Un jeune étudiant en Yechiva de courant lituanien va vivre des changements extraordinaires dans sa vie qui vont le mener de l’obscurité vers la lumière de la ‘Hassidout. Une interview exceptionnelle sur une histoire que nous a envoyé la Divine Providence… En effet, cette semaine, en voulant lire une histoire du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h, j’ai ouvert le livre «Lifkoa’h Eth HaEnaïm», « au hasard », et je suis tombé sur l’histoire dont le héros s’appelle Acher ‘Haviv. Son récit est réellement surprenant et j’ai voulu en savoir plus. Toujours par effet de la Providence Divine, je me souvins que je possédais son numéro de téléphone. Je l’ai contacté et l’ai interviewé pour le « Point sur la Guéoula »… Un seul mot : passionnant.
Le Point sur la Guéoula : Acher ‘Haviv, d’après vos dires, vous êtes né dans une famille à tendance lituanienne Séfarade ?
Acher ‘Haviv : Au départ ma famille, originaire de la ville de Beit Chean, était plutôt traditionaliste et j’ai étudié dans une école publique où les garçons portent une Kippa tricotée. Puis, avec le temps, le mouvement religieux est devenu plus fort et mes parents m’ont envoyé étudier dans une Yéchiva à Bnei Brak.
LPSG : Vous avez donc suivi le cursus habituel d’un étudiant en Yéchiva ?
AH : Tout à fait, Yéchiva Ketana, puis la Yéchiva Guedola à Kiryat Sefer (dans la Yechiva Ze’her Its’hak) c’est là que j’ai reçu l’enseignement lituanien réellement ashkénaze et par la suite viennent deux années d’études que l’on surnomme « Kibboutz Alef » c’est comme ce que l’on appelle chez ‘Habad la « Kvoutsa ». C’est à ce moment que l’on commence à entendre parler de « Chidou’h », la rencontre en vue du mariage.
LPSG : Comment s’est passée votre rencontre avec votre future épouse ?
AH : C’était à la fin de l’année 5757-1997. A l’époque j’étais la première personne dans la Yéchiva qui ai franchi le pas. Et nous n’étions pas au courant de la procédure habituelle, les marieuses, les enquêtes sur les propositions, les conseils. Rien de tout cela car cette Yéchiva était nouvelle… Un ami parmi les étudiants m’avait dit : « je pense, pour toi à une cousine qui te conviendrait bien ». Et on m’a organisé la rencontre à Jérusalem par l’entremise d’une marieuse. La rencontre s’est passée merveilleusement bien et on a tout de suite accroché.
Mais il y avait un obstacle, et de taille… Elle vient d’une famille ‘Habad… Lorsque c’est arrivé aux oreilles du Roch Yechiva, il a tout mis en œuvre pour me dissuader de poursuivre ce Chidou’h. Mais rien à faire, on s’entendait bien et, de plus, elle ne voulait pas d’un mode de vie ‘Habad et donc, pour moi tout était clair et logique. Néanmoins, je décidai d’en parler à l’un des Rabbins plus porté sur le ‘hassidisme que le reste des dirigeants de la Yechiva.
Ce Rav est celui qui a sauvé le Chidou’h, en effet, il a parlé au Roch Yechiva et l’a convaincu que rien de grave ne pouvait arriver du moment que ma future épouse ne voulait pas réellement suivre les coutumes ‘Habad.
LPSG : Était-ce réellement la fin de l’obstacle ?
AH : Pas du tout, mon entourage à la Yechiva était choqué de cette histoire et un jour, l’un des Rabbins m’a fait tout un stage de formation sur cette opposition haineuse au courant de pensée ‘Habad. Par la suite en discutant avec mon futur beau-père, je découvris qu’il croyait très fort en ce que le Rabbi est le Roi Machia’h. Alors là, cela devint un but pour certains de me faire cesser au plus vite ce Chidou’h.
Finalement il y a eu une enquête sur la jeune fille qui s’avéra une bonne étudiante craignant D.ieu et qui voulait prendre une voie différente de celle de ses parents. Finalement, ce mariage eut lieu. Et un ami de la belle-famille nous offrit à cette occasion une très grande photo du Rabbi…
Je lui expliquai alors que je ne faisais pas entrer ce genre de tableaux chez moi, à la maison. Mon épouse ne partageait pas mon avis et m’a dit qu’elle était tout de même attachée au Rabbi et que si je plaçais des photos de Rabbanim alors pourquoi pas celle-ci ? Elle me précisa que sinon, on se devait de ne placer aucun portrait d’aucun Rav… Dès ce moment, je devins un ennemi virulent du mouvement ‘Habad. D’un simple étudiant en Yechiva, je me transformai en un expert en Hala’ha pour contrer toutes les coutumes ‘Habad. L’histoire de cette photo fut au centre de toutes nos disputes de jeune couple…
LPSG : Où avez-vous habité lors de votre première année de mariage ?
AH : Étrangement, nous avons habité pendant notre première année à Tsfat. Puis on me contacta de la Yéchiva et on me proposa de revenir à Kiryat Sefer pour un poste d’enseignant au Talmud Torah. Au bout d’un an, ce Talmud Torah a fermé ses portes et je suis retourné étudier au Collel justement avec ce Rav. Celui-ci me nourrissait de discours haineux envers ‘Habad. Il avait grandi avec ces discours et c’était l’un des terrains qu’il connaissait le mieux. Ce fut un réel cauchemar de passer le Chabbat chez mes beaux-parents…
LPSG : La paix de votre foyer a du s’en ressentir ?
AH : Exactement. Cela m’affolait littéralement de réaliser que le mariage avec une fille de famille ‘Habad, était exactement le contraire de toute l’optique de mes chers Rabbins. Un jour, mes beaux-parents sont venus passer un Chabbat chez nous à Kiryat Sefer. Ils ont apporté avec eux le tableau du Rabbi et mon épouse l’a accroché au mur. Sur le moment, je n’ai pas voulu me disputer avec elle. Lorsque je suis allé au Collel, j’ai demandé à ce Rav, que faire dans un tel cas ? Il m’a répondu : « que cela ne pose pas de problème de couple, mais essaye discrètement de le retirer »… Dès que je suis rentré à la maison, j’ai dit à ma femme : « On enlève ce tableau ! ». Elle me répondit : « Il n’en est pas question ». Et la colère est monté en moi et une dispute s’en suivit. J’ai alors pris ce tableau, j’en ai brisé le cadre et déchiré la photo… Un Rav conseiller matrimonial a dû intervenir et a finalement calmé la situation en discutant avec nous jusqu’à très tard.
LPSG : Et par la suite, que s’est-il passé ?
AH : On s’est alors intéressé à l’achat d’un appartement à Kiryat Sefer. Un nouveau projet pour les jeunes couples très intéressant. Mais, au final, on s’est aperçu que le conseil de la ville, nous avait tout bonnement interdit d’habiter à Kiryat Sefer. Que ce soit en location ou à l’achat. J’ai fait intervenir les plus hautes personnalités pour changer cet état de fait, mais rien n’y fit. Ce fut une gifle pour moi. Le monde lituanien prenait pour moi une autre couleur.
LPSG : En quelle année tout cela a eu lieu ?
AH : En 5764-2004. Au mois d’Elloul, se terminait notre contrat de location. On est donc partis chez mes beaux-parents à Re’hovot, on a loué un garde-meubles et on a déménagé. On a habité chez eux plusieurs mois et c’est pendant cette période que tout notre destin s’est joué…
C’était au début très compliqué pour moi et je n’approchais évidemment pas la Synagogue ‘Habad. Je priai dans une Synagogue de rite lituanien. Mais au bout de quelques temps, je me sentais mal à l’aise et finalement, j’accompagnai mon beau-père le Chabbat et priai (point d’autre choix) avec les ‘Habad.
Puis, vint le mois des fêtes. Pour Roch Hachana et Yom Kippour, je suis partis à la Yechiva comme il est de coutume. Mais pour les fêtes de Souccot, on retournait à Re’hovot. Et là, ce fut pour moi comme d’entrer dans une nouvelle dimension. Tout d’abord, il y eut les danses de « Sim’hat Beit HaChoéva ». Cela avait lieu tous les jours. Et celles-ci étaient emplies d’une joie phénoménale complètement au-delà de tout ce que j’avais connu jusque là. Des orchestres très professionnels mettaient l’ambiance.
LPSG : Vous viviez une sorte de dilemme intérieur ?
AH : Oui, sans l’ombre d’un doute. Je revoyais toutes mes positions. Je constatai la manière dont les ‘hassidim ‘Habad priaient, étudiaient, leur bonté sans calculs… J’avais l’impression de ne plus être dans le vrai. Peut-être que je me suis trompé, peut-être que je passe à côté de quelque chose de magnifique ?… Mais je repoussai sans cesse toutes ces pensées.
A Souccot, mon beau-père m’avait préparé un lit pour que je puisse dormir dans la Soucca. Mais un soir, alors que je ne trouvais pas le sommeil, j’approchai de la bibliothèque de mon beau-père et je pris un livre au hasard, c’était le Likoutei Torah de l’Admour Hazaken. J’ouvris et essayai de lire quelques pages. Mais je ne compris pas un traître mot de tous ces textes…
Par contre à la Synagogue, on distribuait les Likoutei-Si’hot du Rabbi sur Rachi. Les allocutions contenaient des explications et raisonnement très élaborés pour un homme comme moi qui manipulait Rachi et les commentateurs du Talmud au quotidien. Oui, je tombai en admiration devant l’érudition du Rabbi. Cependant, vers la fin de ce texte, il y avait toujours une solution aux questions posées selon l’interprétation de la ‘Hassidout. Et ce passage, je ne le lisais pas, car, comme je l’ai dit, je ne comprenais rien.
LPSG : Que s’est-il passé cette année-là à Sim’hat Torah ?
AH : Je ne comprenais rien à l’ordre des prières, des Hakafot, les danses, les repas, tout m’était totalement étranger. Puis vinrent les danses de Sim’hat Torah. Mes pensées étaient entièrement tournées vers ces gens qui dansaient dans une ambiance de fraternité réelle et je me demandai réellement pourquoi je leur en voulais autant. Je me sens tellement bien en leur compagnie.
Soudain, lors d’une danse, l’un des ‘hassidim me donna un « Le’haïm », un verre de vodka et là, en tournant et tout en dansant, je sentis que l’on me prenait la main… C’était le Rabbi lui-même qui me souriait largement. Il me transférait une vitalité et de l’énergie positive. Je sentis alors qu’il confirmait par cela toutes mes bonnes pensées sur ‘Habad. Ce fut un moment en-dehors du temps…
En fait, il ne s’était écoulé que quelques minutes. Tout cela était certainement dû à la vodka, aux danses, et d’un coup je réalisais que concrètement, le Rabbi s’était dévoilé à moi… Mais là, je refermais vite cet épisode au plus profond de moi et ne soufflais mot à personne, de tout cela, même pas à mon épouse.
LPSG : Au lendemain de la fête de Souccot que s’est-il passé ?
AH : A la suite du mois de Tichri, on devait recommencer une nouvelle vie, un nouvel appartement, une autre ville. Et là nous avons émigré, de nouveau, à Tsfat. Au bout de quelques mois, je me posai toujours la même question. Etre un ‘hassid ‘Habad ou pas ?
Mon épouse a un oncle qui habite à Tsfat, un ‘hassid Breslev. Il étudie dans un Collel à Birya, une banlieue de Tsfat. Nous sommes devenus amis avec le temps. Un jour, il m’a proposé de venir étudier un peu dans son Collel.
Alors que nous étudiions, il vit que j’étais soucieux et m’en demanda la raison. Je lui ai alors confié tout ce qu’il s’était passé pendant Sim’hat Torah. Et je lui demandai, pour conclure : « Et toi qu’aurais-tu fait à ma place, tu serais resté comme tu es ou alors tu aurais franchi le pas et serais devenu un ‘hassid ‘Habad ? ». Il me répondit : « Si avant de faire Techouva, on m’avait parlé de ‘Habad, c’est ce que j’aurai choisi comme voie. Écoute, leur Rabbi est bien vivant, c’est le Machia’h. Si tu sens que tu es attiré par le Rabbi, alors va dans cette voie »…
Je suis rentré chez moi. C’était la fête de ‘Hanouka et les lumières brillaient dans le chandelier. Je demandai à mon épouse de venir s’asseoir, et là je lui racontai tout. Tout ce que j’avais vécu ces derniers mois. Elle me répondit : « Tu sais, ces premières années de mariage ont été difficiles pour moi spirituellement, toute cette haine contre ‘Habad, tout n’était que désordre et conflits. Mais maintenant que tu me révèles tout cela, je suis d’accord de « fonder un foyer » ‘Habad. Mais je te demande une chose… C’est de ne pas te laisser pousser la barbe comme eux.
LPSG : Pensiez-vous comme votre épouse ?
AH : Non, je pensais que je devais être entier dans ma décision. Et être un vrai ‘hassid ‘Habad, avec toutes les coutumes, y compris une barbe complète et sans retouche… Toujours est-il que nous avions pris la décision d’être, désormais une famille ‘Habad, il nous fallait des livres de ‘Hassidout. Nous sommes allés à la librairie ‘Habad de Tsfat pour acheter des livres. En regardant les étagères, je vis face à moi les célèbres Iguerot Kodech. Evidemment, je ne croyais pas du tout, à cette époque, en leur pouvoir prophétique. Mais poussé par la curiosité, j’ouvris l’un des volumes, « au hasard »…
Et là, je lus la lettre, c’était une lettre (datée du 3 Tamouz 5729-1969) adressée à une femme que le Rabbi bénit pour son mari qui s’est rapproché de la voie de ‘Habad, la Torah de vie… Par la suite il mentionne l’importance de la barbe, vêtement de D.ieu, et de ne pas empêcher la barbe de pousser… J’en eu la chair de poule. Immédiatement, je montrai la lettre à mon épouse. Elle me répondit : « Si le Rabbi a dit de te laisser pousser la barbe… Alors, allons-y pour la barbe ! ».
LPSG : Que s’est-il passé par la suite ?
AH : J’ai connu des moments un peu difficiles, les gens avaient du mal à comprendre cette transformation, mais j’étais de plus en plus joyeux. Ma famille s’est développée dans une ambiance ‘hassidique dans l’ambiance de la Guéoula par la puissance que m’avait insufflée le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h.
LPSG : Rav Acher ‘Haviv, quelques mots de conclusion pour nos lecteurs ?
AH : Cette histoire est celle d’une délivrance personnelle. Il est une Mitsva de la diffuser au plus grand nombre comme le demande le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h dans le Dvar Mal’hout de la Parachat Vayéchev, celui-là même qui parle de la France. Alors c’est selon l’effet de la Divine Providence qu’aujourd’hui cette histoire paraît en français, grâce à D.ieu.
(Propos recueillis par l’équipe du « Point sur la Guéoula ».
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Après une laborieuse recherche, nous trouvâmes une station-service et y pénétrâmes. Derrière le comptoir se trouvait un homme bâti en armoire à glace à l’allure peu rassurante qui en apercevant deux Juifs revêtus de caftans noirs, disparut durant quelques instants et revint en nous faisant signe de le suivre dans l’arrière-boutique.
