Histoire 348 : Une réponse qui sauva deux familles
Les «Igueroth-Kodech», ce moyen miraculeux d’être connecté au Rabbi, roi Machia’h, n’ont pas fini de nous étonner…
Le Rav Mendy Schmoulévitz, de Tsfat, a vécu ces derniers temps une opportunité de se rendre compte par lui-même du caractère extraordinaire de ce phénomène : «Il y a trois semaines», commence t-il, «on nous appelle du bureau du «Beth-‘Habad des Kibboutzim», dirigé par le Rav Yaacov Ben Ari, pour nous demander une visite dans l’un des Kibboutz de la région. «Celui qui devait y aller est dans l’impossibilité de le faire. Et c’est dommage, car la famille qui appelle veut fêter avec ‘Habad l’anniversaire de leur fille».
Je dois dire que, depuis mon mariage, je ne sors pour les visites aux domiciles qu’en compagnie de mon épouse Esther, mais que, depuis que notre fils est né, il y a 5 mois, nous sommes cantonnés chez nous, en particulier le soir. Je refusai donc la proposition, expliquant que ma femme se préparait à une longue journée d’enseignement pour le lendemain, et qu’elle devait aménager la moitié de notre appartement pour les classes des enfants… en résumé, aucune possibilité. Mais nos interlocuteurs rappelèrent et supplièrent, disant : «Faites Messirouth-Néfech (abnégation, don de soi au-delà des possibilités) ! Et sans aucun doute, D.ieu vous donnera, Lui aussi, au-delà des limites». A la fin de l’entretien, nous résolûmes d’y aller et de ne tenir aucun compte des arguments raisonnables. Au-delà de la logique et de la raison !
Le soir même, nous partîmes pour le Kibboutz Morane, pour célébrer avec une famille locale l’anniversaire de leur fille Noam, âgée de 17 ans.
Nous fûmes reçus chaleureusement, parlâmes sur le thème de l’anniversaire, citant les Si’hoth du Rabbi, roi Machia’h, qui expliquent qu’en ce jour l’essence de l’âme de chacun se révèle, aussi est-il opportun d’y prendre une bonne résolution (qui aura alors une incidence positive sur toute la personne). Ma femme proposa alors à Noam de prendre sur elle la décision d’allumer une bougie à l’entrée de Chabbath, ce qui a pour effet d’éclairer les canaux d’influence spirituelle pour la jeune fille qui accomplit cette Mitzvah. Ces paroles allèrent droit au cœur de la jeune fille, et même de sa mère. Aussi, nous profitâmes de cet instant béni pour suggérer à Noam d’écrire au Rabbi, roi Machia’h. Nous expliquâmes ce qu’étaient les «Igueroth-Kodech» et les miracles que l’on constatait à leur sujet.
Noam écrivit donc et demanda une Béra’kha pour réussir ses examens du baccalauréat. La réponse apparut dans le volume 15, à la page 206. A première vue, je ne pus déceler le moindre rapport avec la demande de Noam, mais je la lus néanmoins, quoique avec une certaine déception, ayant mis l’accent peu avant la rédaction sur la précision des réponses.
Qu’on en juge plutôt : «Il est évidemment superflu d’attirer votre attention sur la nécessité extrême de rester en rapport, de manière souhaitable, avec les participants de cette réunion ‘hassidique…Il semble que jusqu’ici vous n’avez pas fait attention à cela, et, à mon regret, il semble que plusieurs conséquences regrettables ont été le fruit de cette négligence ».
Je leur expliquai, en rapport avec la situation, que nous étions effectivement au sein d’une réunion ‘hassidique, et que la réponse nous demandait de faire l’effort de rester en contact avec eux, à partir d’aujourd’hui. Nous conclûmes que nous les appelerions à l’entrée du Chabbath, avant l’allumage des bougies, pour le leur rappeler, et nous nous quittâmes dans un esprit d’amitié réciproque. Lorsque le vendredi arriva, et que la pendule indiqua 16 heures 45, ma femme décrocha le téléphone et rappela à Noam l’allumage des bougies, lui indiquant que l’heure limite était à 17 heures et 7 minutes. A ce moment, la mère lui fit remarquer qu’il était…17 heures 20 !
Nous demeurâmes stupéfaits : que signifie cela ? La pendule chez nous indique 16 heures 45… Vérification faite sur le téléphone mobile, la mère avait raison, et notre pendule retardait de plus d’une demi-heure. Il ne nous restait (en tenant compte des 18 minutes supplémentaires jusqu’au coucher du soleil, à n’utiliser qu’exceptionnellement) que quelques minutes pour allumer. Il n’était plus temps de traîner, nous leur demandâmes d’allumer immédiatement, et mon épouse se dépêcha d’en faire autant. Ce ne fut qu’une fois accomplie cette Mitzvah, que nous nous assîmes pour «digérer» ce qui venait de nous arriver. Si nous ne les avions pas appelés, nous aurions allumé après le coucher du soleil, ou nous n’aurions pas du tout allumé les bougies de ce Chabbath.
Nous commencions à réaliser que c’était par le mérite d’être sortis pour cette visite à leur domicile, que le Rabbi, roi Machia’h, avait évité à nos deux familles les conséquences plus que regrettables dont il parlait dans sa réponse !