Le personnel médical insista à plusieurs reprises sur le fait qu’Avi’haï devait remercier D.ieu d’être sorti vivant de l’accident. Cela aurait facilement pu se terminer par le pire… Mais en plus de la joie d’un côté dans son cœur d’être sauvé, Avi’haï avait aussi un sentiment d’abattement et de désespoir : suite à l’accident, il est devenu paralysé…
Il y a trois ans, Rav Yossef Re’himi et son épouse, avec un petit bébé de deux mois, sont arrivés en Namibie (en Afrique) pour y ouvrir un Beit ‘Habad. Afin de préparer encore un autre endroit sur le globe pour accueillir le Roi Machia’h. Ils ont loué un grand bâtiment et ont entrepris un grand nombre d’activités : les prières, les cours de Torah et de ‘Hassidout, de l’alimentation Cachère pour les voyageurs, et bien plus encore.
En peu de temps, le bâtiment était devenu trop étroit pour accueillir les nombreux visiteurs. De plus, le propriétaire a annoncé, sans équivoque, qu’il ne prolongerait pas le contrat de location. Lundi, la semaine dernière, était fixée la date à laquelle la famille Re’himi et le Beit ‘Habad devait quitter le bâtiment.
Lorsque Rav Yossef a écrit au Rabbi Chlita de Loubavitch, Roi Machia’h, la réponse était qu’il devait étendre l’activité et déménager dans un endroit beaucoup plus grand. Il chercha fièvreusement une structure appropriée, mais n’en trouva aucune. Les agents immobiliers locaux qu’il avait rencontré ont également affirmé qu’il n’y avait aucune propriété dans toute la région qui répondait à ses exigences.
Le temps pressait et toujours pas de structure appropriée. En tant qu’émissaire fidèle, Rav Re’himi demanda de nouveau une bénédiction du Rabbi pour trouver un moyen de sortir du pétrin dans lequel il se trouvait. La réponse du Rabbi à travers les Iguerot Kodech fut : «Le salut de Dieu arrive en un clin d’œil»…
Mercredi il y a quinze jours, moins d’une semaine avant la fin du bail, une bonne affaire a été découverte : un agent immobilier lui a proposé de louer un grand immeuble de 600 mètres carrés. Rav Yossef Re’himi examina le bâtiment, qu’il aima vraiment, mais le prix était beaucoup trop élevé. Les autres termes de l’accord étaient également trop difficiles. L’agent immobilier n’avait pas beaucoup d’espoir de pouvoir adoucir les exigences du propriétaire de l’immeuble. C’était un homme riche et grossier qui méprisait les gens « ordinaires »…
Rav Yossef Re’himi écrivit de nouveau au Roi Machia’h et reçut une réponse étonnante (Iguerot Kodech, vol. 17, page 256) : «Nous avons besoin du témoignage d’un certificat… Le certificat du Rabbinat suscite un sentiment plus respectueux parmi les auditeurs». Rav Yossef Re’himi a décidé de mettre sa compréhension logique de côté et s’est rendu à une réunion avec le propriétaire du bâtiment avec son certificat d’ordination rabbinique sous le bras.
Immédiatement au début de la réunion, Rav Yossef Re’himi a clairement fait comprendre à l’homme riche qu’il était le Grand Rabbin de Namibie, et comme preuve, il avait tous ses certificats rabbiniques.
L’homme riche fut très impressionné par les certificats, il a compris qu’il avait affaire à une personne importante, et « sur place » a accepté d’être flexible sur les termes de l’accord et il baissa même le prix de location…
Vendredi dernier, le contrat de bail a été signé pour un grand Mazal Tov, à la bonne heure ! Lorsqu’un émissaire du Rabbi Chlita Roi Machia’h accomplit sans réfléchir les paroles du Roi, il peut être sûr que tout s’organisera tout seul, sans intervention humaine comme dans une histoire du Baal Chem Tov… (Traduit de la Si’hat HaGueoula n°1515 par l’équipe du Point sur la Guéoula)
Sasson Aviad est conscient que sa présence aux Etats-Unis, à Las Vegas, dans le cadre de son activité commerciale, doit être considérée comme s’inscrivant dans la mission confiée par la Providence Divine, celle de répandre et de publier l’imminence de la Délivrance en tous les lieux…
Lorsqu’on le considère sur le plan superficiel, il n’apparaît pas, au premier regard, comme un Juif ‘hassidique, mais plutôt comme un israélien du modèle courant, comme nombre de ses semblables dans cette ville. Et cet aspect l’aide énormément à faire passer les messages, c’est du moins ce qu’il affirme.
«En de nombreuses circonstances», fait-il remarquer, «où j’ai l’occasion de parler avec les personnes que je rencontre, je les informe de la grande importance de se lier au Rabbi, roi Machia’h, de proclamer «Ye’hi Adonénou», et nombreux sont ceux qui m’accompagnent au Beth ‘Habad dans le but d’écrire et de solliciter sa bénédiction par le canal des «Iguerot Kodech».
Je dois reconnaître, avec une certaine fierté, que ma foi doit beaucoup au Rav Zimroni Tsik, de Bat-Yam, qui m’influença profondément, au cours des très nombreuses réunions (principalement le célèbre « Machia’h Bakikar ») qu’il avait organisées, et auxquelles j’assistais au cours des dernières années où j’habitais en Terre Sainte».
Les faits qui sont rapportés aujourd’hui furent relatés au cours d’un banquet de reconnaissance, organisé par Sasson, et auquel un public nombreux participait, pour un grand miracle dont il bénéficia, deux semaines auparavant.
Voici ce qu’il raconta : «Cela est survenu le lundi 16 Elloul, alors qu’ayant fait mes achats en produits Cachers, et particulièrement en viande. Je m’éloignais, à bord de mon véhicule, et tournai, au premier croisement, vers la droite. A ce moment, un véhicule commercial, qui démarrait sur cette voie, vint me percuter à grande vitesse sur l’arrière de ma voiture, emboutissant presque la moitié du véhicule, et m’envoyant vers l’avant avec une force considérable. Tout s’était déroulé en quelques fractions de seconde, et je réalisai soudain que j’étais en train d’effectuer une rotation de 360 degrés, sans avoir le moindre contrôle sur la voiture. A présent, j’étais face à un semi-remorque géant, vers lequel je fus projeté, pendant que mon véhicule finissait sa rotation.
L’avant de l’auto, où j’étais assis, encaissa alors un choc sévère. A cet instant, je pus me concentrer et je me mis à crier : «Chema Israël, Hachem Elokénou, Hachem E’had» Et, immédiatement, surgit du fond de moi la proclamation «Ye’hi Adonénou, Morénou VéRabbénou, Méle’kh HaMachia’h Léolam Vaed… Rabbi, sauve-moi!» Mon véhicule s’immobilisa à cet instant, pendant que de nombreuses voitures s’arrêtaient à ma hauteur, dans un concert de freins impressionnant. Celui qui contemplait ma voiture était certain qu’il ne s’y trouvait plus d’être vivant, or quelle ne fut pas la stupéfaction des témoins lorsqu’ils me virent en sortir, entier et indemne…
Le Chabbat qui suivit, lorsque assis au «Farbrenguen (réunion ‘hassidique)», je racontai ce grand miracle, ce fut pour moi l’occasion de rappeler au public la nécessité de conserver dans chaque véhicule un volume de «’Hitat» (‘Houmach, Téhilim et Tanya).
Je dois toutefois avouer que, malgré le soin méticuleux qui est le mien à toujours munir le véhicule que je conduis, de ce volume ainsi que d’une boite de Tséddaka, conformément aux recommandations du Rabbi, roi Machia’h, je l’avais oublié lors de ce déplacement…
Tous les hommes de la communauté, présents ce jour-là, prirent sur eux (et moi également) de munir chaque véhicule d’un ‘Hittat et d’une boite de Tséddaka, en formulant le souhait que l’on ne connaisse plus jamais ce genre d’événement. Et qu’au sein de tout notre peuple, nous méritions une inscription et une confirmation pour «une année bonne et douce dans tous les domaines». (Traduit par le Rav Pin’has Pachter)
C’est pour cette raison qu’au mois d’Elloul, Hachem s’habille dans le corps d’un roi de chair et de sang. Puis, il veut nous rencontrer en dehors du palais, aller dans les champs et accueillir chacun avec un visage souriant et nous offrir à chacun de nous ce dont nous avons besoin. En Elloul, le roi est dans les champs… Pourquoi ? Juste parce qu’il nous aime. Hachem qui reçoit chacun avec bienveillance et avec un visage souriant et lumineux. Et en plus Il veut nous offrir des cadeaux et le plus beau des cadeaux est l’instant présent, et quand nous en sommes conscients, nous ne faisons qu’un avec Havayé au-dessus du temps…
C’est pour cette raison aussi que nous vivons ce grand, cet exceptionnel moment, cet extraordinaire instant qui est… Maintenant, l’instant présent.
Un jour, on a demandé à l’épouse du Rabbi : « Quel est le moment le plus important dont vous vous souvenez ? ». la Rabbanite répondit sans hésiter : « Le plus grand moment, le plus extraordinaire moment dans ma vie, c’est… Maintenant, le moment présent ! ». Et voici la réponse de la Reine du monde épouse du Roi Machia’h, le Roi du monde.
Et c’est la raison pour laquelle je répond toujours à la question : « Quand viendra la Délivrance, quand viendra Machia’h ? ». Le Machia’h s’est dévoilé le 6 Iyar 5751 (Mai 1991). Il ne cesse de nous expliquer que la Délivrance est déjà là et surtout que D.ieu nous recrée à chaque instant de nouveau et recrée le monde, les mondes, toute la réalité, tous les jours à chaque instant. Alors, prends-le, vis le, et savoure l’instant présent car c’est le meilleur moment de ta vie… Tu peux le dire à tous en passant ce message autour de toi.
(Gabriel ‘Haïm et Menou’ha Ra’hel Beckouche)
Le Point sur la Gueoula 666 – Devarim 5784
Dans cette publication, l’accent est mis sur les Sept Lois Noa’hides, en page 4 un nouveau média est né, grâce au Rav Moshé Peretz, il s’agit du site
La raison en est que nous vivons actuellement la période qui suit « les jours du Roi Machia’h », c’est à dire que nous attendons, d’un instant à l’autre, que le Troisième Temple descende du ciel, plus beau (sans aucune commune mesure) que les deux premiers Temples. Et donc, lorsque nous parlons de l’actualité, c’est tout d’abord, de celle de la Guéoula, de la Délivrance. Et lors de ce moment extraordinaire, le mois de Adar, ou même les deux mois de Adar (comme cette année), vont mettre en relief l’aspect indicible de la joie qui se révèle, lors du mois de Mena’hem-Av, du neuf Av, qui sera plus fort que la forte joie et le faste de Pourim…
Cette magie s’est déjà révélée et chaque année prend beaucoup plus d’ampleur, au point que même les nations du monde qui connaissaient la réputation du mois de Av, remettent en cause la gravité de la destruction du Temple, pour lire la joie d’Hachem, Lui-même, qui commence à sourire à l’approche du troisième Temple qui, inexorablement, descend du ciel…
Quoi, il n’y aurait plus de mauvais signe pour les Juifs, il n’y aurait plus de période pendant laquelle, on peut librement, attaquer Israël ? En effet, est fini le temps des lamentations… Et maintenant, le moment est venu de nous réjouir à l’arrivée du Troisième Temple, à l’accueil du Roi Machia’h et les non-juifs deviennent des Bnei Noa’h et, par des danses, des chants, des drapeaux et des banderolles, eux aussi, célèbrent la bonne nouvelle de la Délivrance actuelle… (Gabriel ‘Haïm et Menou’ha Ra’hel Beckouche)
L’équipe de service se rendit en urgence au chevet de Hadar, petite fille de trois ans. Elle était couchée, ne bougeait pas les paupières, exactement comme quand elle était arrivée aux urgences, la semaine dernière. Seul le monitor pouvait différencier entre une attaque virale d’une nouvelle crise. Le virus ne laissait pas de répits au petit corps et l’enfant ne sortait plus du cercle infernal au point ou la guérison paraissait un vain espoir.