J’ignore d’où le courage nous vint de ne pas prendre nos jambes à notre cou devant cette inquiétante masse de muscles, mais le fait est qu’un instinct nous incita à le suivre. En pénétrant dans une pièce au fond d’un couloir, nous découvrîmes un vieil homme assis derrière un bureau, et dont le visage abondamment ridé témoignait que la vie lui avait valu quelques tourments.
Nous nous interrogions encore sur la raison qui nous avait fait aboutir ici à Jacksonville au milieu de la nuit lorsque le vieil homme se pencha vers nous et nous demanda en yiddish : « Qui êtes-vous ? ». Nous lui répondîmes alors dans la même langue : « Nous sommes des envoyés du Rabbi de Loubavitch. » En entendant notre réponse, il éclata en larmes et il se passa une bonne demi-heure avant qu’il puisse finalement vaincre les spasmes qui l’agitaient.
Lorsqu’il parvint à rependre le contrôle de lui-même, il nous demanda de prendre place, car il désirait nous relater son histoire.
« J’ai été jadis dit-il, un Juif pieux et d’obédience ‘hassidique comme vous. Mes parents étaient des ‘Hassidim qui habitaient une petite bourgade juive de Pologne. Mon père portait un Shtreimel et ma mère était une sainte femme. J’ai étudié au ‘heder et je me souviens du Rebbe, de l’ambiance ‘hassidique, des chants, du Chabbat, de Pourim, de ‘Hanouccah, de Roch Hachanah et de Yom Kippour. J’ai vécu en ‘Hassid et j’ai même épousé une jeune fille ‘hassidique avec laquelle j’ai bâti un foyer. Lorsque la guerre s’est abattue sur nous, mes parents, mes frères, mes sœurs et toute ma petite famille ont été brûlés à Auschwitz et ce maudit Hitler n’en a pas laissé survivre un seul de tous ceux que j’aimais.
Unique survivant de toute ma famille, j’ai déployé beaucoup d’efforts pour venir m’établir ici en Amérique. Comme de nombreux autres rescapés polonais et hongrois de la Shoah, je suis venu habiter dans le quartier de Williamsburg, à Brooklyn. Et cependant, je ne pouvais pas supporter les gens qui m’environnaient. Je me mis à haïr D.ieu, les Juifs, la Torah et tout ce qui avait rapport au Judaïsme. Je ne pouvais souffrir la vision de ces Juifs américains qui piquaient hardiment leur fourchette dans des escalopes de poulet et qui engloutissaient des verres de vin dans de joyeuses agapes familiales, alors que j’avais devant les yeux plus de trois millions de Juifs polonais emmenés à l’abattoir pour y être assassinés et brûlés. Je les haïssais…
J’ai alors décidé d’aller habiter le plus loin possible de Brooklyn ; le plus loin possible des Juifs et du Judaïsme. J’ai donc abouti à Jacksonville, j’ai épousé une femme non juive dont j’ai eu trois enfants. Et le grand escogriffe (ce furent ses propres mots) que vous avez vu derrière le comptoir est l’un d’eux.
Une nuit, c’était au début des années 80, je n’arrivai pas à dormir. Il était environ 23h30 et impossible de fermer l’œil. Alors, comme l’américain typique, j’ai allumé la télévision et j’ai navigué entre les chaînes afin de trouver quelque chose d’intéressant à regarder…
Soudain au cours de ma recherche, apparut sur l’écran un homme âgé au visage rayonnant, avec une barbe blanche et coiffé d’un chapeau noir, qui s’exprimait en Yiddish. Une langue que je comprenais évidemment… Au bas de l’écran, une bande-annonce indiquait « le Rabbi de Loubavitch prend la parole devant ses ‘Hassidim à Brooklyn, New York ».
Je me suis rapproché de l’écran. À un moment le Rabbi dit ceci : Le prophète Isaïe dit : « Quant à vous, vous serez recueillis un par un, enfants d’Israël » et Rachi le commentateur de la Bible écrit : C’est D.ieu qui, Lui-même, prendra véritablement par la main chaque personne à l’endroit même où elle se trouve et l’emmènera avec tous les enfants d’Israël. Autrement dit, en « une seule et même communauté », pour lui faire quitter l’exil.
En un instant ils seront délivrés par la rédemption véritable et complète. « Le Rabbi poursuivit par la question suivante : Mais qu’est-on censé apprendre des paroles du prophète ? Il va sans dire que lors de la Rédemption le peuple Juif sera tout entier rassemblé. Aussi, quel message cette prophétie est-elle censée nous livrer ? ».
Le Rabbi expliqua : « Il peut arriver qu’un Juif, qui porte en lui cette âme Juive si particulière, un Juif qui était lui aussi présent lors de la révélation au Mont Sinaï, puisse imaginer qu’il s’est définitivement enfui de sa tradition et que plus rien ne le lie désormais au peuple élu dont il est issu. Il se sent entièrement défait moralement et intellectuellement du peuple Juif. Aussi le prophète vient affirmer qu’en réalité un tel Juif nourrit lui aussi une nostalgie de ces racines. Et c’est de lui que le prophète parle en affirmant que « D.ieu en personne prendra véritablement par la main chaque personne à l’endroit même où elle se trouve » ceci afin que nul Juif éloigné ne demeure banni ».
L’homme poursuivit : « Je fus alors en proie à un grand désarroi et n’en fermai pas l’œil de la nuit. Je me dis : Comment se peut-il qu’un Juif qui demeure à Brooklyn sache ce que je vis, moi, ici dans ce coin perdu de Jacksonville ? Qui lui a révélé que je me lèverai en pleine nuit et que je me mettrais à naviguer à travers les chaînes de télévision ? »
Le lendemain à la première heure, j’ai réuni ma femme et mes enfants et je leur ai tout raconté. Je leur ai dit que j’étais juif. L’ayant toujours ignoré, ils m’ont regardé comme un extra-terrestre.
Je leur ai raconté mon parcours depuis le début. Je leur ai parlé du Chabbat, des fêtes Juives, des chants, du monde ‘hassidique dans lequel j’avais grandi. Je leur ai dit que mon nom n’était pas Jack, mais ‘Haïm-Yankel. Mes enfants en restèrent consternés et comprirent qu’ils vivaient là une situation assez particulière. J’ai même ajouté : « Mais tout cela n’est pas votre problème. Ce problème est le mien. Je suis le seul Juif ici et vous, vous ne l’êtes pas, et lorsqu’on viendra me chercher, c’est moi seul que l’on emmènera et pas vous… ».
Aussi, poursuivit-il, lorsque vous vous êtes présentés tout à l’heure au comptoir, mon fils, en voyant votre mise, a immédiatement fait le lien avec ce que j’avais raconté de mon enfance ‘hassidique. Il vous a demandé d’attendre et il est venu me voir pour me dire : “Papa, ils sont venus pour t’emmener…” ». Ce récit nous laissa pétrifiés.
Nous décidâmes alors de modifier le programme de notre périple. Nous demeurâmes quelques jours dans ce coin perdu, durant lesquels nombre de repas et de conversations furent partagés avec cet homme qui venait de retrouver son univers et avec lequel nous forgeâmes des liens d’amitié. Durant ces quelques jours, nous apposâmes des Mezouzot aux portes de sa maison et nous convînmes avec lui de demeurer en contact téléphonique et de le rencontrer à nouveau.
Quelques mois se passèrent après que ce Juif eut décidé de revenir à ses sources. Un jour, je reçus un appel téléphonique de lui. Il me dit ceci : « Rav Lipskar, j’ai conscience de ne pas être redevenu un Juif aussi accompli que l’étaient mes parents, mes frères et mes sœurs. Cependant, je sais que j’y ai aspiré. J’en ai accompli autant que j’en avais la possibilité. Ce que j’ai pu, je l’ai fait. J’en suis heureux et je vous en suis reconnaissant… ». (Retrouvez des histoires époustouflantes et actuelles dans le livre « Le Point sur la Guéoula ». A commandez sur viveleroi770@gmail.com)
Les Origines
Un jour, j’ai gagné au Goral (loterie) un billet pour aller chez le Rabbi pour Youd Chevat. Le Chabbat, je me tenais à côté du Rabbi, la prière n’avait pas encore commencé. L’officiant s’est penché pour prendre quelque chose dans un petit meuble derrière le pupitre. Il sortit un Talith (châle de prière) se retourna et se dirigea vers sa place. Mais il n’avait pas fait attention qu’en prenant le Talith, il avait fait tomber une revue au sol. Je l’ai ramassée et ai essayé de voir si ce Juif était là pour lui rendre. Mais il y avait un tel monde que je suis resté à ma place. Le magazine était en russe alors je me suis dit qu’il y avait certainement un message du Rabbi pour moi. Et en effet, il y avait un poster du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h avec le Dvar Mal’hout dans la main. J’ai directement interprété ce message : qu’il fallait que j’enseigne le Dvar Mal’hout à mes frères Juifs. De retour à Paris, j’ai donc pris des cours et me suis mis à l’enseigner pour m’entraîner avec un étudiant en Torah.
Cela se passait à l’époque où je m’occupais des élèves de l’école Chnéor à Aubervilliers. Dans le réfectoire, il y avait un cadre, une immense photo du Rabbi dans la salle et je m’étais installé juste en dessous. J’attendais l’étudiant (qui était venu les trois premières semaines) pour réviser avec lui. Mais ce jour là, il n’est pas venu. Par contre, j’avais dit à un ami avec lequel on partait ensemble pour Mivtsaïm (pose des Tefilines, distribution de fascicules etc.) de venir… Et il est apparu devant moi ce soir-là. Un vieux monsieur et un jeune garçon se sont présentés, eux aussi, « pour un cours… ». C’était un Dvar Mal’hout où on parlait de « La brisure des réceptacles ». Je leur expliquai ce sujet très profond à mon niveau, qu’il s’agissait d’une explosion, qu’il y avait une multitude d’étincelles et que le but était de repêcher celles-ci pour réparer le monde.
Et là, il s’est passé quelque chose d’incroyable… Soudain, une explosion. On s’est retrouvé étourdis collés à la table… On s’est regardés en disant : « que s’est-il passé? ». On s’aperçoit, alors que la photo du Rabbi était tombée et le verre du cadre avait explosé dans toute la pièce (illustration du cours en direct) ! Je me suis dit alors que ce cours allait exploser et avoir un immense succès.
Le jeudi d’après on est une vingtaine de personnes, puis une trentaine, puis le nombre de participants est monté à trois cents personnes… C’est le Farbrenguenn du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h… Voilà les origines de ce moment de pure Guéoula…
La préparation du Farbrenguenn
(avec deux « N » pour Nissim et Niflaot)
Depuis que j’ai reçu cette mission, le jeudi après-midi, on faisait des courses, on mettait des heures pour tout préparer. Et spirituellement j’étudiais énormément de sujets liés à la Guéoula, mais pour reprendre les paroles du Méle’h, on se doit de raconter les miracles de D.ieu, afin de Le remercier pour Ses grandes bontés, ce qui hâte la Délivrance. Il m’arrivait à moi-même une multitude de miracles et de merveilles que je racontais, le jeudi soir venu. J’allais à de nombreux cours. Je me nourrissais de vidéos du Rabbi. En réalité, le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h est toujours présent à chaque fois, au Farbrenguenn.
Pendant un moment, on avait un orchestre, il y avait des chants et des danses de la Guéoula Mamach… On venait souvent nous dire qu’on devait arrêter parce que l’on faisait trop de bruit… Alors tout le monde avait peur et se taisait. Ils me regardaient et attendaient ma réaction… Je leur disais alors : « Alors là, ce qu’on vient de me dire, c’est un véritable scandale. On est en train de me dire que l’on ne fait pas assez de bruit là-haut. Que ce passe t-il ici ? Il faut mettre le feu !!! ». Et les chants reprenaient de plus belle.
La préparation allait du jeudi au jeudi… je voulais tellement donner à mes frères à cause de l’amour que j’ai pour eux. Je ne voulais plus qu’ils bougent, je voulais qu’ils restent là, qu’ils habitent ici… On avait la chaise du Rabbi, le poster du Rabbi. Tu ressentais vraiment la présence du Rabbi. On honorait aussi, bien sûr, les Tsaddikim, leur anniversaires et on avait toute l’année l’ambiance du 770 au Farbrenguenn.
Les réactions
Au bout d’un moment les gens gardaient leur place à l’avance. Des personnes participaient physiquement et financièrement au Farbrenguenn sans que je ne leur demande. Vous me demandez quelles étaient les réactions ? C’était, en vérité, une réaction en chaîne. Plus il y avait de gens et plus il en venait…
On est rentré dans la 27ème année du Farbrenguenn. J’envoyai le message par audio. Je changeai le message à chaque fois. Mais les élèves m’ont dit de ne plus y toucher parce que j’avais enregistré mon message avec toute l’équipe du Farbrenguenn. Au final, les gens m’appelaient juste pour écouter ce message et prendre des forces…
Le confinement
Dès qu’il y a eu l’annonce du confinement, j’ai décidé de faire tout de même le Farbrenguenn. Mais cette fois-ci, j’ai été jusqu’au bout de l’idée. Donner de la joie, de la joie et encore de la joie. Pour une seule raison… pour que se dévoile la Guéoula. Et là, j’ai eu des cris, des réactions, on me disait : « David, tu es fou. Tu joue de la flûte, du tambourin, tu tapes sur la table, arrête ! ». Même les voisins ont menacé. Mais comme à mon habitude, j’ai compris qu’il fallait encore plus de joie, de chants et de musique. Pour tous mes frères, pour que tout le monde reste dans la joie jusqu’au dévoilement du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h ! Ma femme a carrément voulu que je quitte la maison. Mais j’ai résisté et j’ai eu raison. Les résultats ont été au-delà de ce que j’imaginais.
Un jour une personne m’a appelé et m’a dit : « David, tu as sauvé la vie de mes parents. Ils étaient dans un état, que D.ieu préserve… Quand mon père a vu le Farbrenguenn, un soir et il a été tellement joyeux. Il a dit que c’est de la folie. Et depuis, toute la semaine on regarde tous les soirs un peu du Farbrenguenn jusqu’au prochain, la semaine suivante ».
Ma femme devient fière de moi…
Il y a un mois de cela, je devais accompagner ma femme (qui est coiffeuse) car elle devait coiffer une dame dans une banlieue. Mais c’était un endroit un peu isolé, alors je l’ai accompagné jusqu’à l’ascenseur. Mais elle sentait, elle aussi, que ce n’était pas suffisant, alors elle m’a demandé de l’accompagner jusqu’au domicile de la dame. Chose que j’ai fait, bien entendu. Quand la cliente a ouvert la porte, j’ai dit à ma femme : « C’est bon, je peux te laisser ? ». Mais la dame a demandé que je rentre aussi chez elle pour attendre mon épouse. Je suis donc rentré aussi.
