Les Bnei Noah offrent le Judaïsme aux Enfants d’Israël…
Le Rav Yaacov Gerendstadt, émissaire du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h à Sao Paulo (au Brésil) nous a raconté la semaine dernière : « La directive du Rabbi Chlita Roi Machia’h, de diffuser les Sept Mitsvot des descendants de Noé, date de 5743 (1983). J’ai toujours voulu me faire une place dans cette campagne (surtout, lorsqu’on vit au Brésil dans un environnement non-Juif). Or une équation se pose à moi : « Comment canaliser leur dévotion (envers un D.ieu unique) vers la foi en le D.ieu d’Israël et son serviteur Moché Rabbénou ? De plus il faut les informer, chose essentielle aujourd’hui, de la Délivrance actuelle et de l’identité du Roi Machia’h »…
Au début, j’ai donné à un groupe de non-Juifs, des cours portant directement sur les Sept Mitsvot. Ne pas tuer (ne pas avorter non plus), ne pas voler (ne pas tromper les clients sur la marchandise) etc. Très rapidement, je me suis rendu compte que ces non-Juifs n’était pas vraiment intéressés à en savoir plus et me disaient : « Je le sais déjà et je voudrais me concentrer plus sur le service de D.ieu… ». Comment faire ? J’ai alors pris conscience qu’il faut passer à une autre dimension, une toute autre forme d’enseignement. Me basant sur l’idée exprimée par les Prophètes quand ils parlent de la Délivrance (« …Ils Le serviront d’une seule épaule (Tsfania) »), les non-Juifs ou plutôt les Bnei Noah ont déjà bien compris leurs Sept Mitsvot et, désormais, ils veulent servir D.ieu d’une nouvelle manière. Et donc j’ai demandé conseil et j’ai cherché ce qui intéresse vraiment cette population brésilienne. Puis, j’ai restructuré, moi et mon équipe d’enseignants toute une formation adaptée aux non-Juifs et je l’ai mis à disposition du large public sur facebook et les réseaux sociaux. Le petit groupe de Bnei Noah est alors devenu un très grand groupe en s’étendant jusqu’aux chefs de communauté des églises, principalement évangélistes (qui incluait toute la communauté dans tout le Brésil). Nous possédons aujourd’hui (dans tous ‘Habad au Brésil) plus de cent vingt groupes Whatsapp de Bnei Noah dans chaque ville du pays. Certaines communautés de Bnei Noah louent des centres de prières, certains possèdent des bâtiments où se réunissent les communautés, ils ont des cours, des offices de prière. Certains chefs deviennent eux même des émissaires et arrivent à convaincre des prêtres (d’une religion qui a fait faillite depuis longtemps) et ils deviennent à leur tour des émissaires (du Rabbi) pour leur communauté… En bref nous parlons d’un mouvement de masse qui atteint facilement plus de trente milles âmes.
Maintenant, j’aimerai vous parler d’un cas particulier. Car il faut noter que toute cette population des Bnei Noah demande à écrire au Rabbi Chlita Roi Machia’h et, en vérité, cela fait un moment que je suis dépassé par les demandes. Mais ceci étant, il y a chez nous, au Beit ‘Habad, à Sao Paulo, dans le quartier de Brooklyn, un Ben Noah qui travaille avec moi. Il s’appelle Bruno et il s’est fiancé avec une femme Bat Noah, elle aussi, et il désiraient se marier. Mais, le père de cette femme s’est farouchement opposé à leur union (qui devait se muter en un mariage). Pourquoi ? Parce que le mode de vie de ces Bnei Noah lui était devenu intolérable pour lui un chrétien pratiquant… Il était hors de question qu’ai lieu un éventuel projet de mariage dans ce qu’il considérait comme du Judaïsme. En bref s’est éveillée la question de parler sérieusement au père car les deux fiancés voulaient en arriver à parler mariage…
Toute cette histoire a été émaillée de réponses dans les Iguerot Kodech. Un jour, elle voulut écrire sur le problème de son père. Le Rabbi a répondu qu’il s’agissait d’un mariage et qu’il fallait envisager l’installation du jeune couple. Je leur ai donc conseillé de prendre tous les deux rendez-vous avec le père de la jeune fille pour lui parler farnchement… Finalement grâce à la bénédiction du Rabbi, cette discussion a aplani toutes les difficultés. Dans le mariage des Bnei Noah, l’important est la Ketouba (le contrat de mariage) afin de publier la sainteté de la relation maritale du jeune couple (car cela fait partie des Sept Commandement des descendants de Noé).
Nous avons donc célébré le mariage au Beit ‘Habad en présence uniquement de Rabbanim, de la famille proche et des amis Bnei Noah.
Au mariage le grand-père maternel de la fiancée est venu assister au mariage. En fait ce personnage m’a paru être quelqu’un de chez nous et je lui ai posé la question. Il m’a raconté qu’il est survivant de la Choa et lorsqu’il est arrivé au Brésil, ses parents ont insisté pour qu’il reçoive une éducation purement chrétienne en occultant toute mention au Judaïsme. Mais il se souvient que ses parents parlaient en Yiddish et aussi qu’il portait la Kippa le soir de Pessa’h. Cet homme n’a jamais mis les Téfilines de sa vie et il a aujourd’hui quatre vingt quatre ans. Nous l’avons informé qu’avant le mariage, nous allons célébrer sa Bar-Mitsva. Il en a été très heureux, nous avons été, nous aussi, très joyeux d’un tel honneur et d’une telle bonne surprise… Ici, au Brésil, la Guéoula est en marche et rien ne pourra l’arrêter. (Propos recueillis par l’équipe du Point sur la Guéoula)