Le nom de Hadar était mentionné dans toutes les prières des membres du village « Avigaïl » de Har ‘Hevron d’où elle était originaire. La nouvelle qui tombée était insupportable pour tous les membres du village. Les médecins donnèrent leur diagnostique ; les jours de l’enfant étaient comptés (que D.ieu préserve)…
Et c’est avec ce sentiment d’urgence que le secrétaire du village contacta le Rav Yoram Charabi, émissaire du Rabbi Chlita Roi Machia’h dans la ville de ‘Hevron, toute proche du village de Avigaïl. Lui aussi participait aux prières et aux psaumes pour la guérison de la petite Hadar. Il avait formé une chaîne de lecture des Tehilim, dans le caveaux des Patriarches. Pour l’instant, le secrétaire du village, implorait le Rav Yoram en tant que Chalia’h du Rabbi, de provoquer des merveilles au-delà de la nature à l’attention de la petite fille…
Le Rav Charabi écoutait tous les événements qui avaient entraîné le terrible diagnostic des médecins. Puis il en conclut qu’il était grand temps d’écrire au Rabbi Chlita Roi Machia’h dans les Iguerot Kodech (les Correspondances Saintes). Il prit une feuille blanche, emplit la page de demande implorante pour la petite Hadar, mit quelques pièces dans la boite de Tseddaka, il prit une bonne décision, se lava les mains et introduit la demande dans le volume 14 des Iguerot Kodech…
La réponse laissa le Rav Yoram stupéfait. Au lieu de souhaiter une prompte guérison, il lut des directives d’un tout autre style. Dans sa réponse, le Rabbi parlait d’un problème médical pour lequel on demandait une bénédiction. Le Rabbi disait que la solution à cette pathologie n’était autre qu’une amélioration de la situation morale du patient. Le Rabbi Chlita Roi Machia’h préconisait de ne plus penser à ces tracas, ne plus penser au stress qu’il subissait mais, bien au contraire de « servir D.ieu dans la joie »…
Le Rabbi analysait selon certaines références, que la vie au quotidien est une forme du service de D.ieu
En conclusion, le Rabbi écrivit que « De même qu’il avait été un émissaire pour lui soumettre sa question, il annoncera aussi l’amélioration de la situation ».
Une autre personne aurait certainement pris les propos des Iguerot Kodech avec quelques doutes, ou peut-être même aurait-il repoussé une telle réponse. Une réponse qui semblait tout à fait décalée par rapport à la réalité et le diagnostic des médecins. Comment est-il possible de réjouir une petite fille dans le coma ?
Mais, le Rav Yoram Charabi, n’était pas ce genre de personne. Bien au contraire, il avait une foi pleine et entière dans les paroles du Rabbi Chlita Roi Machia’h. Il était un exemple vivant d’une joie vibrante, une foi positive l’emplissait, un sourire était en permanence dessiné sur son visage lumineux. Sa riche expérience lui avait enseigné le pouvoir guérisseur de la joie en toute circonstance, le pouvoir de guérir toutes les plaies… Il appela donc le secrétaire du village et demanda à localiser, au plus vite, la maman de Hadar afin de l’aider à retrouver l’espoir et la joie bénie.
Le secrétaire lui répondit : « Parler à la mère de Hadar, cela me semble une mission impossible ». Selon lui, la mère était depuis longtemps, tombée dans un désespoir tel, qu’elle ne voulait parler à personne. Pourtant le Rav Charabi s’entêta : « Il s’agit d’un sujet de survie ! A mon avis, si la mère entend la réponse du Rabbi Chlita Roi Machia’h, la vie de Hadar peut être sauvée, contre toute attente ».
Après une recherche appropriée, le secrétaire rappela le Chalia’h, avec, en main, le numéro de la sœur de la maman de Hadar, qui restait constamment aux côtés de la mère de Hadar. « Peut-être trouverez-vous une oreille attentive et vous pourrez, peut-être, la convaincre… ».
Sans perdre un instant, le Rav Charabi composa le numéro. Au bout du fil, on pouvait entendre les cris et les pleurs de détresse qui emplissaient l’espace autour des deux sœurs. Pourtant, tout doucement, avec une sensibilité extraordinaire, le Rav Yoram, prononça l’éventualité d’une guérison divine, et que tels étaient les mots du Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita. La joie allait sauver la petite fille. Seule, la joie allait faire son travail de rédemption. Il fallait faire preuve de foi et d’assurance que la joie devait insuffler à la petite fille, un nouveau souffle de vie.
Les bonnes nouvelles ne tardèrent pas à deferler. Dès le lendemain, la mère annonça au Rav Charabi, qu’elle s’était surpassée et avait fait l’impossible pour remonter la pente et qu’immédiatement, les médecins vinrent lui annoncer que, le plus gros danger s’était envolé et que Hadar allait vivre, grâce à D.ieu.
Le Rav Yoram continua à encourager la mère dans la joie de la guérison au point de contaminer son entourage. Jusqu’à ce que Hadar elle-même fut touchée…
Quelques jours passèrent et la petite fille ouvrit les yeux. On la débrancha des fils et du respirateur et Hadar respira de manière autonome. Puis, en fin de compte, elle guérit complètement et retourna dans sa chambre, à la maison, en bonne santé et dans la joie de la Guéoula. Merci Hachem. (Traduit du feuillet HaGuéoula par l’équipe de LPSG)
Et c’est en 1927 (5687) que le Rabbi Rayats a été sauvé des geôles communistes et cet épisode de l’histoire a transformé le mois de Tamouz tout entier en un mois de Guéoula… Le trois (Guimel) Tamouz est une date grâce à laquelle on crée des Beit ‘Habad ou des Beit Machia’h en série.
Le douze et le treize Tamouz ont été, depuis ce moment, décrétés comme de vrais jours de fête pour l’Eternité. De joie de chants et de danses pour toujours. La Délivrance commence pendant ces jours-là. Pourquoi ? Parce que le Rabbi Chlita Roi Machia’h a fait de ce mois, le mois de la Délivrance de tous les Enfants d’Israël, où se dévoile l’intelligence suprême des «Guimel Mo’hine» de «Tamou Zaïne Midote», comme l’a dévoilé le Rav Rami Antiane au sujet de la nouvelle période : «aujourd’hui se termine la période du travail sur les sentiments et commence le dévoilement des Trois Forces Intellectuelles en soi».
Et c’est maintenant que cela se passe en Tamouz 5784. Alors, rentrez dans les trois semaines avec les bonnes lunettes, celles de la Guéoula, les lunettes de la Délivrance…
(Gabriel ‘Haïm et Menou’ha Ra’hel Beckouche)
Dessinateur et peintre dans la ville de Tsfat Eliahou Cohen se fait connaître par son travail minutieux et grandiose… (LPSG)
Roch ‘Hodech Tamouz 5784, la fête battant son plein sur la pelouse de l’amphithéâtre de Bat Yam, face à la mer… Toute cette journée fut miraculeuse. Dès le matin, je rencontre le Chalia’h David Tordjman venu de France en mission spéciale. Dans la photo ci-dessus, il présente le magazine francophone qui a défrayé la chronique, «le Point sur la Guéoula, Spécial Guimel Tamouz».
En dessous, le Rav Chaï Ganani qui a publié les autocollants qui vont changer le monde et qui proclament les Sept lois de Noé en arabe. Cette initiative nous permettra d’aller beaucoup plus vite, droit au but.
En troisième lieu, le Rav Doron Oren qui agrandit son 770 à Jérusalem. Nous avons, cette semaine eu l’occasion de visiter cette Yéchiva extraordinaire en pleine expansion.
Et toute cette magnifique soirée, a été orchestrée par Avi Piamenta et le chanteur oriental Moché Look. (LPSG)
La semaine dernière, lors des Mivtsaïm (où je propose aux soldats de mettre les Téfilines), l’un d’eux m’a demandé quand viendra le Machia’h ? Je lui ai répondu que le Machia’h est déjà venu il y a trente ans de cela. De plus, il a commencé à enseigner en disant que toutes le limites ont explosées. C’est à dire les limites de l’espace (grâce aux nouveaux moyens de transport) mais surtout les limites du temps (grâce aux nouvelles médecines on peut rallonger la vie).
Le Rabbi, Roi Machia’h Chlita explique qu’aujourd’hui on a plus besoin de faire la guerre, on peut investir beaucoup plus d’argent, dans l’économie, on peut rendre la population mondiale, beaucoup plus riche qu’elle ne l’a jamais été. On peut rendre l’humanité entière plus forte, plus saine, plus intelligente. On peut aujourd’hui se consacrer à l’étude de la Torah. La nouvelle Torah que nous enseigne déjà le Roi Machia’h. Ce soldat m’a alors demandé : « alors pourquoi on doit faire la guerre ? ». Je lui ai répondu : « parce que l’homme met du temps à comprendre… ».
Voilà… La Délivrance est là. Le Machia’h est là, bien vivant. C’est à nous de nous ouvrir à cette nouvelle intelligence et à comprendre tout cela. L’ancienne Torah est belle mais elle est pour les petits enfants. La nouvelle version de cette même Torah est faite pour notre nouvelle génération, plus forte, plus affûtée, plus large… Elle se passe dans toutes les dimensions, dans tous les mondes. En l’étudiant, on devient plus fort, plus intelligent, plus amoureux de la vie, plus amoureux de D.ieu, plus respectueux des créatures, plus craignant D.ieu…
Gabriel ‘Haïm et Menou’ha Ra’hel Beckouche
Le Point sur la Gueoula 662 – Korah 3 Tamouz 5784
Le Point sur la Guéoula : Le’haïm, Le’haïm ! Rav Pin’has, racontez-nous votre découverte du mouvement Loubavitch et plus particulièrement du Rabbi.
Rav Pin’has Pachter : Le’haïm ! Je suis un enfant de Paris. J’ai grandi dans le Paris de l’après-guerre. J’ai fait des études classiques, aussi bien dans le profane que dans le Judaïsme. Après avoir suivi le cursus scolaire de l’école Yavné, qui venait tout juste d’ouvrir ses portes, j’y ai passé mon bac. Puis j’ai suivi les cours de la seule Yéchiva à Paris, la « Yéchiva Urbaine », située rue Cadet. Elle était dirigée par le Rav Elie Munk. J’ai eu comme maîtres le Rav Yaacov Kohn (devenu par la suite Roch Collel à Marseille), le Rav Aharon Weistheim, qui venait d’arriver d’Angleterre, le docteur Charles Merzbach…
Par la suite, j’ai fait la connaissance d’un ‘hassid, un homme extraordinaire, qui venait d’arriver de la Terre d’Israël, un certain Rav Tsvi Leïb Lewin. C’était un homme plein de chaleur, dont la tradition ancestrale venait de la ville de Nével (dans la région de Pskov en Russie), une célèbre ville qui a donné des génération de ‘hassidei ‘Habad. Il avait servi le Rabbi, roi Machia’h, au Maroc, il avait aidé à fonder Kfar ‘Habad et il est venu à Paris pour être ‘Hazan et Cho’het. Il m’a initié aux coutumes ‘Habad et m’a présenté à ses amis qui venaient d’emménager à Aubervilliers, où vivaient à l’époque une quinzaine de familles de ‘hassidim.
Puis, j’ai connu la Yéchiva de Brunoy, j’ai commencé à y suivre les cours. Je me suis marié. Et j’ai connu celui qui allait devenir mon maître, le Rav Leib Edelmann. J’ai étudié chez lui pendant dix ans. Il était le beau-père du Rav Hillel Pewzner, et avait lui-même étudié à la première Yéchiva Tom’heï Tmimim, fondée par le Rabbi Chalom Dov Ber de Loubavitch. J’y eus le privilège d’entendre, en première main, des enseignements et des témoignages, puisés aux sources de la ‘Hassidout.
Parallèlement, j’avais ouvert « le Groupe de Jeunesse ‘Habad » de la rue Duc (Paris 18eme), dans une synagogue qui avait été fondée par mon arrière grand-père, et où mon grand-père priait avant sa déportation. J’ai redonné vie à cet endroit, qui était en train de péricliter, sur les directives du Rabbi, roi Machia’h. De nombreux jeunes de cette époque (les années 60-70) y venaient suivre les cours, assoiffés qu’ils étaient de vérité, et en quelques années, ce quartier connut une véritable renaissance, car les jeunes couples qui y fondaient leur foyer décidaient de venir s’y installer. Cette floraison attira assez vite d’autres responsables, qui envisagèrent à ce moment d’y ouvrir des écoles, une implantation qui subsiste encore aujourd’hui !
LPSG : Vous avez vécu de grands moments dans vos rencontres avec le Rabbi Chlita Mele’h HaMachia’h. Voulez-vous partager avec nous quelques uns de ces moments d’exception ?
RP : Mon premier voyage chez le Rabbi a eu lieu en 1966-5726. Mes maîtres m’avaient parlé du Rabbi, mais je n’avais pas encore réellement conscience (malgré l’étude de ses enseignements) de sa dimension de Machia’h de notre génération.
Je voyageais par la suite régulièrement avec des groupes chez le Rabbi, alors qu’il me donnait conseils et bénédictions pour gérer cette Communauté de la manière la plus adéquate. Il m’a aussi demandé de faire plus de publicité.
Au tout début de ma mission, le Rabbi m’a conseillé de donner des conférences, en particulier, un cycle de conférences qu’on m’avait proposé au Centre Communautaire du Boulevard Poissonnière, un Centre au cœur des événements. C’est là qu’avait enseigné Manitou (le Rav Léon Achkénazi), avant de monter en Eretz Israël… Avant de partir, il m’avait dit : « Je laisse le Centre entre de bonnes mains ».
Le directeur, M. Elalouf, m’a durant tout ce temps, été d’un précieux concours. Le Rabbi m’avait dit, lors d’une audience privée: « Vous aurez un grand, un extraordinaire succès ». Et en effet, pendant 25 ans, de novembre 1968 à Juin 1993, il y avait « la Conférence » du mercredi soir. Le Rabbi m’avait demandé de parler en développant et en approfondissant tous les thèmes de la vie juive, de manière simple, profonde et également ésotérique… Et pendant 25 ans, la salle ne désemplissait pas, puisqu’il s’y trouvait chaque semaine entre 80 et 120 personnes.