Au bout d’un moment, la dame nous dit que son fils s’est fait renvoyer de la classe et qu’il devait subir une punition. Sa mère lui a demandé comment s’est passé la punition. L’enfant a dit que c’était merveilleux ! La mère lui a demandé comment cela se fait-il ? Parce que le professeur qui l’a gardé pendant son heure de colle était celui qu’il préfère… J’ai alors demandé son nom. Et il se trouve que je le connais. C’est un Sofer, en plus de son travail d’enseignant, et comme la mère devait faire vérifier ses Mezouzot, je lui ai recommandé ce Sofer et lui ai dit de l’appeler de ma part, de la part de David Tordjman… Elle me dit alors : « David Tordjman du Farbrenguenn ? ». Je lui confirme et là elle me confie (devant mon épouse) : « C’est incroyable, je vais vous raconter… Un jour alors qu’on était en plein confinement, j’étais vraiment desespérée à cause de cette situation. J’étais en train de regarder des émissions sur internet et d’un coup je vous vois. J’ai tellement ri ce jour-là et les histoires étaient tellement passionnantes. Vous avez dit comme ça : « Il faut être vraiment heureux de ce qu’il se passe aujourd’hui, qu’il faut danser et faire des galipettes à la maison… ». J’ai donc immédiatement dis aux enfants de faire des galipettes et on a ri toute la soirée… ». Comme je ne voulais pas la croire, elle a appelé ses enfants et leur a dit que j’étais celui qui faisait le Farbrenguenn. Et ils ont, alors, confirmé que leur mère leur avait dit de faire des galipettes…
Les gens, même en Israël ont confirmé et ils suivent massivement le Farbrenguenn parce que c’est la joie, la joie, la joie de la Guéoula… Et aujourd’hui on a tous besoin de joie. De plus, je vous rapporte un fait extraordinaire qui se passe chaque semaine. C’est qu’à 3h56, on me prévient sur facebook que ça va couper, et le live prend fin à 3h58 (valeur numérique du mot « Machia’h »)…
Les gens
Certains restent jusqu’au bout du Farbrenguenn. Certains me disent que le Farbrenguenn est leur bénédiction pour la semaine. Les gens envoient des « like », des cœurs, tout au long de la soirée, sans discontinuer. En réalité, je suis bien conscient que le Rabbi est présent alors je ne veux pas que cela prenne fin et moi aussi je continue comme si le temps n’existait plus…
Une histoire pour illustrer : « Alors que l’on s’affairait aux préparatifs du Farbrenguenn, nous étions alors dans la grande salle de l’école Chnéor, il y avait déjà énormément de monde. Or la grande table du repas devait être toujours libre avant le Farbrenguenn. Soudain, je vois quelqu’un qui, tranquillement s’asseoit à cette table « sacrée », celle du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h.
J’avais le sentiment que c’était certainement un grand Rav d’Israël. Mais peu m’importait, on n’avait pas le droit de s’installer à cette table avant le grand moment. J’ai demandé à un ami de dire à ce Rav de ne pas s’installer là. Il a donc compris et s’est installé ailleurs. Néanmoins c’était tout de même le Rav Zalman Landau (celui qui voit souvent le Rabbi dans la réalité) et j’ai demandé qu’il prenne la parole pendant le Farbrenguenn et qu’on traduise ses paroles en français.
On était à l’époque avec la Radio « Kol Mevasser » qui retransmettait le Farbrenguenn en direct. C’était de la folie… Pendant ce temps, le Rav Landau regardait à de nombreuses reprise, la chaise du Rabbi. Que se passait-il ? Puis il commença a prendre la parole et le Farbrenguenn avait débuté. La musique, les chants, les danses, tout était là. Vers 23h00, un des amis arriva. Je lui dis : « C’est à cette heure que tu viens ? ». Il me répondit : « David, je suis rentré du travail, j’étais malade, j’avais de la fièvre. Je me suis mis au lit. D’un coup je me rappelle que c’est ce soir le Farbrenguenn. Je me suis dit que j’allais me rendre quitte en l’écoutant à la radio. Mais là… J’ai entendu l’ambiance et je me suis dis : Tu vas te lever, t’habiller et vite, tu pars au Farbrenguenn ! ».
Le Jingle
On frappe deux fois dans ses mains et une fois sur la table et on chante : « Ce soir c’est Farbrenguenn, on est là pour voir le Roi. Ce soir c’est Farbrenguenn, on est là pour le Roi. Yé’hi Adoneinou Morénou VeRabbénou Méle’h HaMachia’h Leolam Vaèd », ça c’est le Jingle du début du Farbrenguenn, je l’avais entendu chez le Rabbi, chez la famille Praguer qui nous hébergeait. Ils avaient repris cette chanson en anglais avec des paroles de Guéoula et c’est comme ça qu’on l’a chanté et qu’elle est née au Farbrenguenn, en français…
Témoignage
Un jour, un jeune est arrivé au début du Farbrenguenn. Il s’appelle Alexandre Méïr Attia. Il a commencé directement à nous filmer avec son téléphone. Quelques semaines après, il m’a dit qu’il avait créé une chaîne sur youtube : « Farbrenguenn by The Alef770 ». En vérité ce garçon avait pris au sérieux le sujet de la Guéoula et il a décidé de tout monter sur la chaîne. Cela m’avait beaucoup touché. Il avait compris qu’on ne peut laisser ces merveilles sans les diffuser. Il a vécu des miracles grâce à sa participation active et je voudrais ici, le remercier car c’est mon associé pour la Guéoula. Il a organisé le plus grand Farbrenguenn qui ait existé avec plus de 10000 vues. Il y avait ce soir là le Rav Avi Taub (responsable de la mine des pierres précieuses en Israël, près de ‘Haïfa) et tout a été filmé, vu et retransmis dans le monde entier…
Les forces
J’ai remarqué que mes forces étaient décuplées car j’étais chez le Rabbi au mois de Tichri. J’étais présent pendant six heures aux Farbrenguens du Rabbi. J’avais les forces pour y assister.
Et aujourd’hui, ces forces-là, je les transmets à tous ceux qui assistent à ce Farbrenguenn. A ce propos, il est passé à 19h30, heure française et maintenant, s’est rajouté le Mélavé Malka, le samedi soir à 19h30 aussi.
L’adresse du Farbrenguenn : Sur la page de Yehi Ameleh David et sur youtube en tapant tout simplement « TheAlef770 ». Jeudi soir et Samedi soir… (en hiver).
(Retrouvez les aventures du Chalia’h David Tordjman
dans le livre « Le Point sur la Guéoula » édition 5784-2024.
contactez-nous à viveleroi770@gmail.com)
Farbrenguenn le Dvar Malkhout Kedoshim (youtube.com)
Le Point sur la Guéoula : Rav Yaacov Corda, racontez-nous un peu ce qui vous a amener à étudier le « Ayin Beth » du Rabbi Rachab ?
Rav Yaacov Corda : C’est au sortir de trois années intensives d’étude de la Kabbalah, durant lesquelles, mon maître, le Rav Réouven Yashar m’a formé à l’étude et à l’enseignement du « Ets ‘Haïm », le livre phare de la Kabbalah du saint Ari. Je suis, alors, revenu vers la raison pour laquelle je m’était engagé dans l’étude de la Kabbah : pouvoir comprendre la ‘Hassidout ‘Habad, laquelle, emprunte son langage à la Kabbalah du Ari.
Parallèlement à l’étude du Zohar, j’ai commencé par le Dere’h Mitsvoté’ha du Tséma’h Tséddèk, le troisième Rabbi de Loubavitch. Puis la suite de Maamarim (discours) du Rabbi Rachab de l’année Same’h-Vav qui est étudiée dans les Yechivot Tom’hei-Tmimim. Par contre, la suite de Maamarim qui commence par l’année Ayin-Beth, n’est étudiée que par l’élite des Machpiim, les meilleurs enseignants en ‘Hassidout ‘Habad. La plupart ont peur de ce sommet qui leur semble suspendu aux mondes divins, jouxtant avec les anges et le Créateur.
Pour ma part, plongé dans un monde de Kabbalistes, au sein d’une maison d’étude de directeurs d’institutions kabbalistiques, je ne me suis pas posé la question si c’était trop élevé pour moi. Il fallait que je passe naturellement par cette étape de compréhension. Le Ayin Beth est considéré comme la merveille des merveilles d’entre les livres de la ‘Hassidout ‘Habad, et selon, l’expression utilisée par le Rabbi Rachab, lui-même, « une nouvelle manière d’exprimer la ‘Hassidout ». Pour répondre plus directement, on ne peut étudier la Kabbalah et la ‘Hassidout sans finalement étudier ce livre qui atteint le sommet de la connaissance de l’étude du divin.
LPSG : Par quoi commence ce livre ?
RYC : « A l’heure où ils ont devancé, « nous ferons » de « nous comprendrons », sont descendus les anges du service divin pour couronner chaque Juif de deux couronnes. Une par rapport à Naassé, (nous ferons), et une par rapport à Nichma, (nous comprendrons) ». Ensuite, le Rabbi Rachab analyse les différents textes qui se contredisent sur la donation et le nombre des couronnes. Nous rentrons alors dans le monde du Keter, lequel est toujours en relation avec le plaisir et la volonté. De là, pour désigner un exemple dans le texte, la volonté particulière qui découle de la volonté générale. Toutes prennent racine dans le plaisir originel, lequel, quoi que déconnecté de toute autre émanation, finit par générer le désir qui sans aucune obligation enfantera la volonté.
Dans cet ordre des choses, la volonté est un principe final, comparable à l’établissement des dix forces spirituelles qui organiseront le monde : les dix Sefirot.
LPSG : Quelles sont les différentes visions du système d’enchaînement des mondes dans la Kabbale et la ‘Hassidout ?
RYC : On peut citer essentiellement, la vision du Ramak, ‘Rabbi Moché Cordovéro) qui est l’un des plus grands commentateurs du Zohar, rassemble les enseignements de tous ses prédécesseurs pour les organiser en une suite logique sur l’agencement des mondes et des Sefirot. Il apporte aussi la précision d’un lexique explicite de tous les termes de la Kabbalah dans son livre, le « Pardess Rimonim ». Ensuite, vient son successeur, le Ari HaKadoch qui, lui, codifiera la structure de l’agencement des mondes dans le microcosme du « Tsimtsoum-Rétraction », pour leur donner une suite logique au sein de l’émanation de la lumière infinie. Depuis le Ari, la Kabbalah se dévoile dans les notions d’espace-temps nécessaire à la fixation d’une « science exacte ». Tandis que le Ramak, préfère évoluer dans l’Essence de D.ieu, sans l’obligation du Tsimsoum, le voile de l’espace-temps.
LPSG : Pouvez-vous nous parler des lumières et des réceptacles dans le Ayin Beth ?
RYC : C’est dans ce livre que le Rabbi Rachab, fixe sa méthode d’analyse depuis l’état de dévoilement d’une Séfira vers son état précédant où elle possède déjà une structure et une définition « personnelle ». Pour préciser le sujet, selon le Ramak, avant que la lumière pénètre son réceptacle, la lumière est impersonnelle, simple effusion de lumière qui recevra sa personnalité uniquement dans la fusion avec le réceptacle, lequel représente complètement la Séfira.
Le Rabbi Rachab, quant à lui, explique qu’il y a, à proprement parler, une Séfira de lumière, le Or, qui rencontre une Séfira de réceptacle, le Kéli. Cette union est déterminée par une préparation déstructurée, comparable, pour nous, à l’inconscient qui précède la révélation intellectuelle.
Il s’agit d’un niveau de divin où rien n’est véritablement défini mais où tout est déjà orienté dans les moindres détails qui ne seront établis que dans l’état du dévoilement.
On dirait presque que dans ce texte, ce qui existe n’existe pas encore et ce qui n’existe pas encore est pourtant déjà possesseur de toute l’ampleur des détails de l’existence. Tout ceci n’est possible que dans la conscience où rien n’existe en dehors de Lui, bien sûr.
LPSG : Vous nous avez décrit la conception que l’on obtient avec ce livre en nous parlant du rapport entre l’existant créé et l’Existant réel, pouvez-vous décrire cela ?
RYC : Bien sûr, mais je tiens à préciser que la Torah du Rabbi actuel, le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h est essentielle pour clore les sujets exprimés dans le Ayin Beth. Si bien que le Rabbi Rayats (le Rabbi précédent) exprime la proximité de la Torah du Rabbi actuel, avec celle de son père le Rabbi Rachab. Le Rabbi actuel donne le mot de la fin : l’existence créée est l’Existence réelle. Pour parvenir à cette conclusion, il faut rapporter sur le sujet de Yesh MiAyin, l’existence ex-nihilo, les paroles du Rabbi Rachab, à savoir, l’existence tient une place au sein de la non-existence. Ce n’est donc, tout au plus, qu’un dévoilement de ce qui était voilé. Dans cette optique, le verset du roi Chlomo, « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil », prend une ampleur extraordinaire. Le Ayin Beth est l’invitation à découvrir la perfection du potentiel de l’agencement qui précède la structure de l’agencement parvenu au dévoilement, lequel, n’est pas plus réel que l’état précédent, au sein de l’Essence Infinie. Pourquoi dans ce cas, le Rabbi actuel affirme que l’existence créée est l’existence véritable ? La réponse est : « la volonté du Créateur qui est alors établie dans la perception de cette fin de parcours. Même si ce n’est qu’une perception et non une réalité absolue, dans le plan divin originel, la fin est enracinée dans le début et le début dans la fin (Sefer Yétsira) ».
LPSG : Les mondes infinis qui sont au-delà de la rétraction sont évoqués par le Rabbi Rachab, il parle des « Sphères Enfouies » qu’est ce que c’est ?
RYC : Les dix Sefirot enfouies dans l’état qui précède le Tsimtsoum, sont déjà la résultante de l’établissement de la volonté de créer le monde. Même si cette création n’est pas encore « détachée » de l’état de l’Essence de la Lumière Infinie, elle est pourtant la structure de la création à part entière. Ainsi, le verset de la prière, « Béni soit Celui qui dit et le monde fut », ne parle vraiment que des dix Sefirot d’avant la création « effective ». En d’autre termes, dans le plan établi pour l’existence des mondes divins.
Ne vous y trompez pas, notre monde est le dernier maillon des mondes du dévoilement de la lumière divine. La structure et l’agencement de tous les mondes « préexistent dans le modèle établit des dix « Sefirot HaGnouzot », encore enfouies dans l’état précédant le Tsimtsoum.
LPSG : Y a t-il un rapport entre ce livre et la Délivrance, la Guéoula ?
RYC : Ce livre est considéré comme « la lumière de la Guéoula, dans la Guéoula ». C’est déjà une totale immersion dans la conscience de la Guéoula. La ‘Ho’hma, la sagesse de la Guéoula et son développement dans la compréhension.
LPSG : Selon le « Ayin Beth » quand se dévoilera la Délivrance ?
RYC : Pour cette question, je m’en réfère plutôt au Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h, lequel nous conditionne pour un présent de Guéoula. « Aujourd’hui, à l’instant même, est le meilleur moment, la date la plus propice de la Guéoula complète et véritable ». Si je désire ardemment cette Guéoula, je dois faire de ma vie quotidienne, une rencontre avec D.ieu. La Guéoula c’est être D.ieu, parce que tout est en D.ieu, sans pour autant disparaître en tant qu’individu. Ce qui intéresse le Créateur, c’est le cheminement humain de l’âme divine au sein d’un univers qui génère la certitude de la réalité.
