Chaque année, lors de la Fête de ‘Hanouka, les étudiants des Yéchivoth ‘Habad du monde entier organisent des «défilés de lumière»…
Ils équipent des véhicules carrossés pour ce but, des «Tanks de Mitzvoth», et s’en vont diffuser en tous lieux les miracles de ‘Hanouka. C’est l’un de ces étudiants, Boaz Lévi, qui raconte leur équipée
de cette année à travers les Etats-Unis : «Nous sommes sortis, au nombre de six «Tmimim», à bord
d’un «Tank de Mitzvah», pour rendre visite aux Juifs dispersés dans toute la région de Chicago (Illinois), puis nous avons décidé de pousser notre randonnée jusqu’à Los Angeles, un trajet de plus de 3200 kilomètres. Le but: leur apporter la lumière de ‘Hanouka, et surtout la lumière de la Délivrance…
Notre route a traversé des Centres Commerciaux, des agglomérations gigantesques où se trouvaient effectivement de nombreux Juifs… A la huitième bougie de la Fête, nous avons atteint Los Angeles avec pour objectif de conquérir et d’éclairer ce lieu, en avant-garde de la révélation du Rabbi, roi Machia’h. Dans la traversée de cette ville, nous avons suivi «l’Avenue des Etoiles», l’une des voies les plus connues, dans laquelle grouillait une foule composée de toutes les classes humaines.
Nous cheminions à faible allure, accompagnés de musique sur le thème du Machia’h et entourés des drapeaux qui flottaient de chaque côté du Tank. De façon naturelle, l’attention des passants était captée, nous constituions une attraction, dans cette ville pourtant habituée aux manifestations sortant de l’ordinaire.
Nous nous arrêtions de temps à autre, pour permettre à des Juifs de monter, afin de mettre les Téfiline ou d’écrire au Rabbi, roi Machia’h, par le canal des «Igueroth-Kodech». A un moment
donné, l’un d’entre-nous a remarqué un homme qui fixait le Tank avec un intérêt soutenu. Il lui a alors demandé s’il était Juif, et l’homme a répondu par la négative, tout en ajoutant : «Mais ma grand-mère maternelle l’était… ». Alors, nous l’avons fait monter dans le Tank avec enthousiasme et lui avons expliqué qu’il était Juif à tous points de vue, un descendant d’Abraham, Yits’hak et Yaacov comme tout le reste de son peuple !
Nous avons donc décidé de lui organiser une «Bar-Mitzvah», en lui expliquant le privilège extraordinaire qui lui arrivait. Nous l’avons revêtu des Téfiline, puis avons sorti de nos réserves une collation conséquente, ainsi que de quoi faire «Lé’Haïm», et avons célébré sa «Bar-Mitzvah» avec faste, accompagnée de danses joyeuses, comme les «Tankistes» savent le faire.
En pleine fête, l’un des «Tmimim» demanda à l’homme de se nommer, et le «Bar-Mitzvah» répondit : «Walter». «Eh bien», lui déclara notre ami, «à partir d’aujourd’hui votre prénom juif est «Mena’hem-Mendel», comme celui du Rabbi, roi Machia’h». Nous sentions une atmosphère de cérémonie nous baigner, comme lors d’une «Brith-Mila»…
En revenant à la conduite du Tank, un débat s’engagea entre nous au sujet de la nomination de cet homme. Avions-nous procédé de manière correcte, ou aurait-il fallu le faire à la Synagogue, devant un Séfer-Torah ?
A l’issue de la journée d’action, nous allâmes prier Arvith au «Beth-Machia’h» de Los Angeles. Après la Téfila, et pendant que nous dansions en chantant «Ye’hi Adonénou», l’un d’entre nous alla tirer un «Igueroth-Kodech» de la bibliothèque et l’ouvrit sans préméditation. Il s’agissait du volume 17 et de la page 201.
Les premiers mots que nous lûmes disaient en substance : «En réponse au faire-part m’informant de la naissance de votre fils (Lé-Mazal-Tov), que vous l’avez fait entrer dans l’Alliance d’Abraham notre père, et qu’il a été nommé Yossef-Yits’hak…». Nous étions stupéfaits, car ce prénom était celui du Rabbi Précédent, à l’exemple de ce que nous avions fait en donnant à cet homme le prénom du Rabbi, roi Machia’h.
La suite de la réponse était édifiante : «Quant à ce que vous écrivez au sujet (du choix) du nom, il est évident qu’il n’y a aucune raison de spéculer là-dessus. Car le «Arizal» nous a fait savoir que c’est D.ieu qui met sur les lèvres (du père et de la mère) ce nom, indissociable de cette âme»…et c’est ce nom qui est enregistré en-Haut, au niveau du Trône Divin». Cette réponse miraculeuse fit fondre tous nos doutes. Il était maintenant clair pour nous que ce Juif avait mérité par bénédiction
son nouveau nom : Ména’hem-Mendel. (Tiré du Courrier de la Guéoula)