LPSG : Vous avez travaillé avec le Rav Chmouël Azimov, comment cela a t-il commencé ?
RP : A cette époque le groupe ‘Habad de la rue Duc a fusionné avec celui du Rav Azimov, qui étudiait à l’époque à la Yéchiva de Brunoy, et s’occupait, lui aussi, de jeunes qu’il rapprochait de la Torah et des Mitsvoth. Puis en 1972-5732, il y a eu une scission dans le groupe, et le Rav Azimov a commencé à travailler de son côté. Tout cela s’est passé avec l’accord du Rabbi qui m’a demandé (ainsi que par une directive écrite) de fonder quelque chose de distinct.
C’est donc à ce moment que j’ai formé le Centre d’Etude « Hadar HaTorah » à la rue Duc. Un centre informel d’étude pour les jeunes qui avaient fait des études poussées, pour d’autres qui n’avaient pas suivi le cursus classique. On pouvait y rencontrer des jeunes de tous bords, certains avaient eu contact avec la drogue, d’autres venaient du mouvement hippie.
Il y avait aussi ceux qui cherchaient simplement à enrichir leur connaissance du Judaïsme. Il y avait même des professeurs d’université. Aujourd’hui, un bon pourcentage des cadres du mouvement Beth-Loubavitch sont des anciens du groupe de la rue Duc…
J’ai eu le privilège de lancer le premier Tank des Mitsvoth dans les rues de Paris, la première Soucca-mobile (lors de la fête de Souccot). J’ai lancé des cours à Paris, ainsi qu’en banlieue. Il y avait aussi des séminaires d’été… les premiers en France. J’ai reçu en tout cinquante lettres personnelles et communautaires de la main du Rabbi, roi Machia’h.
Des groupes de plus de cinquante personnes partaient avec moi chez le Rabbi, et je parvenais toujours à les placer dans les familles locales. Lorsque nous repartions, le Rabbi nous accompagnait, nous demandait de danser devant le 770, il nous disait « au-revoir », et se réjouissait de nous voir. Il nous accompagnait même sur une petite distance de trottoir, pendant que démarrait le bus qui devait nous emmener à l’aéroport.
En 1976, j’ai eu une Yé’hidout, un entretien privé, qui a duré cinquante cinq minutes. Le Rabbi m’a dit : « vous devez savoir que, non seulement Loubavitch n’est pas jaloux de la concurrence, mais que Loubavitch souhaite être copié et imité. C’est vrai que nous avons lancé les « Mivtsaïm (Campagnes des Mitsvoth) », mais vous verrez que tout le monde va se mettre à faire des Mivtsaïm. Vous allez voir que le Consistoire va faire des Mivtsaïm. Vous allez voir que Rav Chouchena va faire des Mivtsaïm. Vous verrez que Rav Rottenberg et Rav Guggenheim vont faire des Mivtsaïm. Ne vous inquiétez pas, car le mouvement est lancé. Et c’est cela que nous souhaitons ».
Alors, quand il y avait des réunions ‘hassidiques (des Farbrenguens), des fêtes publiques, j’invitais le Rav Rottenberg (le Rouv), ainsi que d’autres Rabbanim orthodoxes. J’étais aussi en rapport avec le Rav Frankforter, et le regretté Rabbin Gottlieb, qui avaient étudié avec moi dans notre jeunesse.
Le Rav Rottenberg m’avait confié un jour qu’’il avait eu son ordination rabbinique, grâce au fait qu’il avait étudié le Choul’han-Arou’h (code de lois Juif) de l’Admour Hazaken (le fondateur de ‘Habad).
LPSG : Quels sont vos souvenirs de la Marseillaise transformée, puis de la France transformée ?
RP : En 1974-5734, le Rabbi a lancé le chant-poème de « Haaderet Vehaémouna » sur l’air de la Marseillaise, l’hymne de la France. On connaît la raison pour laquelle il a lancé ce chant, puisqu’il l’expliqua lui-même : pour annuler toutes les forces d’opposition au Judaïsme qui étaient actives dans ce pays depuis la Révolution.
On sait que l’esprit de cette révolution était, profondément, une révolte contre D.ieu. La philosophie française avait déjà fait son travail d’expulsion du Divin de la pensée humaine. Donc, lorsque je suis arrivé à Pourim avec mon groupe au 770, le Rabbi m’a demandé de chanter « Haadéret Vehaémouna » sur l’air de la Marseillaise. Depuis le début du travail de ‘Habad en France, à l’époque des premiers Rabbis de ‘Habad, la France a été transformée. Aujourd’hui, elle n’est plus ce qu’elle était, car le meilleur des forces positives de la France a été élevé vers la Sainteté et transféré à ‘Habad.
Il ne faut pas oublier que la France, à mon époque, sortait de la Choah. La collaboration parfois passive, et souvent active des Français pendant l’Occupation allemande, avait fait de la France un terrain où s’était ancré l’antisémitisme. Alors, quand les Français ont vu arriver un Judaïsme sans complexes, ils ont dû accepter ce mouvement de masse, bon gré, mal gré. Et nous, nous avions la rue pour nous…Puis, lorsque les Juifs d’Afrique du Nord sont arrivés, eux qui n’avaient pas subi le joug français de l’antisémitisme, et qu’ils ont assisté à l’essor du groupe ‘Habad, ils ont immédiatement adhéré à cette force dynamique et positive, musclée et joyeuse.
LPSG : Quels sont vos livres, publications, cours, conférences, en bref, décrivez nous quelles sont, et quelles ont été, vos principales activités pour le public francophone ?
RP : J’ai effectivement rédigé et publié un certain nombre d’ouvrages, livres, livrets, et fascicules. Il y a même eu un magazine en 1981 portant le nom de « Torah Contact ». Il y avait des fascicules intitulés: « Un enseignement pour la semaine » basés sur les allocutions du Rabbi. Je distribuais ces brochures dans tout Paris et en banlieue. J’avais même des détracteurs. Or, le Rabbi conservait ce fascicule (j’ai reçu, à ce propos, une bénédiction écrite) et il le distribuait à ces mêmes détracteurs, lorsqu’ils lui rendaient visite…
Plusieurs livres sont en préparation. Il y a le Courrier de la Guéoula « l’hebdomadaire qui remet les pendules à l’heure », qui est diffusé depuis vingt-trois ans. Je viens de publier la traduction du « Hayom-Yom Machia’h et Guéoula (D’un jour à l’autre, le Machia’h et la Délivrance). J’ai aussi le projet de publier une bande dessinée.
LPSG : Où en sont les cours et les conférences ?
RP : Je n’ai jamais cessé ni les cours, ni les conférences, malgré mes pérégrinations. Après la fermeture de la synagogue de la rue Duc, j’ai ouvert un autre Centre, au 77 rue du Faubourg St Denis, puis il y a eu celui de la rue Monte-Cristo.
Et maintenant, je vais ouvrir, avec l’aide de D.ieu, un nouveau Beit ‘Habad, un Beit Machia’h qui va éclairer plus encore, mais la Délivrance sera déjà là, puisqu’elle se dévoile aujourd’hui-même.
LPSG : Quel est ce projet sur lequel vous travaillez depuis tant d’années, le roi Machia’h et la Délivrance ? Où cela en est il du grand dévoilement d’après vous ?
RP : Eh bien, il se trouve que cette année, nous sommes dans l’année 5779. Et c’est une année très particulière en ce qui concerne la Guéoula, la Rédemption. Pourquoi ? Parce que c’est la dernière année de la série 770 (référence à la Maison de prière et d’étude du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h). Elle est donc très importante à ce niveau là, car après, ce sera l’année 5780.
En effet, il y a une allocution du 28 Sivan 5751-1991, dans laquelle le Rabbi explique la grandeur de l’endroit du 770, dans l’hémisphère occidental : « 770 est la valeur numérique du mot « Paratsta, tu fissureras (les frontières) ». Le chiffre 7 fait référence aux 7 Attributs qui ont présidé à la Création du monde. Et leur plénitude intervient lors de leur multiplication par 100. Ce qui nous fait 700. Ou par 10, ce qui fait 70. Et si l’on additionne les deux niveaux, on obtient 770, valeur du mot « Paratsta ». Car le véritable dépassement de toutes les limites du temps et de l’espace ne s’obtient pas en sortant des valeurs temporelles et spatiales, mais au sein et avec le concours de la plénitude du temps et de l’espace, qui est exprimé dans le nombre 770.
Or, à la relecture du texte de cette allocution, le Rabbi a mis entre parenthèses les mots « et de l’espace » : « Avec le concours de la plénitude du temps (et de l’espace) qui est exprimé dans le nombre 770 ». Ce qui équivaut à conférer un caractère accessoire à l’espace, et à réserver le caractère principal au temps. Si l’espace du 770 est bien la Maison du Rabbi, alors qu’est ce que signifie le temps du 770 ?
Il apparaît, à la lecture de ce passage, que le Rabbi désigne les années « 770 ». Et cette série qui compte dix années, de 5770 à 5779, parviennent à leur plénitude cette année en 5779. (Il est à noter que le chiffre 9 en hébreu se dit « Tesha » et la valeur numérique du mot « Tesha » est 770).
LPSG : Quel est votre projet pour activer et amener la Guéoula (la Délivrance) à être visible aux yeux de tous ?
RP : Dans l’allocution du 28 Nissan 5751-1991, le Rabbi dit : « Que D.ieu fasse qu’il y ait dix personnes, dix entêtés, convaincus qu’ils doivent amener la Guéoula. Et le Rabbi ajoute : « Et ils réussiront, car ils font partie d’un peuple entêté ».
Par conséquent, j’aurais voulu appeler ce mouvement: « les entêtés », ou «les obstinés». Voilà, j’ai l’honneur de faire partie de ce mouvement, « Les Entêtés » ! Alors vous me demandez quel est mon projet… C’est tout simplement de m’apprêter à servir dans le Temple, le Beit HaMikdach. Chaque fois que je venais chez le Rabbi, roi Machia’h, il m’appelait « HaCohen Hagadol Mé-E’hav» (le Cohen plus grand que ses frères). Alors, je l’ai pris au pied de la lettre et tout mon but aujourd’hui est de servir dans le Beit-HaMikdach…
LPSG : Merci Rav Pin’has Pachter, en souhaitant le dévoilement immédiat du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h, ainsi que la Guéoula, et le Troisième Temple dans lequel vous allez servir, à l’instant présent, Mamach…
(Propos recueillis par l’équipe du Point sur la Guéoula)
Le Point sur la Guéoula : « Ran Israéloff, quand est-ce que vous avez réellement fait Techouva, comment s’est passé votre retour à la religion ?
Ran Israéloff : Après l’armée, en 2002, j’ai eu très envie de partir en Inde pour un voyage de quelques mois.
Au début, je suis parti à Goa, dans le sud. J’ai rencontré mon premier Beit ‘Habad à Puna avec son Chalia’h, le Rav Betsalel Kouptchik. C’était, je me souviens, à l’occasion de Chabbat HaGadol (avant Pessa’h). Je n’avais jamais vu de Beit ‘Habad, je ne savais même pas ce que c’était que ‘Habad…
On nous apporta des verres de vodka dans des verres en aluminium. On faisait Le’haïm, on entendait parler de l’anniversaire du Rabbi. On est resté une petite heure et c’est tout. Pour des jeunes voyageurs israéliens, sortant de l’armée, c’était déjà pas mal.
LPSG : Vous êtes resté longtemps à Puna ?
RI : Je suis rentré en Israël, après quelques semaines. J’ai travaillé pendant une année entière, j’ai mis l’argent nécessaire à mon voyage de côté et je suis reparti en Inde et ce système fonctionna pendant sept ans.
LPSG : Qu’est-ce qui vous a attiré vers cette contrée ?
RI : Il y a quelque chose de très spécial en Inde. Quelque chose de spirituel, une sorte de méditation perpétuelle. Une vue, des paysages d’une extrême beauté. Un calme, une tranquillité ambiante, on vit une sérénité nouvelle. Très important pour un israélien toujours sur le qui-vive…
LPSG : Mais quand a eu lieu le grand changement, le grand mouvement qui a fait balancer votre vie ?
RI : A mon cinquième voyage, en 2005. J’étais avec un groupe d’amis israéliens que j’avais connus. En tout, une douzaine d’amis. C’était dans le nord, à Kasol. On avait rencontré les responsables du Beit ‘Habad, Dani Winderbaüm et Yoël Kapline.
On était souvent chez eux parce que cet endroit était rempli de globe-trotters israéliens. La gentillesse, l’hospitalité et le don de soi-même était impressionnants chez ces émissaires ‘Habad. Je participais déjà aux cours de Tanya, tous les jours. On avait des discussions sans fin, et même sans limite de temps. C’était hautement spirituel, voire divin…
LPSG : C’est par ces rencontres que vous êtes devenu ‘Habad ?
RI : Au début, j’avais trouvé des livres sur Breslev et je faisais tous les jours le Tikoun HaClali. Un jour, mon père me téléphona et m’annonca qu’il était à Ouman chez Rabbi Na’hman de Breslev et qu’il me ramenait de là-bas un livre du Tikoun HaClali. J’étais aux anges, comme on dit. Il m’envoya le précieux livre directement en Inde…
LPSG : Tout le monde ne recherchait pas qu’une belle vue à Kasol ?