LPSG : Merci beaucoup Rav Yaacov Corda pour le temps si précieux que vous nous avez consacré, mais surtout pour nous avoir fait goûter à l’Essence. (Propos exclusifs recueillis par l’équipe du Point sur la Guéoula)
Voir les cours du Rav Yaacov Corda sur le Aïne Beth, nouvelle saison…
les sentiments du monde de Atsilout (youtube.com)
Dans leur malheur, ils avaient pensé à la possibilité d’adopter un enfant, ils étaient face à un dilemme. D’une part ils voulaient un enfant Juif né dans la pureté, mais la réalité avait prouvé qu’il s’agissait d’un but presque impossible à obtenir. Sans autre choix, le couple envisageait d’adopter un enfant non-Juif, de le convertir et de l’éduquer en tant que Juif.
Le Rav Farkash tenta de consulter des Rabbins décisionnaires. Compulsa des lettres du Rabbi à ce sujet. Demanda conseil auprès d’amis qui connaissaient le sujet et l’avis du Rabbi sur le sujet. Néanmoins il n’arriva à aucune opinion concluante du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h sur ce cas précis.
Et c’est à ce point que l’histoire du Rav Farkash rencontre notre récit principal, celui de Herchel. Herchel Finkelman se rendait dans une synagogue afin de prononcer le Kaddish pour le dernier jour de l’année de deuil de son père (le Rav Sim’ha Bounim Finkelman qui avait survécu à la Shoa). Son fils, Herchel tentait d’organiser un Minyane de dix hommes afin de pouvoir prononcer le Kaddish. Et c’est à ce moment-là que le Rav Zalman Farkash passait dans la rue… Herchel l’accosta et lui demanda de se joindre et compléter le Minyane, alors qu’il expliqua que c’était le dernier jour pour le Kaddish de son père. Le Rav Farkash, fut ému à l’extrême, et entra pour accomplir cet acte de bonté envers le défunt.
L’engagement immédiat du Rav Farkash avait touché le cœur de Herchel. A la fin de la prière, il s’est tourné vers lui pour le remercier. Comme signe de gratitude, il voulait lui montrer quelque chose qui lui ferait vraiment plaisir. « Je voudrais vous montrer quelque chose » dit Herchel au Rav Zalman et tout en parlant, celui-ci sortit de son sac de Tefilines une lettre originale du Rabbi qui répondait à son père, au Rav Sim’ha Bounim. La lettre était datée du 17 Iyar 5718-1958.
Le Rav Farkash était complètement retourné de tenir entre ses mains une lettre originale du Rabbi, c’était une lettre dont il n’avait pas connaissance. La surprise dont le Rav Farkash fit preuve au fur et à mesure qu’il lisait étonna même Finkelman.
« En réponse à votre lettre du 6 mai dans laquelle vous écrivez au sujet de l’adoption d’une fille venant d’une école de filles non-Juive en se reposant sur le fait qu’on la fera convertir par un Tribunal Rabbinique. Que D.ieu nous préserve de penser à une telle chose… Mais s’il a été fermement décidé par son épouse qui aura longue vie et lui-même d’adopter un enfant, cela doit être d’un mari et d’une femme Juifs qui ont donné naissance dans la Cacheroute. Avec l’effort qui convient il semblerait que c’est chose envisageable surtout en Afrique du Nord chez nos frères Séfarades. Tous sont des Juifs craignant D.ieu et Bli Aïne HaRa, ce sont en général des familles nombreuses dont la situation financière est difficile ».
Les mains du Rav Farkash tremblaient d’excitation. Il n’en croyait pas ses yeux. La question qui le préoccupait venait à lui par un extraordinaire effet de la Providence Divine. Il n’y avait aucune logique dans toute cette histoire. Il ne s’attendait pas à une réponse aussi claire et limpide. Il dit tout doucement, comme pour lui-même : « C’est un miracle, un vrai miracle ! », il était stupéfait.
Nous poursuivons notre récit avec son héros, Herchel Finkelman… Le dernier jour des sept jours de deuil du Rav Sim’ha Bounim, un Juif âgé de 98 ans s’est présenté afin de consoler Herchel. Il a raconté tout l’enchaînement des événements qui entraîna son père à l’adopter.
« Ton père s’est tourné vers le célèbre décisionnaire, le Rav Moché Feinstein afin de savoir, selon la Loi Juive, comment se comporter dans un cas d’adoption. Mais le Rav Moché Feinstein dirigea ton père vers le Rabbi de Loubavitch ».
Le début des entretiens avec le Rabbi commença avec cette réponse du 17 Iyar 5718-1958… Herchel poursuivit : « Le Rabbi fut l’artisan de l’adoption de ma sœur et moi », sa voix s’étrangla quelque peu et une larme coula sur son visage. « Je me demande où j’aurai été sans le Rabbi. Où !? Le Rabbi m’a accompagné sur tous les chemins de la vie, même quand je n’en savais rien. Le Rabbi avait tout vu de ma vie. Il avait accompagné mes parents dans toutes leurs pérégrinations. Le Rabbi fut réellement un bon père pour le bon père et la bonne mère que j’avais mérité.
Après que mon père eut reçu la première lettre du Rabbi Chlita, il s’invita lui-même à une Yé’hidout (entretien privé) avec le Rabbi. Lorsqu’il est entré dans le Saint des saints, dans le bureau du Rabbi, il a ressenti qu’il était devant une radiographie aux rayons X. Il a ressenti que le Rabbi voyait toute sa vie en un seul instant…
Puis le Rabbi est rentré immédiatement dans le vif du sujet, celui de l’adoption. Il lui a dit : « Je vais vous trouver des enfants Juifs issus d’une famille Cachère et pure. Êtes-vous prêt à accomplir tout ce que je vais vous demander ? ». Mon père était assez intelligent pour comprendre que quelque chose qui le dépassait allait arriver sous ses yeux. Il a déclaré au Rabbi : « De tout mon cœur ». Le Rabbi lui a répondu : « Yechouot VeNe’hamot (Délivrances et consolations) ».
Dès cet instant le Rabbi a pris mon père par la main et s’est occupé de tout, pendant tout le chemin. Il se trouve que le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h a mis en action tous ses émissaires au Maroc afin de localiser des familles Juives Cachères et pures qui respectaient la pureté familiale. Mais pour des raisons qui nous restèrent inconnues, ils ne pouvaient éduquer leurs enfants.
De plus pour accomplir la Mitsva positive d’avoir des enfants, le Rabbi eut même pour soucis d’adopter un garçon et une fille, comme s’ils avaient eux-mêmes accompli cette Mitsva. La demande du Rabbi fut adressée, en priorité, à son émissaire au Maroc, le Rav Matusoff. En fait ce n’était pas une demande mais plutôt un ordre… Au bout de deux semaines, le Rav ‘Hadakov, secrétaire du Rabbi, contacta le Rav Sim’ha Bounim. Il lui dit : « Le Rabbi vous a acheté un billet. Vous avez un départ par bateau à telle date à destination du Maroc. Sur place, vous pourrez adopter un garçon et une fille Juifs, saints et purs ». Le Rav ‘Hadakov, rajouta pour le tranquilliser : « Vous ne devez vous soucier de rien. Ni où vous aller résider pour le Chabbat. Ni de la Cacherout des aliments. Le Rabbi a tout organisé et vous serez attendu et un émissaire vous assistera en tout vos besoins ».
Herchel a raconté quelque chose d’extraordinaire : « Lorsque j’eus douze ans, j’ai découvert « en passant » que j’étais un enfant adopté. Cette chose a éveillé en moi une phénoménale tempête émotionnelle, qui s’est concrétisée en crise et en révolte. J’ai quitté le foyer familial, j’ai abandonné la voie du Judaïsme… Puis je me suis dégradé au point de mépriser la voie de la Torah. Ensuite, j’ai recouvert mon corps de tatouages, les pires que pouvaient produire nos ennemis. Et ceci s’est poursuivi jusqu’à l’âge de quarante ans…
Et puis, finalement, eu lieu le grand changement, je dirais même la grande révolution. Un jour, alors que je me suis installé avec ma sœur, Malka Guittel, dans la cave de la maison de mes parents et on a fait du rangement. On a trouvé une boite à chaussures remplie de la correspondance secrète entre mon père et le Rabbi, et des parents entre eux. C’était la correspondance qui dévoilait le grand secret. Les lettres qui révélaient le lien indéfectible entre le Rabbi et notre famille. D’un coup, nous prenions connaissance des secrets de notre adoption. Nous avions enfin réalisé que nous étions nés au Maroc… Que c’est le Rabbi de Loubavitch qui s’est occupé de mon père et ma mère chéris qui nous ont éduqués pendant tout ce temps… ».
Puis une grande honte emplit soudain le cœur de Herchel. En une minute il est arrivé à une décision : De quitter cette voie nuisible et de retourner sur les pas de ses pères. Il a recommencé à garder le Chabbat, la Cacheroute, les Téfilines et les fêtes. Il a fait pousser sa barbe et ses Péot. Et simultanément devint le gardien jaloux de la Mitsva du respect des parents.
« La lettre du Rabbi m’a sauvé la vie par deux fois », dit Herchel avec émotion. « La première fois lorsque je suis né physiquement, et la seconde fois, lorsque je suis né spirituellement… C’est grâce à cette lettre que je suis revenu à la Techouva ».
Son père, le Rav Sim’ha Bounim, a tout de même pu constater de la chose de son vivant.
« J’en appelle ici à tous les parents du monde entier », conclut Herchel, les yeux pleins de larmes, son émouvant récit. « Même si vos propres enfants vous rendent la vie amère, même s’ils en arrivent à se faire à eux-mêmes des choses qui ne se font pas. Et même s’ils hurlent et rejettent tout de toutes leurs forces : Montrez-leur que vous les aimez… Apprenez cela de mon père, et continuez à les aimer… Prouvez-leur… Ne les laissez pas tomber ! Apprenez de notre Père qui est dans les Cieux, car Il nous aime et nous pardonne malgré tout. Apprenez cela du Rabbi Chlita – qui aime Israël – qui est concerné par chaque enfant Juif, car votre enfant, c’est son enfant… Ye’hi Adoneinou Morénou VeRabbénou Méle’h HaMachia’h Leolam Vaèd !
(Tiré et traduit du magazine Beit Machia’h par l’équipe de LPSG)
Comme chaque semaine, nous allons avec mon épouse Menou’ha Ra’hel, visiter les malades à l’hôpital Chaaréi Tseddek de Jérusalem. Menou’ha étudie au séminaire Or ‘Haya et l’un des Rabbanim qui y enseigne, est le Rav Zalman Notik. Pendant cette période, il était souffrant et occupait une chambre au septième étage. Pendant notre tournée, nous avons eu l’idée de le visiter, lui aussi. Or pour chaque personne, nous notions son prénom et le nom de sa mère sur une feuille blanche et le soir, de retour à notre domicile, je plaçais les feuilles dans un volume des Igueroth Kodech. Mais cette fois-ci il y avait le nom du Rav Notik qui figurait sur l’une des pages.
En ouvrant le livre j’eus la surprise de voir une lettre qui s’adressait aux Comité de l’Hôpital Chaaréi Tseddek à Jérusalem. Le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h demandait, de participer à la fête de fin d’année à l’hôpital.
La semaine suivante, nous retournions sur place et je courus informer le Rav Notik de la réponse du Rabbi. Celui-ci me demanda de me renseigner au secrétariat si véritablement, il y avait un événement de fin d’année et à quelle date. Après notre visite hebdomadaire, nous descendîmes au secrétariat pour nous renseigner. En effet, on nous répondit qu’il y avait une fête prévue, mais qu’elle n’en avait pas encore la date.
Deux semaines plus tard, on entra dans l’hôpital et la secrétaire m’annonça qu’il y avait une date. Il s’agissait du vendredi 22 Mena’hem-Av (23 août 2019) à 10h00. Je montai au septième étage pour l’annoncer au Rav Notik, mais l’on m’informa qu’il était sorti grâce à D.ieu… En rentrant à la maison, je me dis que je ne pensais pas y aller tout seul et que le vendredi est le jour où je fais Mivtsaïm (pose de Téfilines et distribution de feuillets de Torah) à la sortie du supermarché Rami Lévi. Donc j’oubliai toute cette histoire.
Arriva le vendredi en question et j’avais (sans en être conscient) installé une sorte de petit réveil-matin qui sonna dans ma tête. En sortant de la Téfila, je m’aperçus qu’il était déjà midi. J’étais déjà en route pour Rami Lévi quand soudain je me demandai s’il ne valait pas mieux aller à la fête de Chaarei Tseddek. N’ayant pas de Iguerot Kodech sur moi, j’ouvris le ‘Hitat, et dans le ‘Houmach (le Pentateuque), je vis en haut à droite le premier verset : « Et les égyptiens sauront que Je suis l’Eternel… ». Pour moi, il était clair qu’il devait y avoir une action d’éclat à l’hôpital. Il était déjà tard mais je pris le tramway en direction de Chaaréi Tseddek. Il est vrai que je n’avais pas de stand, que je n’étais pas attendu, que je ne connaissais personne à cet événement mais D.ieu me viendrait en aide, il n’y avait pas le choix.
Et en effet, je descendais rapidement vers le chapiteau monté pour l’occasion et pris la direction des stands. Sur le premier de tous les stands se trouvait mon ami le Rav Yaacov Slonim, le Chalia’h de Guivat Morde’haï (quartier proche de Chaarei Tseddek). Il m’accueillit avec grande joie, m’expliquant qu’il devait partir en urgence et que je devais absolument prendre son stand pour faire Mivtsaïm jusqu’à 14h30.
Impeccable.
Il me donna des bougies de Chabbat à distribuer et des fascicules sur l’achat d’une lettre dans le Sefer Torah. Cela faisait bien longtemps que je ne m’était occupé de cette grande Mitsva et j’enflammai les cœurs autour de moi si bien que ceux qui prirent mes prospectus s’engagèrent à faire signer toute leur famille et leurs amis.
A ce moment, je me demandai si j’allais avoir au moins un client pour mettre les Téfilines car les présents étaient plutôt religieux. A peine avais-je terminé ma petite réflexion, que deux étudiants en Yéchiva (Séfarade) engagèrent avec moi une discussion sur la particularité des Téfilines ‘Habad. L’un des deux qui avait évoqué le sujet, un certain Avraham, conclut : « Bon, et bien allons-y » sur ce, il releva sa manche et mit les Tefilines tout simplement.
Pendant ce temps, je parlai à l’autre Ba’hour Yechiva, Chlomo et lui demandais dans quelle Yéchiva il étudiait. Il dit : « à la rentrée j’étudierai avec l’aide de D.ieu à la Yéchiva Ist’hak Yéranène ». Je répliquai : « du Rav ‘Haïm Its’hak Berda, à Ashkélon ? », « exactement ! Mais comment connaissez-vous cette Yéchiva ? ».
Immédiatement je tirai de mon sac l’hebdomadaire « Vive le Roi Machia’h Maintenant », le dernière en date, où se trouvait l’histoire du Rav Berda. Je la lui retraduis du français à l’hébreu : « C’est une histoire qu’a racontée le Rav Ariel Malka, alors qu’il était invité dans une Synagogue de Bat-Yam et en voici le contenu : « Il y a un an de cela à peu près, le Rabbi s’est dévoilé en rêve, au Rav Its’hak Berda d’Ashkélon. Le Rav ‘Haïm Its’hak Berda est un Kabbaliste célèbre, un décisionnaire en matière de Hala’ha, écrivain en lois rabbiniques et il se tient à la tête des institutions « Its’hak Yéranène » à Ashkélon. Dans le récit de ce rêve, il vit le Rabbi qui lui demanda : « Demain, vous vous procurerez une paire de Téfilines de qualité supérieure, toute neuve, et vous les offrirez à un jeune homme dont le nom de famille est « Peretz ». Il en a besoin ».
