Un merveilleux discours tiré du saint Zohar
BH
Extrait des « Si’hot Kodech » sur Machia’h et Guéoula.
Discours du Chabbat Parachat Tazria 5741-1981 – Texte original
Le verset (1) : « Ne me regardez pas avec dédain parce que je suis noirâtre, c’est que le soleil m’a hâlée », est expliqué par le Zohar (2) : non comme un vœu, mais plutôt comme une narration : Au moment où la lune s’est voilée en exil, elle a dit : « Ne me regardez pas », cela signifie : « ce n’est pas qu’elle nous ordonne de ne pas la regarder, parce qu’elle est perdue (D.ieu préserve) et qu’elle demande à ne pas être vue, mais parce qu’elle voit le désir des enfants d’Israël de voir sa lumière ». Elle dit : « Ne me regardez pas, vous ne pourrez me voir, ne me regardez certainement pas ».
Ce qui signifie : Lorsque la lune voit que les enfants d’Israël ne la regardent pas, elle a peur qu’ils ne désespèrent de la regarder, elle dit alors aux Juifs, les consolant : « Ne me regardez pas, vous ne pourrez pas me voir, ne me regardez certainement pas ». Vous devez savoir que le fait de ne pas me voir, car c’est maintenant le temps de l’exil et parce que « je suis noirâtre », car pendant l’exil, le soleil se cache de moi. Mais, en vérité j’existe aussi maintenant dans la perfection et très vite, viendra la délivrance et vous pourrez me voir dans ma perfection. Ainsi, ne désespérez pas de me regarder.
Cela veut dire que même si pendant l’exil, la lune est voilée, elle veut, tout de même, qu’on la regarde et être vue. Lorsque les Juifs la regardent et la recherchent attendant de la voir, c’est la lune, elle-même qui les console : « Car même si actuellement vous ne pouvez pas me voir, ce n’est que pour une raison mineure car « je suis noirâtre ». En fait, vous devez vivre avec ce désir de me voir et ce désir agira pour amener la délivrance, alors, vous me verrez dans ma plénitude ». La lune promet qu’en fin de compte on la verra et ce sera par le mérite de cette attente !
De ceci nous pouvons immédiatement en tirer un enseignement clair :
L’exil n’est pas une bonne chose ni un fait qui nous convient ce qui est bien compréhensible et simple. Lorsqu’un Juif se trouve en exil, il doit savoir que l’obscurité de l’exil ne vient que d’une raison subalterne. Il doit désirer ardemment la délivrance véritable et complète : « Je guetterai sa venue chaque jour (3) », le dévoilement de la lune dans sa plénitude. Jusqu’à ce que la lune elle-même le console de cet exil et lui dit de ne pas perdre espoir à cause de l’obscurité de l’exil, car voici que vient la délivrance. Et plus encore, du fait qu’il va attendre et désirer la délivrance, cela aura pour effet de rapprocher plus encore la délivrance.
Et puisque l’exil n’est qu’un état de chose extérieur et subalterne, « je suis noirâtre, c’est que le soleil m’a hâlée » uniquement. Il est certain que très prochainement l’exil va s’annuler, viendra la délivrance et la lune va se lever dans sa plénitude et se dévoiler. Et ainsi, les Juifs se tiendront dans leur perfection et se dévoileront eux aussi… Or, ils ont été délivrés en Nissan et le seront de nouveau en Nissan ».
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Notes : Chir HaChirim 1.6
Zohar III 45b
13 principes de foi du Rambam