RI : J’avais rencontré un ami, Assaf. Les israéliens venaient principalement à Kasol dans le but de toucher à toutes sortes de drogues, l’endroit était fait pour ça. Moi, je ne fumais même pas, les jeunes étaient vraiment étonnés de m’y rencontrer.
Le Beit ‘Habad avait ouvert un restaurant Cachère à Kasol. Il y avait Assaf et un ami à lui qui n’avaient plus d’argent pour rentrer en Israël. Le Beit ‘Habad leur avait alors proposé de travailler au restaurant, à condition qu’ils mettent les Téfilines et qu’ils étudient le Tanya tous les jours. Ils acceptèrent avec joie.
Je venais tous les jours au restaurant et on discutait, principalement de religion, de Judaïsme. On allait tous les jours au Mikvé. Il y avait là-bas une source d’eau chaude qui sortait des entrailles de la terre. C’était fortement impressionnant. Après, on allait au Beit ‘Habad et on priait. Et tous les jours j’allais discuter avec Assaf et son ami. Un jour, Assaf posa une question qui me perturbait depuis longtemps : « Pourquoi applique t-on la religion comme ça, comme des robots, sans aucun sentiments pour D.ieu ? ». Le lendemain, je rencontrai Dani qui me demanda : « Tu veux te joindre au cours de Tanya ? », et comme là-bas, on a réellement aucun souci, pas de pression, je lui ai tout de suite dit : « D’accord, quand ? », « 10h, ça te va ? », « Ok »… Et c’est là que le mouvement ascendant a réellement commencé à prendre forme.
On étudiait avec un groupe mixte, une introduction au Tanya, l’histoire de l’Admour Hazaken, puis le premier chapitre, le second et c’était parti… Un jour, Assaf me demanda si je faisais le Nétilat Yadaïm (lavage des mains) le matin. Je me mis à faire Nétilat Yadaïm au lever. Il me demanda si je jouais de la cithare pendant le Chabbat. J’arrêtai de jouer pendant Chabbat et ainsi de suite.
On venait au Beit ‘Habad tous les jours et surtout le Chabbat, l’ambiance était très intense. On fit connaissance avec le « Farbrenguen », la réunion ‘hassidique emplie d’histoires, d’enseignements, mais aussi de chants et de danses. « Tu es assis à la table de Chabbat et tu vois, face à toi, les montagnes de l’Himalaya toutes enneigées. et c’est féerique… ».
Il y a aussi ces allées et venues au Beit ‘Habad, on te propose une étude, alors tu t’assois et tu étudie en ‘Havrouta (par deux) ou en groupe. Ce sont des moments inoubliables de joie, de Elokout (de divinité). Une fois, on étudiait le Chaar Hay’houd VeHaémouna dans le Tanya, (porte de l’unicité et de la foi). Dani nous explique que D.ieu s’est contracté, voilé, et en fin de compte s’est installé dans le monde, avec nous, ici et maintenant. Et là, le déclic s’est opéré en moi. Tu penses tout le temps qu’il y a le monde et loin, au-dessus de nous, il y a D.ieu, le grand-patron qui surveille de loin. Et bien pas du tout. Il est entré dans le monde, Il est là, avec nous…
Ça a tout changé pour moi. C’était une nouvelle Torah pour moi, un monde nouveau. Le monde est fait des lettres des dix paroles de création… Elokout ! Nouveauté ! Tout est divinité, tout est D.ieu. C’était déclic sur déclic, de la pure folie, et comme cela, tous les jours.
LPSG : Et la connexion avec le Rabbi, c’était à ce moment-là ?
RI : Pas du tout, j’étais en train de me brancher sur le Tanya, pas encore sur le Rabbi… En fait, un an auparavant j’étais parti à Pushkar, et là-bas, tout est idolâtrie, mensonge, statues, impureté, débauche spirituelle… Je marchais dans les rues et soudain, je vis une photo géante du Rabbi avec la phrase : « Aucun Juif ne restera en Exil ! »…
Ce fut un réel choc, en Inde, sans aucun rapport avec quoi que ce soit, pas de repère connu, ce fut un flash de lumière dans l’obscurité… C’était le Beit ‘Habad de Rav Shimi Goldstein.
LPSG : Vous étiez habitué à ce genre de personnes, les ‘hassidim de ‘Habad ?
RI : J’ai commencé à comprendre qu’on avait affaire à une tout autre sorte d’êtres humains. En Israël, j’allais à des cours où l’on parlait des impies et de leur punition, l’enfer, le paradis. C’était très réducteur par rapport à l’enseignement du Tanya…
Puis on est partis en groupe, depuis Kasol, pour nous rendre dans les îles Andaman aux extrémités du pays. On avait pris avec nous des livres du Tanya, le ‘Hitat, des livres de prière.
On a fait un Minyan pour Chabbat sur ces îles, où aucun Juif croyant n’avait, sans doute, posé le pied… On a acheté des poissons, des légumes et on a fait les repas du Chabbat. Un ami, Ofer, lui aussi a commencé à faire sérieusement Techouva, il s’est attaché à la ‘Hassidout Breslev et, des îles, il est parti à Ouman.
LPSG : Quel a été votre parcours après tout cela ?
RI : Je suis rentré en Israël. Je suis retourné à mon travail. Je n’étais pas vraiment en contact avec ‘Habad. Certes je portais la Kippa, mais c’était à peu près le seul grand changement visible. Puis Dani, le Chalia’h de Kasol, est rentré en Israël, lui aussi, comme tous les six mois. Il a invité tout le groupe à faire Chabbat chez lui. C’était merveilleux. Puis, il nous a distribué le livret d’étude « Dvar Mal’hout ».
Et moi j’ai commencé à étudier très sérieusement le Rambam, ‘Houmach, le Tanya, la Guémara, les discours du Rabbi etc. C’était, pour moi, une révolution de l’esprit… Mais je ne savais toujours pas qui était le Rabbi, je ne connaissais même pas son nom.
LPSG : Quand est-ce que vous vous êtes marié ?
RI : En 2007, un mariage simple, Séfarade. Ma femme était religieuse, d’une famille Séfarade, ce n’est que par la suite, qu’elle est devenue ‘Habad. Après le mariage, on est parti en Amérique du Sud. On a fait tout le grand tour des états d’Amérique du Sud. Argentine, Mexique, Brésil pendant plusieurs mois. Puis on est arrivé dans un Beit ‘Habad du Sud de l’Argentine. J’ai dit à ma femme « On va se reposer ici, un peu ».
J’ai alors demandé au Chalia’h de convenir avec moi d’une étude tous les jours. Tout les matins on étudiait le Tanya. Puis ce fut la période du discours « Bati LeGani » avant le Youd Chevat (la Hilloula du Rabbi précédent). C’est là, que se fit la connexion avec le Rabbi réellement. Et là il me dit la phrase suivante : « D.ieu a voulu faire dans son monde, une demeure pour Lui, ici-bas… ». Je réagis immédiatement : « C’est impossible. C’est nous qui devons monter vers Lui et non Lui qui doit descendre vers nous ».
Et bien non, pas du tout, il avait raison et il cita les versets et me donna maintes preuves… Et d’un coup, comme une sorte de Jackpot, j’avais toutes les réponses, tout ce que je me demandais, en une seule phrase. Alors j’ai alerté ma femme et là, elle aussi a compris, et je lui ai dis : « je veux être ‘Habad… ».
LPSG : Quelle a été la suite de cette connexion ?
RI : On est rentré en Israël. J’ai demandé à un ami de me présenter un ‘hassid qui m’enseigne la ‘Hassidout. Un Juif du nom de Tomer s’est présenté et il n’a pas voulu m’enseigner la ‘Hassidout, il m’a tout simplement informé qu’on allait étudier les discours du Rabbi de 5751-5752 dénommés « Dvar Mal’hout ». Tout d’abord le Dvar Mal’hout Choftim qui annonce que le Rabbi est le Prophète de la génération et le Machia’h de la génération. Puis le Dvar Mal’hout ‘Hayé Sarah, sur le travail d’accueillir le Machia’h. Sur la Chli’hout, la Guéoula etc. J’étais totalement transformé. Je ne parlais que du Rabbi… Puis on a déménagé à Kiryat Yovel, et là j’ai rencontré celui qui m’enseigna la totalité du Dvar Mal’hout, le Rav Assi Studnits. Puis, on a déménagé à Guivat Morde’haï et là c’est moi qui ai enseigné le Dvar Mal’hout chaque semaine.
LPSG : Quand avez-vous eu un premier contact avec les Iguerot Kodech ?
RI : Alors que nous étions en Argentine, et que nous devions partir pour le Chili, le Chalia’h nous a demandé si l’on voulait écrire au Rabbi ? Je ne connaissais pas bien ce procédé, alors j’ai refusé. Il m’a dit qu’il allait écrire pour nous et qu’il nous transmettrait la réponse. Et c’est ce qu’il a fait. Il nous a alors annoncé « que vous connaissiez la réussite dans la Chli’hout ». Je n’ai au début pas compris à quoi il faisait allusion. Mais quand on est arrivé au Chili, on était au début à Santiago puis on est arrivé à Pucon. Là nous avons fait la connaissance d’un couple de Breslev qui tenait une « Maison Juive », sur le même principe qu’un Beit ‘Habad. Ils étaient très heureux de nous voir et ils nous ont demandé un service : « Ecoutez, on est là depuis un moment, on est fatigués. Vous pouvez nous remplacer pendant trois semaines ? ». On répondit : « Pourquoi pas ! ». Et là c’était la réponse du Rabbi, on était désormais en Chli’hout du jour au lendemain…
(Propos recueillis par l’équipe du Point sur la Guéoula)
Lors du rassemblement organisé par le Rav Zimroni Tsik, le célèbre « Congrès Machia’h » qui a eu lieu à Richone LeTsion, le Rav Boaz Kali, directeur du « Centre des Bné Noa’h à ‘Haïfa » a relaté sa participation à une émission de TV en Turquie: « Il y a un ami, un Ben Noa’h qui revient de Turquie. Il ne veut pas utiliser son véritable prénom, il vient ici sous le nom de Mendi Safdi.
Il y a quelques mois de cela, il m’a téléphoné en me disant « Boaz, il y a là une occasion inespérée de faire connaître les Sept Mitsvot en Turquie. Il y a un Cheikh (un érudit) qui étudie et enseigne le Coran sans tous les commentateurs et il explique tout cela en faveur d’Israël. Tu es invité à le rencontrer…
Ce Cheikh possède une chaîne regardée par cinq millions de télé-spectateurs. Tu es le prochain invité qui prendra la parole dans cette émission ». Je lui ai demandé combien ça va coûter ? Il me répondit : « viens, tout est pris en charge ».
Le lendemain, je débarquais avec Mendi à l’aéroport Turque. Deux envoyés du Cheikh avaient été délégués pour nous accueillir. L’un des deux nous annonce : « je suis un Ben Noa’h, j’ai pris sur moi les sept Mitsvot ». Dans un Etat musulman… j’étais impressionné. Puis, on arrive à la voiture pour nous conduire à l’hôtel.
Comme ce Cheikh a des opinions extrêmes par rapport aux autres communautés, étant pro-Israël, il est toujours une cible mouvante, c’est la raison pour laquelle lui et son équipe possèdent des voitures à l’épreuve des balles, très sophistiquées. Peut être trop. L’un des hommes s’affaire avec le code d’ouverture du véhicule et, rien à faire, la voiture ne veut pas s’ouvrir. Je leur donne immédiatement des cartes en arabe des Sept Mitsvot et leur montre la mention au bas de la carte (Ye’hi Adoneinou en arabe). Ils prononcent trois fois et soudain, tout fonctionne. Tout le monde est stupéfait. Bienvenue en Turquie…
L’hôtel était digne de ministres ou du moins d’hommes d’affaires respectables. Puis ils nous emmenèrent au premier rendez-vous avec le Cheikh Adnan Oktar, chez lui, à la maison. Tout de suite, ses délégués lui racontèrent le miracle dès notre arrivée. Fort impressionné, il me demanda à quel mouvement j’appartenais et autres détails. Je lui racontai le Baal Chem Tov, la ‘Hassidout, etc. jusqu’au Rabbi Chlita Mele’h HaMachia’h, et là, je compris, par leur réaction, que leur préoccupation essentielle, c’est le Roi Machia’h. L’entretien a duré près d’une heure puis nous retournâmes à l’hôtel.
Ma chambre se trouvait à côté de celle de Mendi. Au bout d’un moment, il me demanda de venir dans la sienne car il voulait me parler. Il faut savoir que cet homme est le lien entre les rebelles syriens et Israël. Ces rebelles syriens viennent rencontrer Mendi régulièrement par toutes sortes de voies détournées et secrètes. Il me dit : « tu vas les rencontrer ».
Évidemment, il me présenta comme étant le « grand Rav » qui s’occupe des non-Juifs etc. Sur ce, je pris la parole : « Les amis, ce que l’on apprend du Rabbi, c’est que lorsqu’on entame une discussion, on commence par un mot de Torah. Alors, on va expliquer ce que sont les Sept Commandements des Enfants de Noé ». Je leur ai distribué les cartes contenant les Sept Mitsvot en arabe, leur ai lu et commenté. Il y avait là un homme du nom de Daoud Souliman.