Le Rav Berda se réveilla et a tout de suite compris que ce rêve était bien concret. Avec une grande émotion, il commanda à son Sofer (scribe) des Téfilines de grande qualité. Le Sofer s’activa à son ouvrage et peu de temps après, les Téfilines étaient déjà prêtes. Cependant, une question était restée en suspens. Qui est donc ce jeune homme répondant au patronyme de « Peretz » ? Grâce à D.ieu, il y a de nombreuses familles Peretz à Ashkélon (qu’elles soient encore plus nombreuses) apparaissant dans l’annuaire téléphonique, « comment puis-je le retrouver ? », pensa t-il. Sans autre choix, il prit son courage à deux mains, et entrepris de rechercher ce jeune homme, par le moyen le plus direct et le plus simple, frapper aux portes des familles Peretz.
Cette mission était loin d’être facile. Dans nombre de foyers, certains ne comprenaient pas ce que cet honorable Rabbin pouvait bien vouloir dire : « Y a t-il chez vous un jeune homme qui a besoin de Téfilines? » demandait-il. Puis il poursuivait ses recherches, montant escaliers ou parfois (avec plus de chance) en ascenseur, sans baisser les bras…
Un beau matin, il frappa à la porte d’une certaine famille Peretz. Un jeune homme lui ouvrit et en voyant le Rav Berda dans l’entrée, il pâlit et en un rien de temps il s’évanouit juste là, aux pieds du Rav Its’hak…
« Que se passe t-il ?! » demandèrent avec affolement les parents du jeune homme. C’est alors que le Rav leur dévoila l’extraordinaire histoire se cachant derrière cette visite matinale. Il leur montra pour preuve de ses dires, les Téfilines toutes neuves qu’il tenait dans ses mains.
Le jeune Peretz, qui entre temps s’était remis de ses émotions, de son côté, raconta ce qu’il avait, lui, rêvé la nuit passée : « J’ai fait un rêve dans lequel m’apparaissait le Rabbi de Loubavitch . Celui-ci m’annonça qu’il m’enverrait une paire de Téfilines de qualité. C’est pour cela que lorsque j’ai vu le Rav à la porte de la maison le lendemain matin, j’ai subi un véritable choc… Car, dans mon rêve, on m’a aussi montré ce Rav m’apportant les Téfilines ».
Quand j’eus terminé mon récit, le jeune Chlomo retourné par cette histoire vit sur le stand des cartes en langue arabe et je lui expliquai qu’il s’agissait des Sept Lois de Noé. Il trouva le concept très puissant et en prit une quantité non-négligeable afin de les diffuser pour dévoiler la Guéoula immédiatement. (GB)
Mon mari Gabriel ‘Haim et moi-même (Menou’ha-Ra’hel), sommes des émissaires du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h en Terre Sainte. Tout d’abord en provenance de Paris 11ème, nous sommes montés en Eretz Israël en 2001, à Achdod, où nous sommes restés un an et avons formé un groupe de jeunes, d’âge moyen d’une vingtaine d’années, qui se sont tous mariés et sont partis en Chli’hout un peu partout.
Ensuite nous sommes partis à Tel-Aviv, où nous avons donné des cours, formé des jeunes et finalement nous avons ouvert un Beit ‘Habad francophone (rue Arlozorov) qui a été repris par le Rav Mena’hem Mendel Attal. Celui-ci se trouve actuellement à la rue Trumpeldor à Tel-Aviv. Après six ans de travail intense (sept jours sur sept, surtout le Chabbat et les fêtes), nous sommes partis dans la ville de Modiine pendant quelques mois, puis nous avons été émissaires francophones dans le village de ‘Hechmonaïm proche de la ville de Kiryat Sefer pendant trois ans. C’est pendant cette période que nous avons créé la Newsletter « Vive le Roi » hebdomadaire diffusée par courrier électronique. Puis, vint le projet d’un site internet. L’impulsion de départ fut le terrible attentat à Bombay contre le Beit ‘Habad et le couple Gabriel et Rivka Holtzberg, que D.ieu venge leur sang. Après quelques mois de préparation et de l’assistance patiente de notre ami Yasha Knecht, créateur de sites et designer (et aussi artiste peintre), nous avons lancé le site www.viveleroi770.com (le trois Tamouz 2009). Puis re-déménagement pour la capitale du monde, la ville sainte de Jérusalem en 2010 (5770). Là nous avons étudié, enseigné et notre Beit ‘Habad était notre maison toujours ouverte pour les Chabbat et les fêtes, comme vous pourrez le lire dans l’histoire extraordinaire du Seder de Pessa’h (à lire en page 430). Moi, j’étudiais à la Midracha de « Or ‘Haya », célèbre séminaire de jeunes filles ‘Habad pendant plus de huit ans.
Mon mari a étudié pendant plus de quinze ans et a passé son ordination au Makhon Halakha ‘Habad avec le Gaon Rav Michaël Abichid Chlita, célèbre Rav et Dayan à Ramat Beit Chemech proche de Jérusalem.
Gabriel à étudié et enseigné à la Yéchiva du Centre-ville chez le Rav Doron Oren pendant plus de dix ans. Et c’est là qu’est né le journal « Vive le Roi Machia’h » sous forme d’un feuillet de quatre pages puis sous forme d’un journal mensuel de 16 pages du nom de «Vive le Roi Machia’h Now !». Puis on a encore été « exilé » à Tsfat (Safed) la ville du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h pour son quartier ‘Habad et sa Yéchiva Tom’hei Temimim où tous les grands ‘hassidim et émissaires ‘Habad sont passés avant de partir en « Kvoutsé » (une année d’étude au 770, chez le Rabbi). Ce fut un grand moment. Nous avons vécu là-bas, toute la période du Corona, c’était une Chli’hout en confinement. Gabriel a commencé à conquérir le quartier où nous habitions. Un quartier séfarade de style lituanien. Et nous avons connu une réussite sans aucune commune mesure avec nos autres Beit ‘Habad. C’est là qu’est né notre magazine « le Point sur la Guéoula », magazine mensuel d’une soixantaine de pages tout en poursuivant fidèlement, l’édition de l’hebdomadaire de quatre pages… De plus comme à Jérusalem nous étions aussi émissaires à l’hôpital « Chaarei Tseddek » où nous avons vu d’extraordinaires miracles du Rabbi, grâce aux Iguerot Kodech (vous pourrez lire de nombreuses récits à ce sujet). Nous avons transféré cette mission à l’hôpital Ziv de Tsfat. Il y a aussi eu, là-bas, d’autres miracles…
Et aujourd’hui, nous venons d’emménager dans la ville de ‘Hédera, non-loin de Nathanya et nous sommes prêt à accueillir Machia’h ici-même en éditant ce livre et voilà pour l’instant. Je vous souhaite une excellent lecture et n’hésitez pas à nous contacter par email à viveleroi770@gmail.com pour la diffusion de ce livre dans tous les coins du monde où l’on parle français. Et que Vive le Roi Machia’h Maintenant !!!
(Menou’ha Ra’hel Beckouche)
Le Rav Na’hchon raconte : «…Nous nous rendîmes chez le Rav Mordékhaï Chemouel Achkénazi, Rav et décisionnaire de Kfar ‘Habad. Celui-ci estima comme nous qu’il fallait faire quelque chose en ce sens.
Il s’installa donc et commença à rédiger la Décision Rabbinique. Il me faut préciser que si, par la suite, plusieurs Décisions furent rédigées, mentionnant que le Rabbi était le roi Machia’h, celle que rédigea le Rav Achkénazi ce soir-là, la première du genre, est restée peu connue, et je veux la citer ici : «Beth-Din des Rabbins ‘Habad en Terre Sainte Motsaé-Chabbat, Parachat Tahara, 30 du mois de Nissan, Premier Jour de Roch ‘Hodech Iyar de l’an 5751. Depuis des milliers d’années, les enfants d’Israël se trouvent en exil, dispersés parmi les nations, et ils ont enduré des souffrances au-delà de toute mesure. Maintenant, toutes les dates limites ont été dépassées, et leurs yeux se consument dans l’attente de la Délivrance véritable et définitive, celle qu’instaurera notre légitime Machia’h…
Grâce à D.ieu, notre génération, qui est la «septième», a mérité de vivre les derniers instants de l’exil. Les sources de la Torah (dont la diffusion était la condition à la venue du Machia’h) ont à présent été propagées jusqu’à l’extérieur, et ont pu parvenir à tous les points du globe, grâce à l’œuvre du Rabbi Chlita au long de quarante ans d’actions. Des centaines de milliers de Juifs, hommes, femmes et enfants, ressentent, en une conviction pleine et entière, que seul le Rabbi Chlita a la force et l’envergure de délivrer le peuple d’Israël de cet exil terrible, et qu’il est bien le Libérateur ultime. Par conséquent, après que se soient vérifiées les paroles du Rabbi Chlita au sujet de cette «année de miracles» (5750), puis d’une année «où Je lui montrerai des merveilles» (5751) à travers le monde entier, nous produisons cette Décision claire disant qu’«est arrivée l’époque de la Délivrance», au cours de laquelle le Rabbi Chlita se révélera sans plus tarder en tant que roi Machia’h, et que sa royauté sera révélée au monde entier, sans obstacles ou retard, au stade de la réalité concrète. Immédiatement, vraiment, vraiment, vraiment !».
Le Rabbi accepte la Décision Rabbinique
Le Rav David Na’hchon reprend : « …Il ne s’était pas écoulé plus de trois minutes depuis que nous avions été informés de la signature du Rav Axelrod que nous reçûmes (sur notre téléphone mobile) l’information concernant l’arrivée imminente du Rabbi. Nous sautâmes hors de la voiture (où nous attendions à l’abri des regards) et nous nous tînmes debout sur le trottoir.
Le Rabbi, sortit de son véhicule et se dirigea vers le Mikvé, mais, comme s’il s’y attendait, il marqua un temps d’arrêt en nous voyant, pour nous laisser le temps d’approcher. Habituellement, tous ses mouvements étaient vifs et rapides, mais à ce moment il avait ralenti et nous considérait avec, sur son saint visage, une expression rayonnante.
Je m’approchai donc et déclarai: «Voici les Décisions des Rabbanim au sujet du Rabbi, roi Machia’h, ainsi qu’une lettre co-signée par dix Juifs».
Le Rabbi me regarda, puis regarda tout le petit groupe, l’examinant d’un regard brillant accompagné d’un sourire puis il nous dit : «Yichar Koa’h, Yichar Koa’h!» (l’équivalent de «Vous êtes forts et bénis»), tout en prenant les enveloppes que je lui tendais et en les introduisant dans la poche intérieure de son «Sirtouk», du côté de son saint cœur.
Nous comprîmes que notre mission avait été couronnée de succès, et que nous étions sur la bonne voie. Décrire ce que nous ressentions à ce moment est impossible… Mais nous arrivâmes ensemble à la conclusion que ce que nous venions de faire n’était pas suffisant, et qu’il fallait remettre au Rabbi le fax portant la signature du Rav Axelrod.
Dans tous les Mondes Spirituels
Rav Na’hchon décrit le Chabbat Six Iyar : « Le Farbrenguen commença enfin (après la Tefila, la prière du matin) et l’on peut dire qu’il fut unique en son genre, bien différent de celui du Chabbat précédent, qui était marqué par une grande tension. Ce Chabbat Tazria-Metsora, tout le Farbrenguen était axé sur le Machia’h. Le Rabbi parla du Machia’h dès le début, et l’assemblée chanta «Zol Choïn Zaïn Die Guéoula» et «Sissou VéSim’hou… ».
Le Rabbi se tourna plusieurs fois vers notre groupe, lors des interruptions entre les allocutions, pour nous dire «Lé’haïm», en levant les deux bras et de forts mouvements. Pour nous, cela signifiait des encouragements à continuer de toutes nos forces, sans se laisser impressionner par les épreuves.
Vers la fin du Farbrenguen, au moment où le Rabbi fit savoir que ceux qui avaient remis des bouteilles devaient monter (près de lui sur l’estrade), il employa une expression encore jamais entendue : «Que la proclamation (qu’ils feront) soit une publication qui soit entendue dans le monde entier et dans tout le système des mondes spirituels…».
Il est à noter que le Rabbi avait traité, au cours de son intervention, de la nécessité d’un service nouveau, qui ne ressemble pas à l’élan passionné des fils d’Aharon, mais qui intéresse également les corps (et non les âmes seules). Ce qu’il avait dit là répondait clairement à ce que nous avions écrit, en allant lire la Décision Rabbinique sur le tombeau du Rabbi Précédent, disant que nous étions prêts au sacrifice de nos vies pour que le Machia’h se révèle.
Et le Rabbi précisait que l’action devait se passer dans la vie physique. Pendant que j’entendais cet appel, je compris soudain que le Rabbi faisait allusion à la proclamation que je m’apprêtais à faire. Mais je n’en avais pas le courage, et j’eus peur…
La proclamation de la Royauté en public
Il y avait 17 bouteilles sur la table du Rabbi, et tous leurs propriétaires montaient, disaient «Le’haïm», et s’en allaient. Il ne restait plus que moi à ne pas avoir été appelé, car le secrétaire m’avait dit qu’il ne remettrait pas ma bouteille sans le demander au préalable au Rabbi. Soudain, le secrétaire me fit énergiquement signe des deux mains de monter. Je compris que la confirmation que j’attendais venait de m’être donnée. Je m’approchai de l’estrade, tout en soufflant à Avi Taub : «Viens avec moi. Nous sommes tout le temps ensemble, alors… », et Avi me suivit, pendant que Chmarya Harel vint se mettre de l’autre côté.
Le Rabbi nous regarde arriver, et remplit un demi-verre (grand format) de ma bouteille, pour moi, pour Avi et (après avoir demandé si Chmarya était avec nous) pour lui aussi. Nous nous taisons tous, et l’assemblée nous regarde et retient son souffle…
Je vais donc raconter ce qui se passa par la suite en me référant à ce qu’on me raconta, car «je n’étais plus sur terre» à cet instant.
