Lady Go To Your People!
L’émissaire David Glazer raconte lors d’un Farbrenguen : « Alors que je venais de me marier, en 1978-5738, on habitait alors, en tant que jeunes mariés, à Kfar ‘Habad. J’étais, alors un jeune « Baal Techouva (repentant) » tout frais venu des Etats-Unis. J’avais fais des études à San-Francisco et je pensais, alors que le monde était un immense terrain d’expériences et que je venais de toucher la vérité…
Puis, un jour, une jeune américaine, nous l’appellerons Clara, et elle avait, sur son chemin fait une halte chez nous à Kfar ‘Habad. Celle-ci nous raconta l’histoire de son retour aux sources du Judaïsme et comment elle a rencontré le mouvement ‘Habad. Un épisode qui troubla quelques peu mes préjugés et mes acquis.
Clara habitait à Brooklyn-New York et ne connaissait rien au Judaïsme. Ses parents étaient des Juifs achkenazes rescapés de la Choah et ne voulaient pas entendre un mot sur tout ce qui avait un lien avec le mot « Juif ». Vers l’âge de quinze ans, la jeune Clara tomba en dépression, et tout en continuant son train-train, école, devoirs, études, tout devenait insipide. Elle perdit peu à peu, le goût à la vie. Et un jour, elle se leva le matin, n’ayant qu’une seule idée en tête… Partir, fuir ce monde qui était devenu un carcan pour elle. Et sa devise fut.. « ce qui arrivera, arrivera » un point, c’est tout.
Le grand départ
Elle attendit que ses parents s’en aille et elle prépara un petit sac et elle ferma la porte de chez ses parents et parti sans se retourner… ce qui arrivera, arrivera !
Lorsque Clara arriva dans une avenue centrale et qu’elle senti qu’était venu le moment, elle leva le pouce pour faire du stop. Peu importe ce qu’il se passerait, peu importe ce qu’on penserait d’elle, ce qui arrivera, arrivera… Une voiture plutôt quelconque de couleur grise s’arrêta. Clara monta dans la voiture et elle vit que le conducteur était un noir. Elle se dit encore, son nouveau mantra : ce qui arrivera, arrivera.
Harlem
Le conducteur accéléra et entra dans Manhattan puis il pris vers le nord direction… Harlem ! Harlem, quartier général des noirs, célèbre pour être dangereux pour un blanc et particulièrement pour une femme blanche… Mais, ce qui arrivera, arrivera, même à Harlem. Puis la voiture s’arrêta dans un quartier pauvre, le conducteur descendit de son véhicule fit un signe avec la main et soudain quelques personnes sortirent d’un immeuble délabré. Au centre de ce petit groupe, s’élevait un noir géant, une masse de muscles, collier en or, tatoué. Il fit signe à Clara de le suivre. Elle descendit de la voiture et monta dans une voiture de luxe qui était le véhicule du géant, apparemment le chef de la bande…Toutes sortes de pensées horribles se bousculaient dans son jeune esprit fertile. Mais encore une fois… ce qui arrivera, arrivera.
Ce qui arrivera, arriva
Après une demi-heure de route, Clara voyait défiler les rues, les avenues puis des boulevards dont elle reconnaissait plus ou moins le style… On revenait à Brooklyn. Puis la voiture s’arreta devant une maison en briques rouge elle regarda l’adresse : « 770, Eastern Parkway ».
Lady, go to your people !
Le géant s’adressa à elle et lui dit : « Lady, go to your people ! madame, va chez les tiens ! ». Elle sortit du véhicule et monta les marches et ouvrit la porte. Dedans les ‘hassidim la virent, complètement troublée et l’accompagnèrent au secrétariat. Et lui indiquèrent la marche à suivre, lui apportèrent des réponses à ses questions. La Divine Providence qui dit exactement ceci : « ce qui arrivera, arrivera ! ».
Puis on lui indiqua les conférences à écouter, les cours. Et c’est comme ceci qu’elle fit très rapidement connaissance du mouvement ‘Habad, du Rabbi Chlita Roi Machia’h qui lui accorda sa bénédiction pour partir en Erets HaKodech, visiter Kfar ‘Habad et partir étudier dans un séminaire de jeunes filles « Baal Techouva ».
Le Baal Chem Tov nous enseigne que tout ce que l’on voit et tout ce que l’on entend est précisément l’expression de la Providence Divine. C’est la volonté de D.ieu ». (Traduit de l’hébreu par l’équipe du Point sur la Guéoula du livre « Yaïne HaMechoumar » de Rav David Yaacov Halevy Glaser)