C’était l’un des organisateurs de manifestations, il dit : « Ecoutez, lorsqu’on a commencé les manifestations, on a pas du tout prévu qu’il y ait autant de victimes, plus d’un demi-million de morts. Si on avait su cela à l’avance, on ne se serait pas lancés dans un tel bain de sang. Rav Boaz, bénissez-nous s’il vous plaît ». « Qui suis-je pour bénir ? Mais dans ce domaine, il est écrit que le Machia’h est celui qui jugera entre les nations »…
Et je leur ai raconté l’histoire qui suit, et Mendi traduisait en arabe : Un Juif du nom de Méïr Forlan a relaté ceci « Après la mort de Tito, les peuples se sont éveillés en Yougoslavie et ont demandé leur indépendance.
En Juin 1991, la Slovénie déclara son indépendance. Suite à cela, l’administration de Belgrade dépêcha immédiatement des forces armées à la frontière slovène, et menaça de détruire le nouvel État à l’arme chimique. Les dirigeants du gouvernement temporaire de Slovénie me demandèrent alors si j’avais des liens avec Tsahal. Leur intention étaient de faire signer un accord de cessez-le-feu entre Belgrade et la Slovénie. A mon avis, ils soupçonnaient à juste titre que leur peuple et leur armée ne tiendraient pas le coup et seraient affaiblis par une guerre face à l’armée puissante de Yougoslavie. Devant une telle oppression, je n’entrevoyais qu’une solution : seul le Rabbi pouvait sauver la situation…
Parmi les Slovènes se trouvait un prêtre du nom de Falazar. Sans perdre de temps je lui expliquai quoi faire et il s’installa à son bureau pour écrire au Rabbi. Dans sa lettre il spécifia les rapports amicaux qui avaient toujours existés entre les Slovènes et les Juifs, et maintenant il implorait la bénédiction du Rabbi pour que son peuple soit sauvé…
La réponse du Rabbi ne tarda pas : « S’il me joint le prénom de son père, je prierai pour la liberté de son peuple ». Immédiatement après que nous eûmes envoyé le fax comportant le nom de son père, ce même jour, la guerre prit fin de manière soudaine et sans aucune raison. Lorsque l’on voit ce qui arriva à la Serbie, la Bosnie et la Croatie, on peut mieux se rendre compte de l’ampleur du miracle.
Jusqu’à ce jour, personne ne réussit à analyser clairement pourquoi seule la Slovénie a été épargnée sans autre forme de combat. Sur le plan militaire la Slovénie n’avait aucune chance de survie. Au niveau économique, la Slovénie est plus riche que tous les autres états yougoslaves, et pourtant, la Yougoslavie cessa soudain sa conquête…
Au radar, on pouvait déjà apercevoir les avions de chasse décoller, et il était clair que certains étaient armés de missiles à ogive chimique. Alors qu’en Slovénie, on pouvait entendre les sirènes d’alarme, soudain, sans aucune explication, les avions reçurent l’ordre de rentrer sans bombarder…
Le prêtre Falazar téléphona au secrétariat du Rabbi pour le remercier de ce grand miracle. Ce miracle fut diffusé à grand bruit en Slovénie. Des milliers de citoyens slovènes se sentaient redevables envers le Rabbi pour leurs vies et la survie de leur pays ».
Tous furent fortement impressionnés. L’un des présents était l’organisateur de quatre mouvements de rebelles manifestants. Si tout s’arrange, là-bas, il sera certainement promu à un haut poste dans le gouvernement. Je lui ai apporté une déclaration officielle, une grande feuille cartonnée en arabe disant qu’il s’engage à faire appliquer les Sept Mitsvot dans son parti. Puis je lui ai dit « maintenant vous pouvez écrire une lettre au Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h. Je lui ai expliqué comment procéder et tout le monde a proclamé « Ye’hi Adoneinou ». Puis, on a introduit la lettre dans un volume des Iguerot Kodech. Le Rabbi a répondu qu’il mentionnera tout ceci au Ohel du Rabbi Rayats. «Et bien que ces jours soient des jours malheureux, ils seront très bientôt transformés en jours de joie et d’allégresse». La lettre était chargée de bénédictions. Tous furent réellement émus.
Le lendemain, j’ai été interviewé pour l’émission par le second du Cheikh Oktar et puisqu’on y était, je leur ai expliqué le premier Rachi de la Torah (disant que la Terre d’Israël appartient uniquement au Peuple d’Israël, et que nulle autre nation ne peut nous en réclamer une once, puisque c’est D.ieu Lui-même qui nous l’a donnée). Puis je leur ai décrit de quelle façon, le monde se tourne aujourd’hui vers une ère nouvelle, la Délivrance, et bientôt aura lieu le dévoilement du Roi Machia’h. Je leur ai raconté l’histoire du roi Salomon, le premier Temple disant que la paix régnait dans le monde et que tous doivent tendre vers cette période de sérénité qu’est la Délivrance et la présence dans le monde du troisième Temple. J’ai parlé longuement et ils furent extrêmement touchés par mes paroles retransmises à cinq millions de spectateurs… Mais maintenant que je vous ai parlé de mon ami Mendi Safdi, je voudrais que lui-même vous dise quelques mots ».
***
Mendi Safdi : « Je travaille avec Eyov Kra » (représentant druse à la Knesset, celui-ci prône avec fierté les Sept Mitsvot comme mode de vie pour tous les arabes dans le monde. C’est lui qui nous apprend à parler aux arabes et surtout à se relier au Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h).
« Mon rôle, depuis quelques temps est le lien diplomatique que nous entretenons avec les rebelles syriens. Israël a mis en place des hôpitaux de campagne à ses frontières. Et l’on peut constater qu’un grand nombre de manifestants se retrouve dans les hôpitaux… Aujourd’hui, il faut savoir que le monde arabe, les voisins d’Israël, souhaite développer des rapports diplomatiques avec Israël. Dans son voyage avec moi en Turquie, le Rav Boaz a oublié de mentionner le fait qu’il a offert un cadeau aux dirigeants des rebelles syriens, un drapeau Machia’h en arabe. Et bien, ils ont promis que si leur action aboutit et que la paix revienne en Syrie, c’est ce drapeau qu’ils brandiront ».
(Rassemblement du 7 Adar Chéni 5774 –
Traduction par l’équipe du Point sur la Guéoula)
Interview du Rav Chmouel Timestit, responsable de la section francophone HaMéïr Laaretz présidée par le Rav Israël, fils du Rav Yoram Abergel…
Le Point sur la Guéoula : Bonjour Rav Chmouel, pouvez-vous retracer, pour nos lecteurs, le parcours du Rav Yoram Abergel en résumé ?
Rav Chmouel Timestit : Le 16 juin 1957 (17 Sivan 5717) dans le Mochav Barou’h, dans le sud d’Eretz Israël, est né le Rav Yoram Mickaël Abergel. Son père était Rabbi Hanina et sa mère la Rabbanite Rina. Son père était un Talmid ‘Haham et il exerçait le métier d’agriculteur pour subvenir aux besoins de sa famille. Son père fut son premier Rav. Son grand père était un grand Mékoubal du nom de Rabbi Méïr Abergel. On dit que Baba Salé a donné le nom de son fils Méïr en mémoire de ce Tsaddik. Enfant, il a étudié à l’école religieuse du quartier, puis dans une école ‘Habad. Après son mariage, il étudia au Collel “Beit Israël” de Nétivot et à cette époque, il commença à diffuser la Torah en public et à faire revenir les Juifs de tout Israël à la Téchouva. Il fut reconnu très tôt par ses pairs comme un grand « Mékoubal ». A la fin du Chabbat Béréchit, le 10 Octobre 2015 (27 Tichri 5776), après avoir lutté pendant des mois contre une grave maladie, le Rav a rendu son âme pure à son Créateur en ayant pris soin de laisser des directives afin de poursuivre la propagation de la Torah, après son départ de ce monde.
LPSG : Le Rav Yoram a écrit un commentaire encyclopédique sur le livre du Tanya de l’Admour Hazaken, voulez-vous nous décrire la grande nouveauté de ce commentaire ?
RCT : Le « Betsour Yaroum » composé de 15 volumes, ne vient pas simplement expliquer le Tanya. Ce n’est pas non plus une simple traduction littérale pour que le grand public le comprenne. Le Rav Yoram a transmit ces cours sur le Tanya comme une formation dans l’action pour vivre son Judaïsme suivant les enseignements du Baal HaTanya avec des enseignements tiré de la Michna, du Zohar, de la Guémara, du Moussar etc.
LPSG : Est-ce que le Rav Yoram a rencontré le Rabbi de Loubavitch Méle’h HaMachia’h Chlita ?
RCT : Non, mais ils ont échangé des correspondances. Le Rav Yoram a posé de nombreuses questions au Rabbi qui lui répondait.
LPSG : Y a t-il un message que le Rabbi a transmis au Rav Yoram dont vous auriez connaissance ?
RCT : Dans le bureau du Rav Yoram il y avait une très grande photo du Rabbi. Au-dessus de la photo, le Rav Yoram avait écrit de ses propres mains : « Mon rôle dans ce monde est de préserver le Kavod du Rabbi Méle’h HaMachia’h ».
LPSG : Auriez-vous une histoire comme celles que l’on connaît où Baba Salé était intervenu en faveur des actions du Rabbi ?
RCT : Un jour un séminaire pour fille eut lieu à Nétivot. Lors de ce séminaire un Rabbin commença à dire des choses indésirables sur le Rabbi de Loubavitch. Les paroles malencontreuses du Rabbin arrivèrent aux oreilles du Rav Yoram. En entendant cela Rav Yoram, s’installa à son bureau et écrivit une lettre à ce Rabbin. Dans cette lettre Rav Yoram lui disait que s’il ne s’excusait pas et qu’il ne demandait pas pardon, alors il mourrait le soir-même avant la tombée de la nuit. Après plusieurs refus et après que sa propre femme soit intervenue auprès du Rav Yoram pour qu’il annule son décret, ce Rabbin écrivit une lettre où il demanda pardon pour l’offense qu’il avait fait au Rabbi et vint donner cette lettre en s’excusant, les yeux remplis de larmes, au Rav Yoram.
LPSG : Voulez-vous nous racontez une histoire des miracles du Rav Yoram ?
RCT : Le Rav Yoram devait-être Sandak à une Brit-Mila à Ashkelon il y a quelques années. Malheureusement, à cause d’un empêchement conséquent, il ne put arriver à l’heure pour la Mila. A cause de la pression de la famille, du traiteur et des invités… les parents décidèrent de faire la circoncision sans attendre le Rav Yoram. Le Mohel stressé par l’attente et peut-être par d’autres problèmes réalisa incorrectement la Mila. Le bébé fit une hémorragie et quelques secondes plus tard il perdit la vie. Une véritable hystérie régnait dans la salle. On appela une ambulance et en attendant, on plaça le bébé sous un drap dans un côté de la salle. Entre temps on appela le Rav Yoram qui demanda de ne surtout rien faire avant qu’il n’arrive sur place. Bien que l’ambulance arriva avant Rav Yoram et que le bébé fut déclaré décédé, le père insista pour qu’on attende le Rav avant de finaliser cette tragédie.
Arrivé sur place, le Rav Yoram sans perdre un instant alla prendre le bébé, et tout en lui murmurant des choses à l’oreille, il lui donna une petite tape sur les fesses. Après quelques seconde d’attente, il réitéra son geste et là… à la grande stupeur de toute l’assemblée, le bébé respira de nouveau et commença à pleurer. c’est à ce moment là seulement que le Rav Yoram le confia à l’ambulance pour qu’on lui prodigue les soins nécessaires. C’est ce que l’on nomme tout simplement une résurrection… Te’hyat HaMétim !
LPSG : Une question plus personnelle. Est-ce que le Rav Yoram avait connaissance de l’importance de mettre les quatre paires de Téfilines (Rachi, Rabbénoutam, Chimoucha Rabba et Ravad) ?
RCT : Oui, le Rav Yoram avait connaissance des quatre paires de Téfilines (Rachi, Rabbénoutam, Chimoucha Rabba et Ravad) qu’il mettait d’ailleurs.
LPSG : Le Rav Yoram a t-il prophétisé sur la Délivrance du Peuple d’Israël ?
RCT : Oui. A plusieurs reprises. Notamment avant sa disparition, il a beaucoup parlé de la Guéoula et a donné des instructions bien strictes à sa famille pour que son message soit propagé de part le monde.
LPSG : Le Rav Yoram avait-il eu connaissance de la diffusion des Sept Mitsvot des Enfants de Noa’h pour les non-Juifs ?
RCT : Oui, il faisait d’ailleurs l’éloge du Rabbi à ce sujet. Car cette diffusion prépare intensément la Guéoula du monde puisque la Délivrance finale concerne aussi les non-Juifs.
LPSG : Le commentaire « Betsour Yaroum » existe t-il dans d’autres langues ?