Je me tenais à la droite du Rabbi, Avi derrière moi et Chmarya en face de moi. Je lève la tête et fais ma proclamation en Yiddish: «Du fait qu’il y a eu récemment des décisions prises par des Rabbanim et des Tribunaux du peuple d’Israël, disant qu’est arrivé le temps de la Délivrance, et plus récemment encore des décisions disant que le Rabbi est le roi Machia’h et qu’il doit se révéler et délivrer le peuple d’Israël,… par conséquent, nous acceptons sur nous la royauté du Rabbi, roi Machia’h, pour exécuter tout se qu’il demandera de nous, avec abnégation. Et c’est pourquoi nous proclamons tous : «Yé’hi Adoneinou Moreinou VeRabbénou Mele’h HaMachia’h Leolam Vaèd. Que vive à jamais notre Maître, Guide et Rabbi, le roi Machia’h»… (Retrouver cet extraordinaire reportage traduit par le Rav Pin’has Pachter dans son intégralité dans «Le Point sur la Guéoula» le livre, édition 5784. Commandez-le par Whatsapp au 058-5770419)
Mais après quelques minutes, le ton change, ainsi que l’accent avec lequel les paroles sont prononcées : « Sans considérer tout ces sujets (tout ce qui vient d’être accompli), on n’a pas encore concrétisé la venue de Machia’h Tsidekénou dans la réalité tangible, et c’est quelque chose de tout à fait incompréhensible… Encore plus étonnant est le fait que sont réunis ici des dizaines de Juifs, et qui n’excluent pas que Machia’h ne vienne pas aujourd’hui, ni demain, ni même après-demain (que D.ieu nous en préserve). Or, s’ils l’avaient demandé avec sincérité, et non sur ordre, Machia’h serait venu depuis longtemps…Que puis-je faire de plus ?… On se trouve dans un exil intérieur profond, sur le plan du service de D.ieu…
J’ai fait, quant à moi, ce qu’il m’incombait de faire, aussi, désormais je vous remets l’affaire en mains : faites tout ce qui est en votre pouvoir, de la manière dont les «lumières de Tohou» se placent dans les «réceptacles de Tikoun», pour concrétiser la venue de Machia’h Tsidekénou.
Et qu’il soit de la Volonté Divine qu’en fin de compte, se trouvent dix Juifs qui s’entêtent sur ce sujet, car «c’est un peuple obstiné» (en tant que qualité positive), et cela contribuera à ce qu’ils fassent venir la Délivrance complète dans la réalité tangible. J’ai fait, quant à moi, ma part, et dorénavant je vous transmets l’affaire : «Faites tout ce que vous pouvez pour amener notre légitime Machia’h dans la réalité concrète».
Le Choc
Tous guettaient avec appréhension la réunion hebdomadaire («Farbrenguen») du Chabbat suivant, au cours duquel ils allaient, selon toute évidence, entendre du Rabbi d’autres propos sur ce sujet brûlant. En même temps, ils comptaient les heures et les minutes, à cause des paroles du Rabbi, dans lesquelles il s’étonnait de ce que «voilà réunis des dizaines de Juifs et ils n’excluent pas que Machia’h ne vienne pas, ni même demain, ni même après-demain, que D.ieu en préserve». Tous comprenaient que cela dépendait de nous, et que chaque minute qui passait exigeait que l’on fasse quelque chose. Dix huit heures étaient ainsi passées depuis l’allocution (qui avait été prononcée jeudi soir) et Machia’h n’était toujours pas venu…
Accepter la Royauté
Le Rav Na’hman Shapira raconte : « Cela s’apparentait à un ébranlement profond, le public avait perdu ses repères. Le «770» était rempli d’une foule dense, au sein de laquelle on distinguait des Machpiyim (guides spiriuels), des militants responsables de communautés, et chacun donnait son avis, exprimait ses sentiments, proposant diverses formes d’actions qui lui semblaient appropriées.
Je me souviens en particulier des paroles d’un Machpiya nommé Chalom-Ber Ganzburg, qui avait émis une réflexion très pertinente : « Le Rabbi déclare que nous devons faire notre part, car il a déjà accompli la sienne… Or, que pouvons-nous faire, après toutes ces années, et surtout après tout ce que le Rabbi a accompli ? Qu’est-il en notre pouvoir de faire, que le Rabbi ne puisse pas faire ? Une seule chose est à nous : « accepter et proclamer sa royauté… ». C’est le seul sujet que le roi ne puisse pas lui-même accomplir, et seul le peuple doit prendre sur lui son autorité royale »
Le 4 Tamouz 5776-2016, a eu lieu le plus grand rassemblement des ‘hassidim de ‘Habad au Kikar de Tel-Aviv. Cette soirée inoubliable a été organisée par le Rav Zimroni Tsik Chalia’h de Bat-Yam. En conclusion de cette soirée (qui dénombrait plus de 60000 Juifs de tous bords) il a pris la parole et a prononcé ces mots : « Il y a 25 ans de cela, le Rabbi a prononcé un discours perçant, en ces termes : « Est-il possible que se réunissent des dizaines de Juifs et qu’ils n’aient pas encore réussi à amener Machia’h… ». Cette question et cet étonnement fut le début d’un énorme fourmillement d’initiatives et de créativité au sein du mouvement ‘Habad. Ce fut comme un choc éléctrique qui a bousculé les mentalités. Néanmoins, chacun a trouvé sa place, chacun avec son talent particulier, chacun avec sa spécialité… Ainsi, ils ont contribué a diffuser l’annonce de la Délivrance imminente. Cependant, la question et l’étonnement sont toujours présents, et la preuve en est, c’est que nous ne sommes toujours pas sauvés ni délivrés concrètement… Aujourd’hui nous posons la même question avec le même étonnement, mais en sens inverse : « Est-il possible que le Rabbi Chlita Roi Machia’h ne sois toujours pas dévoilé ? Comment est-il possible que nous acceptions une telle réalité ? Rebbe… Et nous sommes donc venus ici dire et déposer la réclamation pour toutes les générations… Nous allons maintenant nous lever et démontrer par notre présence à l’Essence Divine Ein Sof Béni soit-Il, que nous exigeons la Délivrance finale immédiatement…». Tel fut le discours du Rav Zimroni et ce jour-là, tous les présents ont pris conscience de leur responsabilité… Tout se résume en une révolution et une libération des Enfants d’Israël, de la Terre d’Israël, des Bnei Noa’h et du monde entier. (Gabriel ‘Haïm et Menou’ha Ra’hel Beckouche)
Depuis le jour où le Rabbi Chlita Roi Machia’h a prononcé le discours perçant du 28 Nissan 5751-1991, l’armée des émissaires de ‘Habad en a pris pour son grade. Cette remise en question a donné ses fruits sur tous les plans. D’une part sur le sujet le plus chaud, cette guerre qui pose les vrais problèmes sur l’intégrité de la Terre Sainte. Et d’autre part, suite à ce discours, le Rabbi Chlita a été élu Roi Machia’h par un décret Rabbinique de plus de 400 Juges, Admourim, Chefs de Communautés et Grands Rabbanim du monde entier… Et c’est le point que nous allons développer dans cette édition du Point sur la Guéoula.
Samedi soir, à la sortie du Chabbat, à Hédéra, tout proche de la ville de ‘Haïfa, on se prépare d’un côté à l’anniversaire du Rabbi Chlita Roi Machia’h et d’un autre à la fête de Pessa’h qui approche. On fait un bon Mélavé Malka tout en devisant sur le programme chargé de la semaine qui arrive. Jusqu’ici, tout va bien…
Puis, vers minuit, l’annonce tombe aux infos. Plusieurs centaines de missiles arriveront en provenance d’Iran chez nous vers 2h00 du matin… On est à la fois paniqués (à cause de la menace du « Tyran d’Iran » de lancer sur le Pays d’Israël, des missiles à ogive de destruction massive), mais, en même temps, on a une espèce de confiance souterraine, en Hachem, qui se réveille en nous… Une amie de mon épouse a ouvert un Iguerot Kodech. La réponse est « de ne pas avoir peur et de ne pas effrayer les autres. Il y aura la paix sur la Terre… ». Grâce à D.ieu, le Rabbi Chlita Roi Machia’h, vivant et bien présent nous rappelle que « Il ne dort ni ne somnole le Gardien d’Israel ». Malgré tout, les abris sont ouverts et on entend les pas des voisins qui dévalent les escaliers. Tous le Pays est en alerte. Alors que nous, à la lumière des Iguerot Kodech, on fait un «Le’haïm» de la Guéoula…
Vers deux heure du matin, les sirènes retentissent dans tout le Pays. On ne sait pas ce qui va se passer… Puis, on voit sur les écrans des smartphones les centaines de missiles iraniens dans le ciel (ambiance de fin du monde), soudain on ressent des centaines d’avions, une masse de fer qui vibre au dessus de nous. C’est pour nous la main de D.ieu qui nous protège. Et puis le ciel s’enflamme. Les missiles balistiques (des fusées géantes) sont détruites dans l’espace par l’aviation israélienne on peut voir des espèces de bulles exploser dans l’espace. On nous annonce qu’il y a eu certaines chutes de missiles de toutes sortes. Mais pas de victimes grâce à D.ieu.
Vers trois heures du matin on entend les murmures apaisants de la nature. Tout le monde va bien grâce à D.ieu. C’est le miracle dans le ciel d’Eretz HaKodech. Le psaume 123 qu’on lit cette année pour le Rabbi spécifie « Chant des degrés, je lève mes yeux vers Toi qui résides dans les Cieux… ». On est épuisés, mais on danse et on chante devant de telles merveilles. Merci Hachem. Tu protèges les cieux de Ton Pays. Comme Tu l’as promis au roi David.
Le Rav Lipch de Ramat-Aviv a déclaré : « En Perse, il y a plus de deux mille ans, s’est levé un homme, Haman, un iranien, lui aussi. Il a voulu détruire tout notre Peuple. Or, pour appliquer son dessein, il a choisi le mois de Adar parce que Moché Rabbénou est parti de ce monde en Adar… c’était un mauvais signe pour les Juifs, se disait Haman. Mais le Peuple Juif a, contre toute attente, été sauvé. Justement parce que le 7 Adar, c’est aussi le jour de la naissance de Moché Rabbénou. Et ça, Haman ne le savait pas…
Cette semaine, le Khomeini d’Iran a voulu tous nous détruire, mais il ne savait pas que le Moché Rabbénou de notre génération, le Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita est né au mois de Nissan ». En fait il est né le vendredi Onze Nissan 5662-1902 de la Paracha Metsora. Exactement comme cette année 5784-2024…
Moi je choisis le Roi…
Alors que nous arrivons à la date du Onze Nissan et le Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita fête son anniversaire de 122 ans. Notre rôle est de publier cette excellente nouvelle. Le Dvar Mal’hout Parachat Tetsavé du 11 Adar 5752-1992, nous explique l’importance du Onze Nissan et que le Roi Machia’h se dévoile en cet honneur.
Il y a un discours que le Rabbi a demandé d’étudier. Il s’agit du discours « Ana Nassiv Malka, moi, je choisis le Roi ». Vers la fin de ce discours, le Rabbi rapporte le Midrach sur le psaume 70 qui commence par « La Menatsea’h LeDavid Lehazkir » ce qui signifie en substance, que David rappelle à D.ieu son bon souvenir. Pourquoi ? Parce que ce Midrach raconte une parabole : « Il y avait une fois un roi et ce roi possédait un troupeau de moutons qu’il gardait dans un enclos. Il avait aussi engagé un berger pour garder les moutons. Un jour, le roi s’est emporté contre ce troupeau… Il a renvoyé tout le troupeau et leur berger aussi. Il a même défait l’enclos. Puis, quelques temps après, quand il se fut calmé, il a ramené le troupeau, il a reconstruit cet enclos, mais le berger, il ne l’a pas convoqué ». L’image est claire. Il s’agit du Roi des rois, qui s’est emporté contre nous et nous a renvoyé de notre terre. Puis quelque milliers d’années plus tard. D.ieu nous a réunis sur notre terre. Il a même désigné le Roi Machia’h. Cependant, il ne lui a pas donné l’ordre de dévoiler sa «Nouvelle Torah qui sortira de Moi». En ce mois de Nissan 5784, l’année Tav Chine Pé Daleth « Tihyé Chnat Chel HaPsak Din ». A l’image du roi David, nous tenons à rappeler à D.ieu son engagement car Il a dit au sujet de l’Irak, puis de l’Iran « Tout ce que J’ai fait, c’est pour vous que Je l’ai fait… Le temps de votre Délivrance est arrivé ». Un Décret Rabbinique a été émis et lu, le 6 Iyar 1991-5751, devant le Rabbi Chlita en stipulant qu’il est le Roi Machia’h et c’est le Dvar Mal’hout qui est imprimé dans ces pages. Au nom de tout le Peuple Juif nous déclarons : « D.ieu, souviens Toi… Maintenant et dévoile Ta Royauté ».
Dans ce magazine, vous pourrez découvrir des articles extraordinaires, notament sur les nations du monde, les Bnei Noah et le travail des émissaires avec eux ici et dans le monde.
Le Hayom Yom « Machia’h et Délivrance (traduit par le Rav Pin’has Pachter) », à la date du 8 Nissan, dit : « Puisque dans les temps à venir, l’existence des nations du monde sera une réalité et qu’ils vivront une situation de Délivrance (par rapport à la situation précédente)… Alors, en tant que préparation à cette Délivrance Prochaine, les Enfants d’Israël doivent œuvrer à ce que, dans le monde entier, celui-ci soit apte et disponible à cette situation qui consiste à « réparer le monde par la royauté du Tout-Puissant ». Et cela s’accomplit lorsque les Enfants d’Israël œuvrent auprès des peuples du monde à ce que, ceux-ci se conduisent de manière conforme à « une création viable » par l’application des « Sept Commandements donnés aux enfants de Noa’h » (Chabbat Béréchit 5743-1983).
Ceci est un magnifique cadeau d’anniversaire au Roi Machia’h. Merci au Rabbi Chlita Roi Machia’h pour sa présence. Merci Hachem pour ce festival de merveilles. Merci à l’armée d’Hachem qui a agit avec courage. Merci à mon épouse, c’est elle, qui a inspiré avec brio et avec joie tout le Point sur cette Guéoula qui se dévoile : Maintenant…
(Gabriel ‘Haïm et Menou’ha Ra’hel Beckouche)
La ville de Tsfat a également connu des campagnes houleuses avant les élections. Des panneaux d’affichage portaient des banderoles, des bus circulaient et transportaient des publicités, et sous chaque arbre frais était accroché un autre panneau appelant chacun à choisir le bon candidat qui réussira à faire avancer la ville dans les années à venir.
Le Rav Yossi Kakon est le candidat que toute la Communauté pratiquante de la ville a décidé de soutenir pour le poste de maire. À l’approche du jour de l’élection, la pression et le travail en mode « marathon » dans ses bureaux de campagne se sont intensifiés. Mais avec toute la grande pression des tâches, Rav Yossi savait qu’il y avait quelque chose qu’il devait faire à temps : écrire au Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita et lui demander sa bénédiction pour réussir. Une telle bénédiction – de nombreuses personnalités publiques en Israël le savent déjà – a le pouvoir de signaler le candidat qui gagnera la bataille !
Le Rav Yossi Kakon savait où trouver les volumes de Iguerot Kodech, et il s’est installé pour écrire sa demande de bénédiction et pour réussir à atteindre le poste tant convoité à la mairie. La réponse étonnante qu’il reçut parut dans le vol. 18, lettre n°6773 : « Vous me dites, à la fin de votre lettre, que la tension croît au fur et à mesure que s’approchent les élections. Or, vous n’exprimez même pas un mot de regret à propos d’une situation aussi regrettable, ce qui la rend d’autant plus douloureuse. Non seulement ces dissensions sont pénibles, mais, en outre, elles pourraient empirer, comme vous le dites. Pour autant, vous considérez tout cela avec indifférence, comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel.
