Les appareils de survie continuaient à fournir leur lot de sonorités ambiantes au département -enfants à l’hôpital Soroka de Beercheva, quand soudain, ces sons devinrent des alertes et sonnèrent beaucoup plus fort, beaucoup plus vite…
L’équipe de service se rendit en urgence au chevet de Hadar, petite fille de trois ans. Elle était couchée, ne bougeait pas les paupières, exactement comme quand elle était arrivée aux urgences, la semaine dernière. Seul le monitor pouvait différencier entre une attaque virale d’une nouvelle crise. Le virus ne laissait pas de répits au petit corps et l’enfant ne sortait plus du cercle infernal au point ou la guérison paraissait un vain espoir.
Le nom de Hadar était mentionné dans toutes les prières des membres du village « Avigaïl » de Har ‘Hevron d’où elle était originaire. La nouvelle qui tombée était insupportable pour tous les membres du village. Les médecins donnèrent leur diagnostique ; les jours de l’enfant étaient comptés (que D.ieu préserve)…
Et c’est avec ce sentiment d’urgence que le secrétaire du village contacta le Rav Yoram Charabi, émissaire du Rabbi Chlita Roi Machia’h dans la ville de ‘Hevron, toute proche du village de Avigaïl. Lui aussi participait aux prières et aux psaumes pour la guérison de la petite Hadar. Il avait formé une chaîne de lecture des Tehilim, dans le caveaux des Patriarches. Pour l’instant, le secrétaire du village, implorait le Rav Yoram en tant que Chalia’h du Rabbi, de provoquer des merveilles au-delà de la nature à l’attention de la petite fille…
Le Rav Charabi écoutait tous les événements qui avaient entraîné le terrible diagnostic des médecins. Puis il en conclut qu’il était grand temps d’écrire au Rabbi Chlita Roi Machia’h dans les Iguerot Kodech (les Correspondances Saintes). Il prit une feuille blanche, emplit la page de demande implorante pour la petite Hadar, mit quelques pièces dans la boite de Tseddaka, il prit une bonne décision, se lava les mains et introduit la demande dans le volume 14 des Iguerot Kodech…
La réponse laissa le Rav Yoram stupéfait. Au lieu de souhaiter une prompte guérison, il lut des directives d’un tout autre style. Dans sa réponse, le Rabbi parlait d’un problème médical pour lequel on demandait une bénédiction. Le Rabbi disait que la solution à cette pathologie n’était autre qu’une amélioration de la situation morale du patient. Le Rabbi Chlita Roi Machia’h préconisait de ne plus penser à ces tracas, ne plus penser au stress qu’il subissait mais, bien au contraire de « servir D.ieu dans la joie »…
Le Rabbi analysait selon certaines références, que la vie au quotidien est une forme du service de D.ieu
En conclusion, le Rabbi écrivit que « De même qu’il avait été un émissaire pour lui soumettre sa question, il annoncera aussi l’amélioration de la situation ».
Une autre personne aurait certainement pris les propos des Iguerot Kodech avec quelques doutes, ou peut-être même aurait-il repoussé une telle réponse. Une réponse qui semblait tout à fait décalée par rapport à la réalité et le diagnostic des médecins. Comment est-il possible de réjouir une petite fille dans le coma ?
Mais, le Rav Yoram Charabi, n’était pas ce genre de personne. Bien au contraire, il avait une foi pleine et entière dans les paroles du Rabbi Chlita Roi Machia’h. Il était un exemple vivant d’une joie vibrante, une foi positive l’emplissait, un sourire était en permanence dessiné sur son visage lumineux. Sa riche expérience lui avait enseigné le pouvoir guérisseur de la joie en toute circonstance, le pouvoir de guérir toutes les plaies… Il appela donc le secrétaire du village et demanda à localiser, au plus vite, la maman de Hadar afin de l’aider à retrouver l’espoir et la joie bénie.
Le secrétaire lui répondit : « Parler à la mère de Hadar, cela me semble une mission impossible ». Selon lui, la mère était depuis longtemps, tombée dans un désespoir tel, qu’elle ne voulait parler à personne. Pourtant le Rav Charabi s’entêta : « Il s’agit d’un sujet de survie ! A mon avis, si la mère entend la réponse du Rabbi Chlita Roi Machia’h, la vie de Hadar peut être sauvée, contre toute attente ».
Après une recherche appropriée, le secrétaire rappela le Chalia’h, avec, en main, le numéro de la sœur de la maman de Hadar, qui restait constamment aux côtés de la mère de Hadar. « Peut-être trouverez-vous une oreille attentive et vous pourrez, peut-être, la convaincre… ».
Sans perdre un instant, le Rav Charabi composa le numéro. Au bout du fil, on pouvait entendre les cris et les pleurs de détresse qui emplissaient l’espace autour des deux sœurs. Pourtant, tout doucement, avec une sensibilité extraordinaire, le Rav Yoram, prononça l’éventualité d’une guérison divine, et que tels étaient les mots du Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita. La joie allait sauver la petite fille. Seule, la joie allait faire son travail de rédemption. Il fallait faire preuve de foi et d’assurance que la joie devait insuffler à la petite fille, un nouveau souffle de vie.
Les bonnes nouvelles ne tardèrent pas à deferler. Dès le lendemain, la mère annonça au Rav Charabi, qu’elle s’était surpassée et avait fait l’impossible pour remonter la pente et qu’immédiatement, les médecins vinrent lui annoncer que, le plus gros danger s’était envolé et que Hadar allait vivre, grâce à D.ieu.
Le Rav Yoram continua à encourager la mère dans la joie de la guérison au point de contaminer son entourage. Jusqu’à ce que Hadar elle-même fut touchée…
Quelques jours passèrent et la petite fille ouvrit les yeux. On la débrancha des fils et du respirateur et Hadar respira de manière autonome. Puis, en fin de compte, elle guérit complètement et retourna dans sa chambre, à la maison, en bonne santé et dans la joie de la Guéoula. Merci Hachem. (Traduit du feuillet HaGuéoula par l’équipe de LPSG)