RCT : Nous travaillons dessus. La traduction en anglais avance à grand pas, Barouh Hachem, et pour le français, chaque semaine dans le feuillet de la Paracha un passage du « Betsour Yaroum » est traduit pour faire découvrir cette magnifique étude au public francophone.
LPSG : Le Rav Yoram s’est-il adressé aux femmes Juives Séfarades, (comme le Rabbi pour renforcer leur rôle dans l’éducation, par exemple) ?
RCT : Oui. Dans ses cours, la Ezrat Nachim était toujours ouverte et il avait à cœur de renforcer les précieuses femmes Juives Séfarades dans leur rôle à jouer pour l’éducation de leurs enfants et dans l’importance de la Tsniout (la pudeur).
LPSG : Vous nous avez annoncé qu’il existait un journal en français. Pouvez-vous nous en dire plus ?
RCT : L’association Haméïr Laarets présidée par le Rav Israël Abergel Chlita édite un hebdomadaire de quatre pages en français regroupant les enseignements du Rav Yoram Zatsal, ainsi que les enseignements du Rav Israël Chlita. Le feuillet est constitué d’un article sur la Paracha de la semaine tiré des livres « Imré Noam », d’un enseignement sur la ‘Hassidout tiré des livres « Betsour Yaroum », d’une histoire de Tsaddik pour faire découvrir au public la grandeur de nos maîtres toutes tendances confondues, d’un enseignement tiré d’un cours du Rav Israël et d’une Hala’ha tirée du livre « ‘Hélév Haarets ». Le feuillet est en couleur, agrémenté de photos en rapports avec la Paracha et les divers enseignements, édité à 4500 exemplaires et diffusé sur facebook et whatsapp chaque semaine.
LPSG : Rav Chmouel, quels sont les projets pour le public francophone ?
RCT : Les projets sont : Un livre en français sur la Paracha de la semaine avec des histoires de Tsaddikim. La traduction du « Betsour Yaroum ». Une fois que la situation sanitaire le permettra, nous reprendrons les conférences du Rav Israël pour le public francophone en traduction simultanée.
Rencontrer le public francophone en Terre Sainte et aussi en dehors d’Eretz Israël. Continuer à diffuser le feuillet hebdomadaire en le développant avec l’aide d’Hachem et de poursuivre la diffusion des enseignements du Rav Israël en français via les différents réseaux.
LPSG : Merci Rav Chmouel pour toutes ces précisions. Le Rav Yoram doit être très fier de vous qui faites avancer son travail. C’est ce travail qui dévoile la Guéoula, comme le dit le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h… Pour plus d’information, si l’on veut contacter l’association comment doit-on procéder ?
Pour contacter l’association Haméïr Laarets : 0549439394 en français / par mail : haravisraelabargel1@gmail.com – rejoignez-nous sur facebook, whatsapp et youtube.
(Propos recueillis par l’équipe du Point sur la Guéoula)
Un jeune étudiant en Yechiva de courant lituanien va vivre des changements extraordinaires dans sa vie qui vont le mener de l’obscurité vers la lumière de la ‘Hassidout. Une interview exceptionnelle sur une histoire que nous a envoyé la Divine Providence… En effet, cette semaine, en voulant lire une histoire du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h, j’ai ouvert le livre «Lifkoa’h Eth HaEnaïm», « au hasard », et je suis tombé sur l’histoire dont le héros s’appelle Acher ‘Haviv. Son récit est réellement surprenant et j’ai voulu en savoir plus. Toujours par effet de la Providence Divine, je me souvins que je possédais son numéro de téléphone. Je l’ai contacté et l’ai interviewé pour le « Point sur la Guéoula »… Un seul mot : passionnant.
Le Point sur la Guéoula : Acher ‘Haviv, d’après vos dires, vous êtes né dans une famille à tendance lituanienne Séfarade ?
Acher ‘Haviv : Au départ ma famille, originaire de la ville de Beit Chean, était plutôt traditionaliste et j’ai étudié dans une école publique où les garçons portent une Kippa tricotée. Puis, avec le temps, le mouvement religieux est devenu plus fort et mes parents m’ont envoyé étudier dans une Yéchiva à Bnei Brak.
LPSG : Vous avez donc suivi le cursus habituel d’un étudiant en Yéchiva ?
AH : Tout à fait, Yéchiva Ketana, puis la Yéchiva Guedola à Kiryat Sefer (dans la Yechiva Ze’her Its’hak) c’est là que j’ai reçu l’enseignement lituanien réellement ashkénaze et par la suite viennent deux années d’études que l’on surnomme « Kibboutz Alef » c’est comme ce que l’on appelle chez ‘Habad la « Kvoutsa ». C’est à ce moment que l’on commence à entendre parler de « Chidou’h », la rencontre en vue du mariage.
LPSG : Comment s’est passée votre rencontre avec votre future épouse ?
AH : C’était à la fin de l’année 5757-1997. A l’époque j’étais la première personne dans la Yéchiva qui ai franchi le pas. Et nous n’étions pas au courant de la procédure habituelle, les marieuses, les enquêtes sur les propositions, les conseils. Rien de tout cela car cette Yéchiva était nouvelle… Un ami parmi les étudiants m’avait dit : « je pense, pour toi à une cousine qui te conviendrait bien ». Et on m’a organisé la rencontre à Jérusalem par l’entremise d’une marieuse. La rencontre s’est passée merveilleusement bien et on a tout de suite accroché.
Mais il y avait un obstacle, et de taille… Elle vient d’une famille ‘Habad… Lorsque c’est arrivé aux oreilles du Roch Yechiva, il a tout mis en œuvre pour me dissuader de poursuivre ce Chidou’h. Mais rien à faire, on s’entendait bien et, de plus, elle ne voulait pas d’un mode de vie ‘Habad et donc, pour moi tout était clair et logique. Néanmoins, je décidai d’en parler à l’un des Rabbins plus porté sur le ‘hassidisme que le reste des dirigeants de la Yechiva.
Ce Rav est celui qui a sauvé le Chidou’h, en effet, il a parlé au Roch Yechiva et l’a convaincu que rien de grave ne pouvait arriver du moment que ma future épouse ne voulait pas réellement suivre les coutumes ‘Habad.
LPSG : Était-ce réellement la fin de l’obstacle ?
AH : Pas du tout, mon entourage à la Yechiva était choqué de cette histoire et un jour, l’un des Rabbins m’a fait tout un stage de formation sur cette opposition haineuse au courant de pensée ‘Habad. Par la suite en discutant avec mon futur beau-père, je découvris qu’il croyait très fort en ce que le Rabbi est le Roi Machia’h. Alors là, cela devint un but pour certains de me faire cesser au plus vite ce Chidou’h.
Finalement il y a eu une enquête sur la jeune fille qui s’avéra une bonne étudiante craignant D.ieu et qui voulait prendre une voie différente de celle de ses parents. Finalement, ce mariage eut lieu. Et un ami de la belle-famille nous offrit à cette occasion une très grande photo du Rabbi…
Je lui expliquai alors que je ne faisais pas entrer ce genre de tableaux chez moi, à la maison. Mon épouse ne partageait pas mon avis et m’a dit qu’elle était tout de même attachée au Rabbi et que si je plaçais des photos de Rabbanim alors pourquoi pas celle-ci ? Elle me précisa que sinon, on se devait de ne placer aucun portrait d’aucun Rav… Dès ce moment, je devins un ennemi virulent du mouvement ‘Habad. D’un simple étudiant en Yechiva, je me transformai en un expert en Hala’ha pour contrer toutes les coutumes ‘Habad. L’histoire de cette photo fut au centre de toutes nos disputes de jeune couple…
LPSG : Où avez-vous habité lors de votre première année de mariage ?
AH : Étrangement, nous avons habité pendant notre première année à Tsfat. Puis on me contacta de la Yéchiva et on me proposa de revenir à Kiryat Sefer pour un poste d’enseignant au Talmud Torah. Au bout d’un an, ce Talmud Torah a fermé ses portes et je suis retourné étudier au Collel justement avec ce Rav. Celui-ci me nourrissait de discours haineux envers ‘Habad. Il avait grandi avec ces discours et c’était l’un des terrains qu’il connaissait le mieux. Ce fut un réel cauchemar de passer le Chabbat chez mes beaux-parents…
LPSG : La paix de votre foyer a du s’en ressentir ?
AH : Exactement. Cela m’affolait littéralement de réaliser que le mariage avec une fille de famille ‘Habad, était exactement le contraire de toute l’optique de mes chers Rabbins. Un jour, mes beaux-parents sont venus passer un Chabbat chez nous à Kiryat Sefer. Ils ont apporté avec eux le tableau du Rabbi et mon épouse l’a accroché au mur. Sur le moment, je n’ai pas voulu me disputer avec elle. Lorsque je suis allé au Collel, j’ai demandé à ce Rav, que faire dans un tel cas ? Il m’a répondu : « que cela ne pose pas de problème de couple, mais essaye discrètement de le retirer »… Dès que je suis rentré à la maison, j’ai dit à ma femme : « On enlève ce tableau ! ». Elle me répondit : « Il n’en est pas question ». Et la colère est monté en moi et une dispute s’en suivit. J’ai alors pris ce tableau, j’en ai brisé le cadre et déchiré la photo… Un Rav conseiller matrimonial a dû intervenir et a finalement calmé la situation en discutant avec nous jusqu’à très tard.
LPSG : Et par la suite, que s’est-il passé ?
AH : On s’est alors intéressé à l’achat d’un appartement à Kiryat Sefer. Un nouveau projet pour les jeunes couples très intéressant. Mais, au final, on s’est aperçu que le conseil de la ville, nous avait tout bonnement interdit d’habiter à Kiryat Sefer. Que ce soit en location ou à l’achat. J’ai fait intervenir les plus hautes personnalités pour changer cet état de fait, mais rien n’y fit. Ce fut une gifle pour moi. Le monde lituanien prenait pour moi une autre couleur.
LPSG : En quelle année tout cela a eu lieu ?
AH : En 5764-2004. Au mois d’Elloul, se terminait notre contrat de location. On est donc partis chez mes beaux-parents à Re’hovot, on a loué un garde-meubles et on a déménagé. On a habité chez eux plusieurs mois et c’est pendant cette période que tout notre destin s’est joué…
C’était au début très compliqué pour moi et je n’approchais évidemment pas la Synagogue ‘Habad. Je priai dans une Synagogue de rite lituanien. Mais au bout de quelques temps, je me sentais mal à l’aise et finalement, j’accompagnai mon beau-père le Chabbat et priai (point d’autre choix) avec les ‘Habad.
Puis, vint le mois des fêtes. Pour Roch Hachana et Yom Kippour, je suis partis à la Yechiva comme il est de coutume. Mais pour les fêtes de Souccot, on retournait à Re’hovot. Et là, ce fut pour moi comme d’entrer dans une nouvelle dimension. Tout d’abord, il y eut les danses de « Sim’hat Beit HaChoéva ». Cela avait lieu tous les jours. Et celles-ci étaient emplies d’une joie phénoménale complètement au-delà de tout ce que j’avais connu jusque là. Des orchestres très professionnels mettaient l’ambiance.
LPSG : Vous viviez une sorte de dilemme intérieur ?
AH : Oui, sans l’ombre d’un doute. Je revoyais toutes mes positions. Je constatai la manière dont les ‘hassidim ‘Habad priaient, étudiaient, leur bonté sans calculs… J’avais l’impression de ne plus être dans le vrai. Peut-être que je me suis trompé, peut-être que je passe à côté de quelque chose de magnifique ?… Mais je repoussai sans cesse toutes ces pensées.
A Souccot, mon beau-père m’avait préparé un lit pour que je puisse dormir dans la Soucca. Mais un soir, alors que je ne trouvais pas le sommeil, j’approchai de la bibliothèque de mon beau-père et je pris un livre au hasard, c’était le Likoutei Torah de l’Admour Hazaken. J’ouvris et essayai de lire quelques pages. Mais je ne compris pas un traître mot de tous ces textes…
Par contre à la Synagogue, on distribuait les Likoutei-Si’hot du Rabbi sur Rachi. Les allocutions contenaient des explications et raisonnement très élaborés pour un homme comme moi qui manipulait Rachi et les commentateurs du Talmud au quotidien. Oui, je tombai en admiration devant l’érudition du Rabbi. Cependant, vers la fin de ce texte, il y avait toujours une solution aux questions posées selon l’interprétation de la ‘Hassidout. Et ce passage, je ne le lisais pas, car, comme je l’ai dit, je ne comprenais rien.
LPSG : Que s’est-il passé cette année-là à Sim’hat Torah ?
AH : Je ne comprenais rien à l’ordre des prières, des Hakafot, les danses, les repas, tout m’était totalement étranger. Puis vinrent les danses de Sim’hat Torah. Mes pensées étaient entièrement tournées vers ces gens qui dansaient dans une ambiance de fraternité réelle et je me demandai réellement pourquoi je leur en voulais autant. Je me sens tellement bien en leur compagnie.