Nous venons de vivre la fête de Pourim, lorsque Haman voulut détruire tous les Juifs, sans faire aucune distinction. Et, la réaction de ces Juifs fut à la mesure de cette volonté, puisqu’il est dit : « Va, rassemble tous les Juifs », sans différence entre eux, avec, en guise de signe de ralliement, la déclaration : « Jeûnez pour moi », un appel à revenir vers D.ieu d’un cœur entier. Bien, plus, il y a eu, également en notre génération, un décret de Haman, qui entendait exterminer tous les Juifs, encore une fois sans faire de distinction entre eux. Puisse donc D.ieu faire que l’on assiste à des réunions de tous les Juifs avec pour objectif de s’attacher à D.ieu, comme ce fut le cas, à l’époque de Morde’haï et d’Esther… Avec mes respects et ma bénédiction, ».
Rabbi Yossi resta stupéfait. La réponse était extrêmement précise surtout à son égard : à l’époque, environ deux semaines avant l’élection, les campagnes courraient vers la dernière ligne droite en vue de la décision et du vote qui donnerait le nom du maire sortant. Les cerveaux de sa campagne pensaient ces jours-ci à publier un prospectus condamnant l’un des autres candidats, afin de souligner davantage à quel point le Rav Yossi était le plus digne candidat à la mairie – une méthode bien connue et simple d’assimilation des messages que presque aucun des activistes de cette campagne n’avait noté au sujet du caractère problématique de cette méthode (le contraire de l’amour de son prochain)… Mais le Prince de la génération, le Rabbi Chlita Mele’h Machia’h, aime le Juif, il aime Israël ! Et chaque ajout à la division et à la haine infondée entre les Juifs le touche profondément. D’autant plus que l’on sait que c’est grâce à l’amour inconditionnel entre juifs que le Temple sera construit…
La campagne était prête, les prospectus étaient déjà imprimés. Mais à la suite de la réponse qu’il avait reçue, Rabbi Yossi a ordonné à ses partisans de mettre de côté toute cette partie de la campagne… Les publicités passèrent directement de l’imprimerie à la poubelle…
Désormais, la campagne s’est concentrée sur la méthode « moins réussie » consistant à ne transmettre que des messages positifs. Mais le système a réussi, et à la fin du dépouillement des votes, les résultats sont tombés : Rav Yossi Kakon est aujourd’hui le Maire de la ville de Tsfat. Merci Hachem et merci au Rabbi Chlita Roi Machia’h qui aime chaque Juif… (Traduit de la Si’hat HaGuéoula n°1494 en hébreu par l’équipe du Point sur la Guéoula)
Le Point sur la Guéoula : Rav Chnéor de quelle partie de la Terre Sainte êtes-vous originaire ?
Rav Chnéor Orian : Je viens de Ramat Ishay, proche de Yoknéam, non loin de ‘Haïfa.
LPSG : Depuis combien de temps êtes-vous actif au sujet des Sept Mitsvot ?
RCO : Depuis l’époque où j’étudiais à la Yechiva de Ramat Aviv, il y a dix ans. Je me suis rendu compte que le Rabbi de Loubavitch Méle’h HaMachia’h avait écrit une lettre à mon père datant de l’année 5746 (1986). Dans cette lettre il encourageait mon père à pratiquer les campagnes des Mitsvot, autrement dit, les « Mivtsaïm »… J’ai immédiatement ouvert les allocutions du Rabbi Méle’h HaMachia’h Chlita du 11 Chevat 5745(1986) pour prendre connaissance de son message ce jour-là qui correspondait à la date de la lettre à mon père.
LPSG : De quoi le Rabbi a t-il parlé ce jour-là ?
RCO : Et bien, il a parlé de l’effet de l’atome en tant qu’arme, sur le monde. En fait le Rabbi a pris cet exemple d’un homme qui dans le passé, avait l’intention de guerroyer contre le monde pour le détruire… C’est alors qu’il aurait dû engager une grande armée, des armes et des bombes pour au moins intimider ses adversaires. Mais cette période était antérieure à la découverte de l’arme atomique. Mais dès le moment ou cette invention a trouvé une application concrète, il suffit à cet homme assoiffé de sang d’appuyer sur le bouton rouge et en fin de compte, détruire le monde en un instant, que D.ieu préserve… Surtout avec ce qu’il se passe aujourd’hui avec l’attaque d’Iran du six Nissan (14/04/24) et les autres pays alentours.
LPSG : Et en quoi cet exemple est-il efficace pour ce qui nous concerne ?
RCO : Plus grande vaut la bonne action que le contraire de celle-ci. Un homme, qu’il soit Juif ou non, s’il accomplit une bonne action peut faire pencher, en un instant (à l’instar du bouton rouge), la balance du côté du bien et entraîner la Délivrance pour lui et pour le monde entier. En tout les cas pour en terminer avec le côté des Mivtsaïm, mon père dirigeait un laboratoire technologique dans l’armée. Quand le Rabbi lui a demandé de s’occuper des Mivtsaïm, mon père a posé la question s’il devait quitter son travail, passer à un poste civil et ainsi augmenter son salaire ou alors garder son poste et donc l’uniforme et rester sur la même base de salaire ? Le Rabbi lui a répondu que s’il gardait l’uniforme, il aurait ainsi beaucoup plus d’influence sur les jeunes soldats pour ce qui est de l’accomplissement de la Torah et des Mitsvot. Mon père a bien sûr écouté le Rabbi et a opté pour les Mivtsaïm. Ce qui nous amène a cette activité qui est la mienne, de diffuser par tous les moyens la campagne des Sept Mitsvot à l’échelle mondiale surtout en diffusant le message du Rabbi aux non-Juifs et surtout aux non-Juifs de langue arabe. Depuis que la traduction est plus aisée sur le smartphone, je peux diffuser les discours concernant les Sept Mitsvot en arabe.
LPSG : Et aujourd’hui quels sont les implications au sujet de cette campagne par rapport à celle précisant qu’il faut diffuser l’identité du Roi Machia’h ?
RCO : Tout d’abord je tiens à préciser que ce sont deux campagnes indissociables. Le monde (non-Juif) doit se tenir prêt à accueillir le Rabbi Chlita en tant que Roi Machia’h.
LPSG : Rav Chnéor, qui est votre maître dans cette campagne ?
RCO : Il s’agit du Rav Boaz Kali qui est le grand instigateur de cette campagne en Terre Sainte. A l’époque j’habitais encore à Ramat Ishay non loin de ‘Haïfa. Je travaillais avec le Rav Boaz et on commençait très tôt le matin pour rejoindre le maximum de villages arabes. On rencontrait le maire du village et on lui expliquait pendant des heures entières l’importance d’afficher les Sept Mitsvot Mondiales au cœur même du village. On faisait imprimer des affiches géantes pour diffuser chez les arabes-israéliens. Ceci a été suivi d’effet et la mentalité des arabes dans les villages a évolué dans le bon sens, le sens humain, vers l’acceptation des Sept Lois des Bnei Noah.
LPSG : Avez-vous des anecdotes sur ces actions d’éclat ?
RCO : Oui bien sûr et de nombreuses anecdotes. Mais je vais vous en raconter une qui a vraiment changé la face de la société arabe-israélienne… Il est de notoriété publique que surviennent de nombreuses disputes entre les familles arabes. Non seulement des disputes mais aussi des passages à l’acte, des scènes de violence. Voire des meurtres, comme dans la mafia… Un jour j’ai regardé sur Youtube une émission sur le Neguev et un membre d’une famille arabe (résidant d’un village arabe dans le Neguev) a assassiné le fils d’une autre famille qui était opposée à la première… Je suis parti rencontrer le chef de cette famille qui est professeur d’hébreu et le maire du village et je lui ai parlé des Sept Mitsvot et surtout de la Mitsva de ne pas tuer. Je l’ai accompagné pour rencontrer le chef de cette famille rivale et leur ai expliqué les implications d’un tel acte que le meurtre sur leur familles respectives, sur la vie en société, en bref sur tout le village. Aujourd’hui, les deux familles sont réconciliées et ce sont même les meilleurs amis. Ces familles travaillent aujourd’hui ensemble dans le secteur du tourisme.
LPSG : Il y a une histoire qui est parue dans la Si’hat HaGuéoula du Rav Zimroni pouvez-vous nous la raconter pour nos lecteurs ?
RCO : Ces dernières années, j’habite à Jérusalem qui est un terrain de Mivtsaïm riche en expériences intéressantes avec les non-Juifs de langue arabe. Grâce à D.ieu, nous possédons pas mal de matière à distribuer sur les Sept Mitsvot en langue arabe. Il faut savoir que lorsque nous discutons avec les arabes du quartier Est de Jérusalem, nous sommes accueillis dans la plus grande joie et chacun cherche à nous inviter à manger… Et comme on leur dit que nous ne mangeons chez personne pour des raisons de cacherout, ils se dépêchent de nous amener des bouteilles d’eau. Un jour, nous nous sommes installés dans le Chouk et nous avons discuté avec une personnalité arabe, j’étais avec mon ami le ‘hassid et Chalia’h R. Zalman Artman et cet homme nous a révélé ce que les arabes pensent réellement de nous, les ‘hassidim du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h. Il nous a dit : « Avec votre vision des choses et surtout celle du Rabbi, cette largesse d’esprit de ne pas repousser l’autre ; c’est le point qui finalement apportera une réelle paix entre les hommes et c’est cela le rôle du Roi Machia’h… On peut lire sur Internet des articles complets et très riches sur l’opinion du Rabbi au sujet des non-Juifs, une vision constructive et positive. C’est réellement extraordinaire ».
LPSG : Au sujet des « ballons de la Guéoula », Rav Chnéor, racontez-nous…
RCO : Oui, ce fut une aventure incroyable. Il y a eu à un moment donné une phase dans le terrorisme où le Hezbollah a eu l’idée indésirable de brûler les champs israéliens avec des ballons munis de torches lancés dans le ciel de la Terre Sainte. J’ai repris cette idée pour le compte de la diffusion des Sept Mitsvot. Je suis parti à la frontière du Liban à Chlomi et là, j’ai eu de la chance et le vent a littéralement poussé les ballons qui étaient munis du message des Sept Mitsvot Bnei Noa’h vers le Liban.
LPSG : Rav Chnéor vous nous avez parlé d’une campagne particulière sur les réseaux sociaux, pouvez-vous nous en dire plus ?
RCO : C’est une campagne en relation avec le chiffre des contacts que nous avons récolté sur les réseaux sociaux et qui se monte à près de 45000 personnes et groupes. Ce que nous envisageons et d’utiliser tous ces outils de manière plus optimisée et d’étendre notre réseau à un niveau beaucoup plus large. Pour ce faire nous engageons notre groupe qui comprend les plus grands activistes sur le sujet des Sept Mitsvot des descendants de Noé (quelques noms : Le Rav Yaacov Cohen, émissaire à l’ONU, le Rav Moché Bernstein qui a écrit le Kitsour du Code de Lois des Bnei Noa’h, le Rav Yaacov Gerenstadt de Sao Paulo qui influe sur une Communauté de dizaine de milliers de Bnei Noa’h confirmés, et encore bien d’autres personnalités influentes dans notre groupe international des Bnei Noa’h).
De plus, malgré la situation actuelle de conflit en Terre Sainte, le combat contre le terrorisme et de plus malgré l’attaque de l’Iran et les autres pays alentours, nous avons ouvert une nouvelle opération qui consiste à filmer les non-Juifs arabes ou touriste qui font les Sept Mitsvot et ils déclarent dans leur clip qu’ils accomplissent les lois noa’hides et cela prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux.
C’est dans ce but que nous œuvrons aujourd’hui et il est clair aujourd’hui que la campagne de communication du groupe des Influents dans le domaines des Bnei Noa’h doit atteindre son but, c’est-à-dire tous les non-Juifs qui ne sont pas encore des Bnei Noa’h. Pour me contacter et apporter votre participation à ce projet : Rav Chnéor Zalman Orian HaCohen 058-5756770.
LPSG : Merci beaucoup pour vos précieuses réponses qui vont permettre à nos lecteurs de s’y retrouver dans le monde des Bnei Noah et ainsi, de faire progresser la Guéoula vers le Troisième Temple à l’instant même… (Propos recueillis par l’équipe du Point sur la Guéoula)
Au début, j’ai donné à un groupe de non-Juifs, des cours portant directement sur les Sept Mitsvot. Ne pas tuer (ne pas avorter non plus), ne pas voler (ne pas tromper les clients sur la marchandise) etc. Très rapidement, je me suis rendu compte que ces non-Juifs n’était pas vraiment intéressés à en savoir plus et me disaient : « Je le sais déjà et je voudrais me concentrer plus sur le service de D.ieu… ». Comment faire ? J’ai alors pris conscience qu’il faut passer à une autre dimension, une toute autre forme d’enseignement. Me basant sur l’idée exprimée par les Prophètes quand ils parlent de la Délivrance (« …Ils Le serviront d’une seule épaule (Tsfania) »), les non-Juifs ou plutôt les Bnei Noah ont déjà bien compris leurs Sept Mitsvot et, désormais, ils veulent servir D.ieu d’une nouvelle manière. Et donc j’ai demandé conseil et j’ai cherché ce qui intéresse vraiment cette population brésilienne. Puis, j’ai restructuré, moi et mon équipe d’enseignants toute une formation adaptée aux non-Juifs et je l’ai mis à disposition du large public sur facebook et les réseaux sociaux. Le petit groupe de Bnei Noah est alors devenu un très grand groupe en s’étendant jusqu’aux chefs de communauté des églises, principalement évangélistes (qui incluait toute la communauté dans tout le Brésil). Nous possédons aujourd’hui (dans tous ‘Habad au Brésil) plus de cent vingt groupes Whatsapp de Bnei Noah dans chaque ville du pays. Certaines communautés de Bnei Noah louent des centres de prières, certains possèdent des bâtiments où se réunissent les communautés, ils ont des cours, des offices de prière. Certains chefs deviennent eux même des émissaires et arrivent à convaincre des prêtres (d’une religion qui a fait faillite depuis longtemps) et ils deviennent à leur tour des émissaires (du Rabbi) pour leur communauté… En bref nous parlons d’un mouvement de masse qui atteint facilement plus de trente milles âmes.
Maintenant, j’aimerai vous parler d’un cas particulier. Car il faut noter que toute cette population des Bnei Noah demande à écrire au Rabbi Chlita Roi Machia’h et, en vérité, cela fait un moment que je suis dépassé par les demandes. Mais ceci étant, il y a chez nous, au Beit ‘Habad, à Sao Paulo, dans le quartier de Brooklyn, un Ben Noah qui travaille avec moi. Il s’appelle Bruno et il s’est fiancé avec une femme Bat Noah, elle aussi, et il désiraient se marier. Mais, le père de cette femme s’est farouchement opposé à leur union (qui devait se muter en un mariage). Pourquoi ? Parce que le mode de vie de ces Bnei Noah lui était devenu intolérable pour lui un chrétien pratiquant… Il était hors de question qu’ai lieu un éventuel projet de mariage dans ce qu’il considérait comme du Judaïsme. En bref s’est éveillée la question de parler sérieusement au père car les deux fiancés voulaient en arriver à parler mariage…
Toute cette histoire a été émaillée de réponses dans les Iguerot Kodech. Un jour, elle voulut écrire sur le problème de son père. Le Rabbi a répondu qu’il s’agissait d’un mariage et qu’il fallait envisager l’installation du jeune couple. Je leur ai donc conseillé de prendre tous les deux rendez-vous avec le père de la jeune fille pour lui parler farnchement… Finalement grâce à la bénédiction du Rabbi, cette discussion a aplani toutes les difficultés. Dans le mariage des Bnei Noah, l’important est la Ketouba (le contrat de mariage) afin de publier la sainteté de la relation maritale du jeune couple (car cela fait partie des Sept Commandement des descendants de Noé).