Soudain, lors d’une danse, l’un des ‘hassidim me donna un « Le’haïm », un verre de vodka et là, en tournant et tout en dansant, je sentis que l’on me prenait la main… C’était le Rabbi lui-même qui me souriait largement. Il me transférait une vitalité et de l’énergie positive. Je sentis alors qu’il confirmait par cela toutes mes bonnes pensées sur ‘Habad. Ce fut un moment en-dehors du temps…
En fait, il ne s’était écoulé que quelques minutes. Tout cela était certainement dû à la vodka, aux danses, et d’un coup je réalisais que concrètement, le Rabbi s’était dévoilé à moi… Mais là, je refermais vite cet épisode au plus profond de moi et ne soufflais mot à personne, de tout cela, même pas à mon épouse.
LPSG : Au lendemain de la fête de Souccot que s’est-il passé ?
AH : A la suite du mois de Tichri, on devait recommencer une nouvelle vie, un nouvel appartement, une autre ville. Et là nous avons émigré, de nouveau, à Tsfat. Au bout de quelques mois, je me posai toujours la même question. Etre un ‘hassid ‘Habad ou pas ?
Mon épouse a un oncle qui habite à Tsfat, un ‘hassid Breslev. Il étudie dans un Collel à Birya, une banlieue de Tsfat. Nous sommes devenus amis avec le temps. Un jour, il m’a proposé de venir étudier un peu dans son Collel.
Alors que nous étudiions, il vit que j’étais soucieux et m’en demanda la raison. Je lui ai alors confié tout ce qu’il s’était passé pendant Sim’hat Torah. Et je lui demandai, pour conclure : « Et toi qu’aurais-tu fait à ma place, tu serais resté comme tu es ou alors tu aurais franchi le pas et serais devenu un ‘hassid ‘Habad ? ». Il me répondit : « Si avant de faire Techouva, on m’avait parlé de ‘Habad, c’est ce que j’aurai choisi comme voie. Écoute, leur Rabbi est bien vivant, c’est le Machia’h. Si tu sens que tu es attiré par le Rabbi, alors va dans cette voie »…
Je suis rentré chez moi. C’était la fête de ‘Hanouka et les lumières brillaient dans le chandelier. Je demandai à mon épouse de venir s’asseoir, et là je lui racontai tout. Tout ce que j’avais vécu ces derniers mois. Elle me répondit : « Tu sais, ces premières années de mariage ont été difficiles pour moi spirituellement, toute cette haine contre ‘Habad, tout n’était que désordre et conflits. Mais maintenant que tu me révèles tout cela, je suis d’accord de « fonder un foyer » ‘Habad. Mais je te demande une chose… C’est de ne pas te laisser pousser la barbe comme eux.
LPSG : Pensiez-vous comme votre épouse ?
AH : Non, je pensais que je devais être entier dans ma décision. Et être un vrai ‘hassid ‘Habad, avec toutes les coutumes, y compris une barbe complète et sans retouche… Toujours est-il que nous avions pris la décision d’être, désormais une famille ‘Habad, il nous fallait des livres de ‘Hassidout. Nous sommes allés à la librairie ‘Habad de Tsfat pour acheter des livres. En regardant les étagères, je vis face à moi les célèbres Iguerot Kodech. Evidemment, je ne croyais pas du tout, à cette époque, en leur pouvoir prophétique. Mais poussé par la curiosité, j’ouvris l’un des volumes, « au hasard »…
Et là, je lus la lettre, c’était une lettre (datée du 3 Tamouz 5729-1969) adressée à une femme que le Rabbi bénit pour son mari qui s’est rapproché de la voie de ‘Habad, la Torah de vie… Par la suite il mentionne l’importance de la barbe, vêtement de D.ieu, et de ne pas empêcher la barbe de pousser… J’en eu la chair de poule. Immédiatement, je montrai la lettre à mon épouse. Elle me répondit : « Si le Rabbi a dit de te laisser pousser la barbe… Alors, allons-y pour la barbe ! ».
LPSG : Que s’est-il passé par la suite ?
AH : J’ai connu des moments un peu difficiles, les gens avaient du mal à comprendre cette transformation, mais j’étais de plus en plus joyeux. Ma famille s’est développée dans une ambiance ‘hassidique dans l’ambiance de la Guéoula par la puissance que m’avait insufflée le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h.
LPSG : Rav Acher ‘Haviv, quelques mots de conclusion pour nos lecteurs ?
AH : Cette histoire est celle d’une délivrance personnelle. Il est une Mitsva de la diffuser au plus grand nombre comme le demande le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h dans le Dvar Mal’hout de la Parachat Vayéchev, celui-là même qui parle de la France. Alors c’est selon l’effet de la Divine Providence qu’aujourd’hui cette histoire paraît en français, grâce à D.ieu.
(Propos recueillis par l’équipe du « Point sur la Guéoula ».
Retrouvez les Interviews et articles sur le livre le Point sur la Guéoula
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Après une laborieuse recherche, nous trouvâmes une station-service et y pénétrâmes. Derrière le comptoir se trouvait un homme bâti en armoire à glace à l’allure peu rassurante qui en apercevant deux Juifs revêtus de caftans noirs, disparut durant quelques instants et revint en nous faisant signe de le suivre dans l’arrière-boutique.
J’ignore d’où le courage nous vint de ne pas prendre nos jambes à notre cou devant cette inquiétante masse de muscles, mais le fait est qu’un instinct nous incita à le suivre. En pénétrant dans une pièce au fond d’un couloir, nous découvrîmes un vieil homme assis derrière un bureau, et dont le visage abondamment ridé témoignait que la vie lui avait valu quelques tourments.
Nous nous interrogions encore sur la raison qui nous avait fait aboutir ici à Jacksonville au milieu de la nuit lorsque le vieil homme se pencha vers nous et nous demanda en yiddish : « Qui êtes-vous ? ». Nous lui répondîmes alors dans la même langue : « Nous sommes des envoyés du Rabbi de Loubavitch. » En entendant notre réponse, il éclata en larmes et il se passa une bonne demi-heure avant qu’il puisse finalement vaincre les spasmes qui l’agitaient.
Lorsqu’il parvint à rependre le contrôle de lui-même, il nous demanda de prendre place, car il désirait nous relater son histoire.
« J’ai été jadis dit-il, un Juif pieux et d’obédience ‘hassidique comme vous. Mes parents étaient des ‘Hassidim qui habitaient une petite bourgade juive de Pologne. Mon père portait un Shtreimel et ma mère était une sainte femme. J’ai étudié au ‘heder et je me souviens du Rebbe, de l’ambiance ‘hassidique, des chants, du Chabbat, de Pourim, de ‘Hanouccah, de Roch Hachanah et de Yom Kippour. J’ai vécu en ‘Hassid et j’ai même épousé une jeune fille ‘hassidique avec laquelle j’ai bâti un foyer. Lorsque la guerre s’est abattue sur nous, mes parents, mes frères, mes sœurs et toute ma petite famille ont été brûlés à Auschwitz et ce maudit Hitler n’en a pas laissé survivre un seul de tous ceux que j’aimais.
Unique survivant de toute ma famille, j’ai déployé beaucoup d’efforts pour venir m’établir ici en Amérique. Comme de nombreux autres rescapés polonais et hongrois de la Shoah, je suis venu habiter dans le quartier de Williamsburg, à Brooklyn. Et cependant, je ne pouvais pas supporter les gens qui m’environnaient. Je me mis à haïr D.ieu, les Juifs, la Torah et tout ce qui avait rapport au Judaïsme. Je ne pouvais souffrir la vision de ces Juifs américains qui piquaient hardiment leur fourchette dans des escalopes de poulet et qui engloutissaient des verres de vin dans de joyeuses agapes familiales, alors que j’avais devant les yeux plus de trois millions de Juifs polonais emmenés à l’abattoir pour y être assassinés et brûlés. Je les haïssais…
J’ai alors décidé d’aller habiter le plus loin possible de Brooklyn ; le plus loin possible des Juifs et du Judaïsme. J’ai donc abouti à Jacksonville, j’ai épousé une femme non juive dont j’ai eu trois enfants. Et le grand escogriffe (ce furent ses propres mots) que vous avez vu derrière le comptoir est l’un d’eux.
Une nuit, c’était au début des années 80, je n’arrivai pas à dormir. Il était environ 23h30 et impossible de fermer l’œil. Alors, comme l’américain typique, j’ai allumé la télévision et j’ai navigué entre les chaînes afin de trouver quelque chose d’intéressant à regarder…
Soudain au cours de ma recherche, apparut sur l’écran un homme âgé au visage rayonnant, avec une barbe blanche et coiffé d’un chapeau noir, qui s’exprimait en Yiddish. Une langue que je comprenais évidemment… Au bas de l’écran, une bande-annonce indiquait « le Rabbi de Loubavitch prend la parole devant ses ‘Hassidim à Brooklyn, New York ».
Je me suis rapproché de l’écran. À un moment le Rabbi dit ceci : Le prophète Isaïe dit : « Quant à vous, vous serez recueillis un par un, enfants d’Israël » et Rachi le commentateur de la Bible écrit : C’est D.ieu qui, Lui-même, prendra véritablement par la main chaque personne à l’endroit même où elle se trouve et l’emmènera avec tous les enfants d’Israël. Autrement dit, en « une seule et même communauté », pour lui faire quitter l’exil.
En un instant ils seront délivrés par la rédemption véritable et complète. « Le Rabbi poursuivit par la question suivante : Mais qu’est-on censé apprendre des paroles du prophète ? Il va sans dire que lors de la Rédemption le peuple Juif sera tout entier rassemblé. Aussi, quel message cette prophétie est-elle censée nous livrer ? ».
Le Rabbi expliqua : « Il peut arriver qu’un Juif, qui porte en lui cette âme Juive si particulière, un Juif qui était lui aussi présent lors de la révélation au Mont Sinaï, puisse imaginer qu’il s’est définitivement enfui de sa tradition et que plus rien ne le lie désormais au peuple élu dont il est issu. Il se sent entièrement défait moralement et intellectuellement du peuple Juif. Aussi le prophète vient affirmer qu’en réalité un tel Juif nourrit lui aussi une nostalgie de ces racines. Et c’est de lui que le prophète parle en affirmant que « D.ieu en personne prendra véritablement par la main chaque personne à l’endroit même où elle se trouve » ceci afin que nul Juif éloigné ne demeure banni ».
L’homme poursuivit : « Je fus alors en proie à un grand désarroi et n’en fermai pas l’œil de la nuit. Je me dis : Comment se peut-il qu’un Juif qui demeure à Brooklyn sache ce que je vis, moi, ici dans ce coin perdu de Jacksonville ? Qui lui a révélé que je me lèverai en pleine nuit et que je me mettrais à naviguer à travers les chaînes de télévision ? »
Le lendemain à la première heure, j’ai réuni ma femme et mes enfants et je leur ai tout raconté. Je leur ai dit que j’étais juif. L’ayant toujours ignoré, ils m’ont regardé comme un extra-terrestre.
Je leur ai raconté mon parcours depuis le début. Je leur ai parlé du Chabbat, des fêtes Juives, des chants, du monde ‘hassidique dans lequel j’avais grandi. Je leur ai dit que mon nom n’était pas Jack, mais ‘Haïm-Yankel. Mes enfants en restèrent consternés et comprirent qu’ils vivaient là une situation assez particulière. J’ai même ajouté : « Mais tout cela n’est pas votre problème. Ce problème est le mien. Je suis le seul Juif ici et vous, vous ne l’êtes pas, et lorsqu’on viendra me chercher, c’est moi seul que l’on emmènera et pas vous… ».
Aussi, poursuivit-il, lorsque vous vous êtes présentés tout à l’heure au comptoir, mon fils, en voyant votre mise, a immédiatement fait le lien avec ce que j’avais raconté de mon enfance ‘hassidique. Il vous a demandé d’attendre et il est venu me voir pour me dire : “Papa, ils sont venus pour t’emmener…” ». Ce récit nous laissa pétrifiés.
Nous décidâmes alors de modifier le programme de notre périple. Nous demeurâmes quelques jours dans ce coin perdu, durant lesquels nombre de repas et de conversations furent partagés avec cet homme qui venait de retrouver son univers et avec lequel nous forgeâmes des liens d’amitié. Durant ces quelques jours, nous apposâmes des Mezouzot aux portes de sa maison et nous convînmes avec lui de demeurer en contact téléphonique et de le rencontrer à nouveau.
Quelques mois se passèrent après que ce Juif eut décidé de revenir à ses sources. Un jour, je reçus un appel téléphonique de lui. Il me dit ceci : « Rav Lipskar, j’ai conscience de ne pas être redevenu un Juif aussi accompli que l’étaient mes parents, mes frères et mes sœurs. Cependant, je sais que j’y ai aspiré. J’en ai accompli autant que j’en avais la possibilité. Ce que j’ai pu, je l’ai fait. J’en suis heureux et je vous en suis reconnaissant… ». (Retrouvez des histoires époustouflantes et actuelles dans le livre « Le Point sur la Guéoula ». A commandez sur viveleroi770@gmail.com)
Les Origines
Un jour, j’ai gagné au Goral (loterie) un billet pour aller chez le Rabbi pour Youd Chevat. Le Chabbat, je me tenais à côté du Rabbi, la prière n’avait pas encore commencé. L’officiant s’est penché pour prendre quelque chose dans un petit meuble derrière le pupitre. Il sortit un Talith (châle de prière) se retourna et se dirigea vers sa place. Mais il n’avait pas fait attention qu’en prenant le Talith, il avait fait tomber une revue au sol. Je l’ai ramassée et ai essayé de voir si ce Juif était là pour lui rendre. Mais il y avait un tel monde que je suis resté à ma place. Le magazine était en russe alors je me suis dit qu’il y avait certainement un message du Rabbi pour moi. Et en effet, il y avait un poster du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h avec le Dvar Mal’hout dans la main. J’ai directement interprété ce message : qu’il fallait que j’enseigne le Dvar Mal’hout à mes frères Juifs. De retour à Paris, j’ai donc pris des cours et me suis mis à l’enseigner pour m’entraîner avec un étudiant en Torah.
Cela se passait à l’époque où je m’occupais des élèves de l’école Chnéor à Aubervilliers. Dans le réfectoire, il y avait un cadre, une immense photo du Rabbi dans la salle et je m’étais installé juste en dessous. J’attendais l’étudiant (qui était venu les trois premières semaines) pour réviser avec lui. Mais ce jour là, il n’est pas venu. Par contre, j’avais dit à un ami avec lequel on partait ensemble pour Mivtsaïm (pose des Tefilines, distribution de fascicules etc.) de venir… Et il est apparu devant moi ce soir-là. Un vieux monsieur et un jeune garçon se sont présentés, eux aussi, « pour un cours… ». C’était un Dvar Mal’hout où on parlait de « La brisure des réceptacles ». Je leur expliquai ce sujet très profond à mon niveau, qu’il s’agissait d’une explosion, qu’il y avait une multitude d’étincelles et que le but était de repêcher celles-ci pour réparer le monde.
Et là, il s’est passé quelque chose d’incroyable… Soudain, une explosion. On s’est retrouvé étourdis collés à la table… On s’est regardés en disant : « que s’est-il passé? ». On s’aperçoit, alors que la photo du Rabbi était tombée et le verre du cadre avait explosé dans toute la pièce (illustration du cours en direct) ! Je me suis dit alors que ce cours allait exploser et avoir un immense succès.
Le jeudi d’après on est une vingtaine de personnes, puis une trentaine, puis le nombre de participants est monté à trois cents personnes… C’est le Farbrenguenn du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h… Voilà les origines de ce moment de pure Guéoula…
La préparation du Farbrenguenn
(avec deux « N » pour Nissim et Niflaot)
Depuis que j’ai reçu cette mission, le jeudi après-midi, on faisait des courses, on mettait des heures pour tout préparer. Et spirituellement j’étudiais énormément de sujets liés à la Guéoula, mais pour reprendre les paroles du Méle’h, on se doit de raconter les miracles de D.ieu, afin de Le remercier pour Ses grandes bontés, ce qui hâte la Délivrance. Il m’arrivait à moi-même une multitude de miracles et de merveilles que je racontais, le jeudi soir venu. J’allais à de nombreux cours. Je me nourrissais de vidéos du Rabbi. En réalité, le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h est toujours présent à chaque fois, au Farbrenguenn.
Pendant un moment, on avait un orchestre, il y avait des chants et des danses de la Guéoula Mamach… On venait souvent nous dire qu’on devait arrêter parce que l’on faisait trop de bruit… Alors tout le monde avait peur et se taisait. Ils me regardaient et attendaient ma réaction… Je leur disais alors : « Alors là, ce qu’on vient de me dire, c’est un véritable scandale. On est en train de me dire que l’on ne fait pas assez de bruit là-haut. Que ce passe t-il ici ? Il faut mettre le feu !!! ». Et les chants reprenaient de plus belle.
La préparation allait du jeudi au jeudi… je voulais tellement donner à mes frères à cause de l’amour que j’ai pour eux. Je ne voulais plus qu’ils bougent, je voulais qu’ils restent là, qu’ils habitent ici… On avait la chaise du Rabbi, le poster du Rabbi. Tu ressentais vraiment la présence du Rabbi. On honorait aussi, bien sûr, les Tsaddikim, leur anniversaires et on avait toute l’année l’ambiance du 770 au Farbrenguenn.
Les réactions
Au bout d’un moment les gens gardaient leur place à l’avance. Des personnes participaient physiquement et financièrement au Farbrenguenn sans que je ne leur demande. Vous me demandez quelles étaient les réactions ? C’était, en vérité, une réaction en chaîne. Plus il y avait de gens et plus il en venait…
On est rentré dans la 27ème année du Farbrenguenn. J’envoyai le message par audio. Je changeai le message à chaque fois. Mais les élèves m’ont dit de ne plus y toucher parce que j’avais enregistré mon message avec toute l’équipe du Farbrenguenn. Au final, les gens m’appelaient juste pour écouter ce message et prendre des forces…
Le confinement
Dès qu’il y a eu l’annonce du confinement, j’ai décidé de faire tout de même le Farbrenguenn. Mais cette fois-ci, j’ai été jusqu’au bout de l’idée. Donner de la joie, de la joie et encore de la joie. Pour une seule raison… pour que se dévoile la Guéoula. Et là, j’ai eu des cris, des réactions, on me disait : « David, tu es fou. Tu joue de la flûte, du tambourin, tu tapes sur la table, arrête ! ». Même les voisins ont menacé. Mais comme à mon habitude, j’ai compris qu’il fallait encore plus de joie, de chants et de musique. Pour tous mes frères, pour que tout le monde reste dans la joie jusqu’au dévoilement du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h ! Ma femme a carrément voulu que je quitte la maison. Mais j’ai résisté et j’ai eu raison. Les résultats ont été au-delà de ce que j’imaginais.
Un jour une personne m’a appelé et m’a dit : « David, tu as sauvé la vie de mes parents. Ils étaient dans un état, que D.ieu préserve… Quand mon père a vu le Farbrenguenn, un soir et il a été tellement joyeux. Il a dit que c’est de la folie. Et depuis, toute la semaine on regarde tous les soirs un peu du Farbrenguenn jusqu’au prochain, la semaine suivante ».
Ma femme devient fière de moi…
Il y a un mois de cela, je devais accompagner ma femme (qui est coiffeuse) car elle devait coiffer une dame dans une banlieue. Mais c’était un endroit un peu isolé, alors je l’ai accompagné jusqu’à l’ascenseur. Mais elle sentait, elle aussi, que ce n’était pas suffisant, alors elle m’a demandé de l’accompagner jusqu’au domicile de la dame. Chose que j’ai fait, bien entendu. Quand la cliente a ouvert la porte, j’ai dit à ma femme : « C’est bon, je peux te laisser ? ». Mais la dame a demandé que je rentre aussi chez elle pour attendre mon épouse. Je suis donc rentré aussi.
Au bout d’un moment, la dame nous dit que son fils s’est fait renvoyer de la classe et qu’il devait subir une punition. Sa mère lui a demandé comment s’est passé la punition. L’enfant a dit que c’était merveilleux ! La mère lui a demandé comment cela se fait-il ? Parce que le professeur qui l’a gardé pendant son heure de colle était celui qu’il préfère… J’ai alors demandé son nom. Et il se trouve que je le connais. C’est un Sofer, en plus de son travail d’enseignant, et comme la mère devait faire vérifier ses Mezouzot, je lui ai recommandé ce Sofer et lui ai dit de l’appeler de ma part, de la part de David Tordjman… Elle me dit alors : « David Tordjman du Farbrenguenn ? ». Je lui confirme et là elle me confie (devant mon épouse) : « C’est incroyable, je vais vous raconter… Un jour alors qu’on était en plein confinement, j’étais vraiment desespérée à cause de cette situation. J’étais en train de regarder des émissions sur internet et d’un coup je vous vois. J’ai tellement ri ce jour-là et les histoires étaient tellement passionnantes. Vous avez dit comme ça : « Il faut être vraiment heureux de ce qu’il se passe aujourd’hui, qu’il faut danser et faire des galipettes à la maison… ». J’ai donc immédiatement dis aux enfants de faire des galipettes et on a ri toute la soirée… ». Comme je ne voulais pas la croire, elle a appelé ses enfants et leur a dit que j’étais celui qui faisait le Farbrenguenn. Et ils ont, alors, confirmé que leur mère leur avait dit de faire des galipettes…
Les gens, même en Israël ont confirmé et ils suivent massivement le Farbrenguenn parce que c’est la joie, la joie, la joie de la Guéoula… Et aujourd’hui on a tous besoin de joie. De plus, je vous rapporte un fait extraordinaire qui se passe chaque semaine. C’est qu’à 3h56, on me prévient sur facebook que ça va couper, et le live prend fin à 3h58 (valeur numérique du mot « Machia’h »)…
Les gens
Certains restent jusqu’au bout du Farbrenguenn. Certains me disent que le Farbrenguenn est leur bénédiction pour la semaine. Les gens envoient des « like », des cœurs, tout au long de la soirée, sans discontinuer. En réalité, je suis bien conscient que le Rabbi est présent alors je ne veux pas que cela prenne fin et moi aussi je continue comme si le temps n’existait plus…
Une histoire pour illustrer : « Alors que l’on s’affairait aux préparatifs du Farbrenguenn, nous étions alors dans la grande salle de l’école Chnéor, il y avait déjà énormément de monde. Or la grande table du repas devait être toujours libre avant le Farbrenguenn. Soudain, je vois quelqu’un qui, tranquillement s’asseoit à cette table « sacrée », celle du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h.
J’avais le sentiment que c’était certainement un grand Rav d’Israël. Mais peu m’importait, on n’avait pas le droit de s’installer à cette table avant le grand moment. J’ai demandé à un ami de dire à ce Rav de ne pas s’installer là. Il a donc compris et s’est installé ailleurs. Néanmoins c’était tout de même le Rav Zalman Landau (celui qui voit souvent le Rabbi dans la réalité) et j’ai demandé qu’il prenne la parole pendant le Farbrenguenn et qu’on traduise ses paroles en français.
On était à l’époque avec la Radio « Kol Mevasser » qui retransmettait le Farbrenguenn en direct. C’était de la folie… Pendant ce temps, le Rav Landau regardait à de nombreuses reprise, la chaise du Rabbi. Que se passait-il ? Puis il commença a prendre la parole et le Farbrenguenn avait débuté. La musique, les chants, les danses, tout était là. Vers 23h00, un des amis arriva. Je lui dis : « C’est à cette heure que tu viens ? ». Il me répondit : « David, je suis rentré du travail, j’étais malade, j’avais de la fièvre. Je me suis mis au lit. D’un coup je me rappelle que c’est ce soir le Farbrenguenn. Je me suis dit que j’allais me rendre quitte en l’écoutant à la radio. Mais là… J’ai entendu l’ambiance et je me suis dis : Tu vas te lever, t’habiller et vite, tu pars au Farbrenguenn ! ».
Le Jingle
On frappe deux fois dans ses mains et une fois sur la table et on chante : « Ce soir c’est Farbrenguenn, on est là pour voir le Roi. Ce soir c’est Farbrenguenn, on est là pour le Roi. Yé’hi Adoneinou Morénou VeRabbénou Méle’h HaMachia’h Leolam Vaèd », ça c’est le Jingle du début du Farbrenguenn, je l’avais entendu chez le Rabbi, chez la famille Praguer qui nous hébergeait. Ils avaient repris cette chanson en anglais avec des paroles de Guéoula et c’est comme ça qu’on l’a chanté et qu’elle est née au Farbrenguenn, en français…
Témoignage
Un jour, un jeune est arrivé au début du Farbrenguenn. Il s’appelle Alexandre Méïr Attia. Il a commencé directement à nous filmer avec son téléphone. Quelques semaines après, il m’a dit qu’il avait créé une chaîne sur youtube : « Farbrenguenn by The Alef770 ». En vérité ce garçon avait pris au sérieux le sujet de la Guéoula et il a décidé de tout monter sur la chaîne. Cela m’avait beaucoup touché. Il avait compris qu’on ne peut laisser ces merveilles sans les diffuser. Il a vécu des miracles grâce à sa participation active et je voudrais ici, le remercier car c’est mon associé pour la Guéoula. Il a organisé le plus grand Farbrenguenn qui ait existé avec plus de 10000 vues. Il y avait ce soir là le Rav Avi Taub (responsable de la mine des pierres précieuses en Israël, près de ‘Haïfa) et tout a été filmé, vu et retransmis dans le monde entier…
Les forces
J’ai remarqué que mes forces étaient décuplées car j’étais chez le Rabbi au mois de Tichri. J’étais présent pendant six heures aux Farbrenguens du Rabbi. J’avais les forces pour y assister.
Et aujourd’hui, ces forces-là, je les transmets à tous ceux qui assistent à ce Farbrenguenn. A ce propos, il est passé à 19h30, heure française et maintenant, s’est rajouté le Mélavé Malka, le samedi soir à 19h30 aussi.
L’adresse du Farbrenguenn : Sur la page de Yehi Ameleh David et sur youtube en tapant tout simplement « TheAlef770 ». Jeudi soir et Samedi soir… (en hiver).
(Retrouvez les aventures du Chalia’h David Tordjman
dans le livre « Le Point sur la Guéoula » édition 5784-2024.
contactez-nous à viveleroi770@gmail.com)
Farbrenguenn le Dvar Malkhout Kedoshim (youtube.com)