Nous avons donc célébré le mariage au Beit ‘Habad en présence uniquement de Rabbanim, de la famille proche et des amis Bnei Noah.
Au mariage le grand-père maternel de la fiancée est venu assister au mariage. En fait ce personnage m’a paru être quelqu’un de chez nous et je lui ai posé la question. Il m’a raconté qu’il est survivant de la Choa et lorsqu’il est arrivé au Brésil, ses parents ont insisté pour qu’il reçoive une éducation purement chrétienne en occultant toute mention au Judaïsme. Mais il se souvient que ses parents parlaient en Yiddish et aussi qu’il portait la Kippa le soir de Pessa’h. Cet homme n’a jamais mis les Téfilines de sa vie et il a aujourd’hui quatre vingt quatre ans. Nous l’avons informé qu’avant le mariage, nous allons célébrer sa Bar-Mitsva. Il en a été très heureux, nous avons été, nous aussi, très joyeux d’un tel honneur et d’une telle bonne surprise… Ici, au Brésil, la Guéoula est en marche et rien ne pourra l’arrêter. (Propos recueillis par l’équipe du Point sur la Guéoula)
En plein cœur du quartier de la « Mochava Guermanite » à ‘Haïfa, siège le Beit ‘Habad du Rav Bentsion Gagula. Une Beit ‘Habad très particulier, puisque il est en même temps le centre névralgique des Sept Commandements des Bnei Noah qui a été fondé par le célèbre Rav Boaz Kali instigateur de la communication en arabe en Terre Sainte et dans le monde. Autrement dit le Beit ‘Habad international pour les nations du monde. Interview…
Le Point sur la Guéoula : Rav Bentsion, comment une telle entreprise fonctionne ?
Rav Bentsion Gagula : Tout d’abord il faut savoir que c’est avant tout un Beit ‘Habad qui fournit tout ce qu’un Juif peut avoir besoin pour pratiquer un Judaïsme plein et entier. En second plan, il donne aux nations du monde des réponses à leurs questions sur ce que le Judaïsme leur propose.
A savoir une religion basée sur la Torah de Moché Rabbénou structurée sur la base des Sept Commandements. Le but du Beit ‘Habad est de transformer un non-Juif en Ben Noah… Tout un programme.
LPSG : Quel apport le fait d’être dans le quartier de la « Mochava Guermanite » ?
RBG : Le fait que ce soit un centre touristique, le Beit ‘Habad bénéficie d’un point stratégique pour les touristes Juifs, arabes et non-Juifs. Pour les Juifs, le Beit ‘Habad propose des cours de Torah, des offices (Cha’harit, Min’ha et Arvit, pour Chabbat et fêtes), Judaïca et surtout, on peut y écrire au Rabbi Chlita Roi Machia’h dans les Iguerot Kodech. De plus, nous organisons des conférences et des salons lors des grandes dates Juives, ‘hassidiques et noa’hides. Nous agissons dans tout le quartier Beit Ruth, Beit Ha’Hayal, Kanyon, City Center et dans les centres d’affaires et dans les magasins Juifs. Nous organisons aussi des rencontres avec des chefs de Communautés de différentes religions surtout autour du thème des Sept Mitsvot des Bnei Noa’h. Il est à noter que nous sommes le seul endroit où l’on peut se procure de l’alimentation strictement cachère dans le quartier ainsi que des offices dans la synagogue.
LPSG : Avez-vous aussi des cours sur Internet ?
RBG : Oui, bien sûr. Nous organisons des conférences sur Zoom et nous avons une chaîne Youtube qui se développe sans cesse sur les commentaires des Sept Mitsvot pour les descendants de Noé. Sans compter les groupes Whatsapp, facebook et autres réseaux sociaux. Nos cours et conférences sont en pleine expansion. Dans de nombreuses communautés les prêtres et autres chefs communautaires sont très intéressés par nos conférences sur les Sept Lois et entraînent après eux une multitude d’adeptes. A mon avis, c’est ce que visait le Rabbi Chlita Roi Machia’h lorsqu’il a lancé la Campagnes pour les Bnei Noah en 5743-1983…
LPSG : Rav Bentsion, pouvez-vous nous raconter une anecdote concernant les Iguerot Kodech et votre développement ?
RBG : Oui, bien sûr. Lorsque mon épouse et moi-même sommes arrivés au Beit ‘Habad, en face, il y avait un hôtel immense en construction. Un hôtel très luxueux « Botanica ». Un peu avant l’ouverture de cet hôtel, nous sommes entrés dans le bureau de la gérante. Dès qu’elle nous a vu nous installer face à elle, elle fut soudainement comme paralysée de stupéfaction… Elle nous raconta : « Je suis originaire de la ville de Naharya et dès que j’ai commencé à travailler ici, j’ai demandé dans mes prières que viennent ici des émissaires de ‘Habad. Et soudain, vous apparaissez, face à moi », une pure merveille de la Guéoula. Elle demanda si elle pouvait écrire dans les Iguerot Kodech. Nous l’invitâmes, alors au Beit ‘Habad et ce fut le début d’une série de grands miracles pour cette dame. Ce fut alors le début des merveilles des Iguerot Kodech dans le quartier de la Mochava Guermanite à ‘Haïfa…
LPSG : Et avec les non-Juifs de langue arabe qui sont particulièrement nombreux à ‘Haïfa et dans les environs quel est votre contact avec eux ?
RBG : J’ai pris contact avec un Cheikh (le maire d’un village arabe) druze et je lui ai fait un cours particulier sur les Sept Lois des Bnei Noa’h et il a demandé à ce que je donne des cours et des conférences dans sont village. On peut dire qu’aujourd’hui, nous avons tous les instruments et la formation pour offrir aux non-Juifs, tout d’abord en Terre Sainte la possibilité de devenir un Ben Noa’h, mais de plus, que celui-ci influence les mentalités autour de lui. Mais, à mon avis, nous allons travailler beaucoup plus aisément car le Rabbi Chlita Roi Machia’h se dévoile aujourd’hui-même…
LPSG : Merci beaucoup pour ces précieuses informations et dans cette Campagne extrêmement importante, c’est l’avènement du Roi Machia’h qui révèle sa présence. C’est exactement de cela dont parle le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h lorsqu’il annonce : « Machia’h arrive, préparez-vous… ».
(Propos recueillis par l’équipe
du Point sur la Guéoula)
Un journal qui succède au magazine de 40pages sur le Onze Nissan et les cadeaux des Bnei Noah. Maintenant, un tout petit aperçu des cadeaux des Bnei Israel pour l’anniversaire du Rabbi Chlita Roi Machia’h… Les Témimim (les étudiants de Nathanya organisent)
122ème Anniversaire du Rabbi Chlita Roi Machia’h le journal, à cette occasion apparaît en format A5 en couleur et il fait, cette semaine 40 pages. Merci Hachem
Le Point sur la Gueoula 651 – Metsora 11 Nissan 5784. A5d
BH
Dans le Point sur la Guéoula, vous découvrirez :
un article émouvant d’un enfant qui a vu le travail de son père, un Chalia’h de Jérusalem, hommage au Rav ‘Hay Ctorza,
l’Edit Royal en français,
puis un point de vue sur le Discours de Tetsavé par le Rav Yaacov Abergel.
Et nous verrons la grande joie de la Guéoula, le mariage entre le ‘Hatan, le Saint béni soit-Il et la Kalla, Knesset Israël.
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Nous apprécieront si vous nous laisse vos cordonnée pour vous prévenir des l’apparition de notre prochain numéro du Journal « Le Point sur la Guéoula«
BH
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un article émouvant d’un enfant qui a vu le travail de son père, un Chalia’h de Jérusalem, hommage au Rav ‘Hay Ctorza,
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puis un point de vue sur le Discours de Tetsavé par le Rav Yaacov Abergel.
Et nous verrons la grande joie de la Guéoula, le mariage entre le ‘Hatan, le Saint béni soit-Il et la Kalla, Knesset Israël.
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puis un point de vue sur le Discours de Tetsavé par le Rav Yaacov Abergel.
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Un cadeau d’anniversaire pour
le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h
Le 11 Nissan 5782 est une date extraordinaire car c’est celle des 120 ans du Roi… Moché Rabbénou a terminé sa mission à 120 ans et le premier sauveur est le dernier sauveur. Donc le Rabbi qui est le Moché Rabbénou de la génération revient à 120 ans pour terminer sa mission et conduire les Enfants d’Israël en Terre Sainte pour une Délivrance Eternelle…
Rabbi Na’hum Ich Gamzo a dit : « cela aussi est pour le bien ». Ce qui signifie que tout ce que D.ieu fait, toute la réalité représente un cadeau qui est dès le début quelque chose de bon d’excellent et même de « Guéoulatique ». Lorsque l’on sait que D.ieu crée le monde de nouveau à chaque instant. Ce qu’Il veut nous donner, c’est tout, c’est Lui-même. La Douceur Suprême… c’est ce qu’Il veut nous donner et cela doit être parfaitement perçu par nous. C’est pour cette raison qu’il est écrit dans le saint livre du Tanya : « D .ieu donne la force aux Justes (les Enfants d’Israël) la force de recevoir leur salaire… ». Pour percevoir cette douceur suprême, il faut savoir qu’il y a une rétraction (le Tsimtsoum), qu’il y a l’enchaînement des mondes et les dix sphères. Et au-dessus de toutes les Sphères et de tout l’enchaînement des mondes il y a la Couronne qui contient la volonté et plus profondément, le plaisir divin… Mais il y a un niveau qui s’appelle Pnimiout Atik qui contient le summum du plaisir qui représente la douceur divine, la Douceur Suprême… C’est ce que D.ieu veut donner à chacun de nous, c’est le salaire, c’est le cadeau…
Le «Point sur la Guéoula» paraît pour la première fois en magazine imprimé par le travail de notre associé pour l’éternité… Le Chalia’h David Tordjman offre un cadeau d’anniversaire de poids, une véritable couronne pour le Roi Machia’h. Dans ce numéro, il n’y aura que des cadeaux exceptionnels. Tout d’abord les bonnes nouvelles, puis l’histoire extraordinaire du Décret Rabbinique qui annonce le Rabbi Chlita comme Roi Machia’h. Ensuite nous aurons la suite logique c’est-à-dire l’Edit Royal Tazria Metsora puis, le Dvar Mal’hout du 11 Nissan
traduit en français. Ensuite un article de ‘Hassidout du Rav Yaacov Abergel, du Rav Yaacov Corda. Merci Hachem, au Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h et à mon épouse Ménou’ha Ra’hel de son aide précieuse pour ce magazine à déguster en mode Guéoula… (Gabriel Beckouche)
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Dans ce magazine « le Point sur la Guéoula n°22 », vous pourrez découvrir, des bonnes nouvelles, un extraordinaire récit qu’a raconté le Rav Zalman Farkash de Buénos Aires. L’Edit Royal de la Paracha Bechala’h en français. Un commentaire magnifique du Rav Yaacov Abergel sur le Rabbi Rayats. Une vision ‘hassidique par le Rav Yaacov Corda. Un dossier spécial sur les Sept Mitsvot Bnei Noa’h, à imprimer et à diffuser… Une excellente fête de Youd Chevat de Guéoula, dans la joie
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Dans ce merveilleux magazine de royauté « Le Point sur la Guéoula » au féminin vous pourrez lire :
Une interview d’une femme-émissaire (toute en charme et en beauté) il s’agit de Mouchka Tewel fille et petite fille d’émissaires…
Ensuite, il y aura l’Edit Royal sur la Paracha Vaéra, un magnifique texte de ‘Hassidout à étudier, traduit en français.
Puis il y aura un mot de Torah sur la Paracha écrit par une Princesse de la Guéoula.
Il y aura aussi l’interview de Rivka Attal-Bensegnor de Menorahlive.
Une Princesse de la Guéoula qui s’est voilée à nos yeux.
Puis, il y aura un texte fantastique sur la prière contenant un magnifique récit, très émouvant.
Il y aura bien entendu un résumé d’une allocution du Roi Machia’h, lui-même, au sujet de sa mère, la Rabbanite ‘Hanna.
Et encore plein d’autres surprises… A bientôt mes Princesses chéries, on se voit au Troisième Beit Hamigdash
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Pour soutenir notre
diffusion des Sources
Grande réussite à vous
Chabbat Chalom en Guéoula
dans la plus grande joie de la Guéoula
Chabbat qui bénit le mois de Chevat
On lit tous les Tehilim dès le matin
C’est un jour de Farbrenguen
L’équipe de la Newsletter « Vive le Roi Machia’h Maintenant »
et du magazine mensuel « Le Point sur la Guéoula »
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Ye’hi HaMele’h HaMachia’h !
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Dans ce numéro du Point sur la Guéoula, une interview sur les Sept Lois de Noé avec le Rav Chnéor Ourian de Jérusalem.
Comment faire pour ce joindre à cette campagne universelle ?
La traduction en français de l’Edit Royal.
L’évènement de cette semaine : la victoire du cinq Tevet. Comment tout cela révèle la Délivrance, article de ‘Hassidout du Rav Yaacov Y. Corda.
Et comme à l’accoutumée le cahier à imprimer et diffuser sur les Lois de Noé.
Dans la joie de la victoire et donc
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*Le point sur la Gueoula* n• 20 spécial 19 Kislev
est disponible Merci 💎Hachem et Merci au Rabbi MHM
Au sommaire
– ⚽️ le Chalia’h d’une équipe de football et de basket 🏀 en Israël
ITW reportage
– 👑 l’Edit Royal Parachat Vayechev traduit en français
– 💥L’histoire de la libération de l’Admour Hazaken
– 🌈les 7 lois de Noé en 4 langues à découper et a diffuser aux bnei Noa’h
🤳Pour recevoir gratuitement le magazine de la Gueoula 👑
📱Gabriel 0585770419
Menouha Ra’hel 0584770055
Yehi Hamelekh !
Gut Yom tov 🎉
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BH
Dans ce magazine vous pourrez lire : Une histoire extraordinaire rapportée par le Rav Zouché Zilberstein, émissaire à Montréal, un reportage sur la nouvelle maison d’étude fondée par le Rav Mena’hem Volica, et le Dvar Mal’hout en français, l’Edit Royal sur la nouvelle mission de chacun et chacune : « Annoncer au monde, la bonne nouvelle de la Délivrance véritable et parfaite »…
Des articles, des interviewes, de la grande photo, tout cela dans le Point sur la Guéoula n°19 qui paraît à l’occasion de l’anniversaire du Rabbi Rachab (Rabbi Chalom Dov Ber, cinquième Rabbi de la dynastie ‘Habad), le 20 Mar-‘Hechvan 5782. Parce que la Délivrance, c’est Maintenant, Now
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